L’immense salle du Palais des Congrès dans la capitale française était noire de monde en ce samedi 5 octobre, tous venus pour écouter, l’espace d’un concert unique, la voix magnifique de Magida El-Roumi, devenue depuis les années 80, l’ambassadrice du Liban à l’étranger. Le «Rassemblement de la Jeunesse libanaise à Paris (R.J. - Liban) qui fête cette année son dixième anniversaire, avait organisé cette soirée musicale où se sont retrouvés les Libanais de France, ainsi que beaucoup d’Arabes et de Français passionnés de la musique orientale.

Le public entonnant l’hymne national.	L’artiste en compagnie de l’ambassadeur Nagi Abi-Assi (à gauche) et M. Hadi Antoun (R.J - Liban).

MAGIDA, TELLE UNE ETOILE RESPLENDISSANTE

L’imposant rideau bleu du théâtre du Palais des Congrès se lève sur une scène superbement éclairée de lumières tamisées lilas, jaune et bleu où sont installés les 25 musiciens accompagnant l’artiste, sous la direction du talentueux Abdo Mounzer. Au premier plan de l’assistance, ont pris place: l’ambassadeur du Liban en France M. Nagi Abi-Assi, entouré des hauts fonctionnaires de l’ambassade. L’orchestre entonne l’hymne national libanais. Puis, apparaît telle une star éblouissante, Magida El-Roumi, toujours élégante, irradiant une sorte d’élan et de dynamisme qui, d’emblée conquiert la salle. La partie nÞ1 de son répertoire sera constituée, en première exclusivité, par une palette de nouvelles chansons, pour la plupart classiques et patriotiques. Elle chante, successivement, «Je viens de Beyrouth» que la salle applaudit chaleureusement; «J’ai pensé à Toi», - «Parfum» - «Je Rêve», «Adieu», - «Tes yeux» - «Ton Amour», - «Sois Mon Ami» - «Viens à ma recherche» - «Palette des Jours» - «Comme j’aime veiller». Et en français: «Padam», d’Edith Piaf,- «Plus Jamais» «Rien que des Mots» - «Cana» et «Beyrouth, maîtresse de l’Univers».

Magida El Roumi sur scène.	Les drapeaux libanais se sont élevés instinctivement dans la salle en transe.

UN TRIOMPHE EMOUVANT

Au fur et à mesure des chansons, Magida s’enflamme; le timbre de sa voix cristalline et lyrique devient tour à tour incantatoire, trépignant, enchanteur, tragique et émouvant; il vous pénètre jusqu’au fond des entrailles, pour réveiller en vous toutes les beautés d’un Liban millénaire traversé par tant de tragédies, pour en sortir toujours vainqueur. La salle trépigne, enthousiaste et émue; des drapeaux libanais s’élèvent, des bouquets de fleurs baignent les pieds de l’artiste qui, telle une colombe dans sa robe vaporeuse blanche, salue ce public chaleureux lequel n’oubliera pas cette soirée qui l’a transporté en plein cœur de l’Orient et, spécialement, du Liban.