Par Saër KARAM.

Brèves

Du Web au Zine ...

On connaissait le phénomène qui consistait à adapter la version papier sur le Réseau. Désormais, la mode est au passage de l’online vers la presse écrite. En effet, après avoir fait leurs preuves sur Internet, les webzines lorgnent vers le support papier. Avantages : un public déjà fidélisé ainsi qu’un contenu consistant et des rubriques préétablies. Déjà, Internet Reporter "hébergeait" régulièrement dans ses colonnes les éditoriaux et autres rubriques cyber du site français de renommée internationale : Nirvanet (http://www.nirvanet.fr) Dernier en date : Web magazine (http://www.webmagazine.com), disponible simultanément sur Internet et dans les kiosques.

Vous avez dit “SPAMMING” ?

Spam, dans le jargon Internet signifie la saturation d’une boîte aux lettres électronique par l’envoi massif d’e-mail indésirables. Récemment, une pluie de courrier électronique s’est abattue, entre autres, sur le Président américain dont l’adresse est : president@whitehouse.gov. Le spamming peut être un moyen de vengeance très efficace (à condition d’en maîtriser le fonctionnement). A raison de 240 e-mails par heure, 5700 par jour, le spammé peut rapidement avoir l’équivalent de 16 Mega-octets occupés inutilement sur son disque dur...

Cyrix Inside !

Intel, premier constructeur de microprocesseurs au monde, vient de se voir ravir la vedette par la firme concurrente : Cyrix.

Dans la rude bataille pour la vitesse des puces, Cyrix marque aujourd’hui le point avec son P200+ compatible Pentium à 150Mhz. Le P200+ est jusqu’à 5% plus rapide qu’un Pentium fabriqué par Intel. L’astuce ? Le P200+ fonctionne sur un système à 75Mhz contre 66Mhz pour le P200 d’Intel. Quant au Pentium Pro, ses performances sont désormais égalisées, voire dépassées sous Windows 95 - cette défaillance est probablement due à son architecture qui se trouve affaiblie par un reste de programmation 16-bits.

Le Pentium Pro étant destiné à des plates-formes haut de gammes (Windows NT, Unix), le plus menacé reste le P200 classique de chez Intel. La mise sur le marché des Pentium 200 Mhz, positionne donc les P150 et 166 sur le marché grand public, plaçant ainsi les P120 et 133 en entrée de gamme.

Infos

La première lolita virtuelle.

Voici Kyoko Date, jeune Japonaise de 16 ans. Mince à la limite de l’anorexie (comme certaines de ses grandes sœurs Top Models), elle pèse 43 kilos pour 1,63m. C’est la nouvelle égérie des adolescents de Tokyo. Son père est restaurateur et sa couleur préférée pourrait bien être le bleu.

Où peut-on rencontrer cette charmante demoiselle ? Nulle part, puisqu’elle n’existe pas ! Elle est irréelle ou plutôt virtuelle.

Tout droit sorti d’une agence japonaise spécialisée dans l’animation en images de synthèse, sa singularité lui vaut d’être au centre d’un vaste marché publicitaire dont elle est la promotrice.

Danger, ou signe des temps, traduisant une insatisfaction dans la vie “réelle” ? Toujours est-il que Kyoko Date profite d’un accueil digne d’une vedette : ses disques et ses nombreuses apparitions télévisées en sont la preuve. Rien d’étonnant quant on connaît l’intérêt que suscitent les  “Mangas”, ces bandes dessinées japonaises dont les héros sont des êtres hybrides dotés de pouvoirs surnaturels.

Gare aux Virus !

Taille : 7,610 Kilo-octets. Zone d’infection : les fichiers .com et .exe, de même que les boot-sectors. Régions touchées : Etats-Unis, Canada, Grande- Bretagne, Suisse, Afrique du Sud, Russie et Nouvelle-Zélande. Ces informations, quelque peu alarmantes et dignes d’un film-catastrophe sont reportées sur le site d’un fameux chasseur de virus. Le “Hare.7610” est un virus d’un genre nouveau. Il infecte les ordinateurs de manière passive, en dormant dans le système, pour se déclencher à deux dates bien précises : le 22 août et le 22 septembre. Hare tient son nom en référence à Hare Krishna. Une fois actif, le message suivant apparaît : “HDEuthanasia” by Demon Emperor: Hare Krishna, hare, hare... Les dégâts peuvent s’avérer importants (allant jusqu’à détruire toutes les informations présentes sur le disque dur) ; mais les deux principaux fabriquants d’anti-virus, Symantec (http://www.symantec.com) et McAfee (http://www.mcafee.com) restent à l’affût. Décelé pour la première fois en juillet, Hare a été moins destructeur que prévu. Jimmy Quo, responsable de recherches anti virales chez McAfee affirme que Hare ne se répandra pas bien loin. “Nous nous attendons à quelque 100-1000 cas d’infections au total. Nous avons déjà reçu, des appels de cinq sites commerciaux, quatre sites individuels et une université ayant été victimes de pertes de donnes irrécupérables, dues au virus. Mais je m’attends à encore moins d’incidents pour le 22 septembre.” Une mise à jour régulière devrait permettre de lutter activement contre ce mal.

Dans la lignée de ces vilains parasites, voici un virus que l’on contracte exclusivement sur le Net. Il s’introduit dans la boîte aux lettres électronique pour en perturber le fonctionnement. Sous le doux nom de “Good Times”, ce virus n’est bon qu’une fois détruit. Il se déclenche dès lors que l’on tente de lire le message dont il est le contenant. “Michelangelo” autrefois référence en matière de virus, tiendrait du jeu d’enfant comparé à “Good Times”...  Doté d’une certaine forme d’ “intelligence”, il se reproduira seul, en se propageant à toutes les adresses des correspondants disponibles dans le répertoire... Comment prévenir l’infection ? Tout simplement en ne lisant pas le courrier électronique contenant le titre “Good Times”, de sorte à empêcher l’initialisation du microbe.

Pour en finir avec la pédophilie.

Trop souvent, l’amalgame Internet et sexe crée la confusion chez le public profane. Certes, le Réseau est - hélas - équitablement habité de personnes saines et créatives que d’esprits malades et détraqués. Mais entre sexe (érotisme) et sexe (pornographie ou pédophilie), il y a un fossé... J’avais précédemment comparé Internet à un kiosque à journaux, où l’excellence côtoie la médiocrité. Le cyberspace est le reflet de notre société, mais cette image est parfois plus glauque encore que la réalité. Les recoins sombres du Net sont légion. La pédophilie est, admettons-le, une vérité sur le Réseau et un commerce florissant. Les newsgroups (forums de discussions) ou encore l’IRC (Internet Relay Chat - canaux de dialogues mondiaux, en temps réel) regorgent de sujets aussi divers que l’échange de photos et d’adresses -circulant librement- où des maniaques en tous genres traquent leurs futures victimes. Le tourisme sexuel, qui ne date pas d’hier, a trouvé un souffle nouveau grâce à Internet. Plus rapide, moins coûteux, anonyme, mondial !

La liberté est le maître mot sur Internet, mais elle est trop souvent bafouée. Au nom de quelle liberté et de quelle intimité peut-on supporter de tels actes ? Il est inadmissible de laisser le mal déambuler sur le Réseau, au nom de la liberté d’expression, qui devient rapidement liberté d’action et d’actes malfaisants, laissant le champ libre aux pensées les plus viles. Un expert présent au sommet sur l’exploitation sexuelle des enfants à Stockholm, en Suède a affirmé que celle-ci “n’existerait pas si les gouvernements s’attaquaient réellement aux causes de la pauvreté.

Pied de nez à la justice internationale.

On ne doit pas craindre, ou condamner Internet sous prétexte que quelques esprits nuisibles y transitent... Internet est, effectivement, une aubaine pour toutes sortes d’activités illégales, mais rappelons que, tout outil de progrès, même construit pour la paix peut être employé à mauvais escient.

Pour protéger l’enfance et afin d’infirmer l’équation : Internet + mauvaises intentions = danger, les pédophiles sévissant sur le Net devraient bénéficier de peines identiques aux terroristes (qui disposent, également, sur le Web d’une source quasi-inépuisable pour fabriquer explosifs et autres armes.) Les moyens doivent - grâce à des ordinateurs et des accès plus rapides - être donnés aux autorités désireuses de mettre fin à ce sale commerce qu’est l’exploitation des mineurs. Le seul écueil d’une telle prérogative serait qu’elle serve dans l’avenir à s’immiscer dans la vie privée d’utilisateurs honnêtes et soucieux de leur anonymat. Un travail en aval se doit d'être fait ; à savoir, la vérification par les providers du contenu à caractère sexuel ou douteux de certains de leurs “hôtes”. 

Vous pouvez consulter le serveur de “ECPAT International”, qui est un réseau mondial de protection contre le commerce et l’exploitation sexuelle des enfants. http://www.rb.se/ecpat/index.htm

L’Ultra 64, la petite bombe de Nintendo !

La dernière console du colosse japonais est enfin disponible.

L’Ultra 64 est sans conteste la console de jeux la plus puissante du marché. Grâce à son architecture 64 bits (un Pentium est doté d’une technologie 32 bits...) et des co-pocesseurs dédiés, la grande sœur de la SNES (la précédente console 16-bits) va faire du bruit. Passons aux spécifications techniques : Au cœur de la bête, une puce 64 bits MIPS R4300i à technologie RISC, fonctionnant à 100 MHz, épaulée de 7 co-processeurs spécialisés dans l’animation et la rotation en temps réel. La résolution maximale est de 1024x768 pixels avec une palette de 16.8 millions de couleurs. Enfin le son n’est pas en reste avec un DSP (Digital Signal Processor) cadencé à 50MHz

La mémoire :

1 Mégabyte de Vram 2 Mégabytes de Dram 1 Mégabyte de Sram (mémoire sonore)

Le son :

Stéréo 16 bits (64 canaux PCM, qualité CD 44,1 KHz)

L’U64 gère jusqu’à quatre manettes de jeu. Elle s’impose donc comme la Rolls des consoles et peut sans problème détrôner les ordinateurs les plus puissants dans le domaine ludique, voire même se mesurer aux machines d’arcades les plus sophistiquées !

Au menu des effets “câblés”: texture mapping (application d’une texture sur un objet en trois dimensions), morphing (technique de transformation des images), rotations, zooms, distorsions, ombres, transparence... le tout en temps réel et sans ralentissements. Il faut dire qu’à l’origine de l’U64, Nintendo, mais aussi Silicon Graphics travaillent à corps perdu depuis quelques années déjà. Silicon Graphics à qui l’on doit d’innombrables effets spéciaux dans le domaine du cinéma (Terminator 2, Jurrassik Park, The Mask...) a contribué à son équipement en puces électroniques d’une puissance égale à leurs stations de travail les plus perfectionnées.

Enfin, son prix : peu élevé pour l’unité centrale (environ 250$, moins cher de 50$ sur ses concurrents) mais Nintendo reste fidèle à sa politique marketing, qui consiste à vendre la machine à bon marché pour plus tard se rattraper sur les programmes cette fois bien plus onéreux.

Netsurf

Maître Suprême !

M.S. pour MicroSoft ou Maître Suprême ? Monopole est décidément le terme qui convient à la boulimie hégémonique de Bill Gates. Après avoir acquis le marché des systèmes d’exploitations avec Windows, déclaré une guerre ouverte à IBM, s’être attelé à rattraper le retard pris sur Internet et tenté de battre Netscape sur son propre terrain, Monsieur Gates a créé Corbis. Cette agence de photos pas comme les autres, bénéficiera des progrès techniques et de l’expérience de Microsoft dans le domaine de l’informatique familiale et professionnelle. L’homme à qui tout semble réussir, achète depuis sept ans les droits de reproduction des plus grandes archives photos pour les destiner à Corbis. Ces images seront disponibles à l’achat sur Internet et sur CD-ROM. http://www.corbis.com

GOOtez-y !

La firme KAI’S, responsable des fameux “ filtres ” et autres effets spéciaux qui rendent votre ordinateur talentueux, présente son dernier programme : Goo. Goo, est un programme de retouche d’images (similaire à certaines options de Photoshop, en plus simple), qui liquéfie littéralement les portraits.

Appliquer le sourire de Pamella Anderson au visage de votre petite amie devient enfantin. Goo, peut également produire des animations appelées “Goovies” (jeu de mots sur le terme movie), utilisables dans n’importe quelle application multimédia. Kai’s power Goo, ou comment transformer votre belle-mère en personnage de cartoon... Disponible sur Mac et PC. http://www.metatools.com

Mega-mix !

Blender magazine, sur CD-ROM, est une revue cyber totalement multimédia et interactive. Abordant la musique, la mode, le cinéma et nombre d’informations plus générales ; Blender est un méli-mélo de news, semblable dans son concept à ce que l’on sera amené à voir au XXIème siècle...

Issue de la “culture zapping”, Blender est un cocktail détonnant qui vous en met plein la vue, à grand renfort de sons, d’images et d’extraits vidéos de qualité.

Blender dispose évidemment d’un site web, contenant sondages et concours. http://www.blender.com