LA REVUE DU LIBAN
à l’aube du troisième millénaire.

A travers son besoin d’évolution et par souci d’être toujours à la pointe des nouvelles technologies, “La Revue du Liban” s’est récemment dotée du nec plus ultra en matière de réseaux et bénéficie de l’infrastructure de presse de “Dar Alf Leila Wa Leila”, semblable aux normes les plus strictes en vigueur à l’étranger.

Toujours dans une volonté d’ouverture - à l’heure de la mondialisation de l’information - “La Revue du Liban” est depuis plusieurs mois sur INTERNET et demeure encore “Le premier hebdomadaire d’informations en ligne du Liban”.

Dans cette continuité, son statut est désormais international, son accès demeure gratuit et accessible universellement à cette adresse : http://www.rdl.com.lb

Le lecteur, son plaisir, son confort et sa soif d’informations, sont la locomotive, qui nous fait avancer... ensemble !

A l'occassion du salon : Lire en français et en musique 96

Adresses utiles :

L'internet francophone :

http://www.refer.fr/liban_ct/

Programme de la mission culturelle au Liban :

http://www.refer.fr/liban_ct/tur/mcf/mission.htm


LA REVUE DU LIBAN

Aujourd’hui, l’an 2000 approchant, suscite un peu partout une sourde inquiétude face à ces nouvelles invasions que constitue la mondialisation de l’Economie, de l’Information, de la Culture - on ressent le besoin de revenir à ses sources identitaires - et celles du Liban étant pluriculturelles il est tout naturel que la culture française s’y épanouisse particulièrement, elle qui s’y est taillée depuis des siècles la part du lion. Inutile d’en demander la raison: depuis le temps où Montaigne, au sujet de l’indéfectible amitié qui le liait à La Boétie, avait répondu: “C’est parce que c’est lui et c’est parce que c’est moi!” le problème est résolu... En effet la France, sa culture et sa langue, occupent une place à part dans la géographie des rêves et des affinités du Liban. Et dans le domaine de la Presse, “La Revue du Liban” n’en est-elle pas l’illustration la plus parfaite et la plus ancienne? Ayant vu le jour en 1928 à Paris 9, rue Gay Lussac, grâce au talent conjugué des frères Ibrahim et Emile Maklouf, jeunes étudiants poursuivant leurs études dans la capitale française. “La Revue du Liban” a bénéficié, dès sa naissance, de la collaboration de nombreuses personnalités du monde politique, littéraire, scientifique et des arts de l’Hexagone. Aussi, recevait-elle en 1932, la médaille de Vermeil de l’Académie française. En 1940, à l’entrée des Allemands à Paris, les frères Maklouf se replièrent sur Marseille pour s’embarquer sur un paquebot des Messageries Maritimes, le dernier à mettre le cap sur Beyrouth. Et en 1941, “La Revue du Liban” reparaissait dans la capitale libanaise! Depuis, elle ne devait pas cesser de poursuivre sa politique d’ouverture au monde arabe, tout en œuvrant sans relâche à la consolidation de l’indépendance et de la souveraineté libanaises et complémentairement, au développement et au resserrement des relations libano-françaises. Qu’il suffise de consulter les 68 années de collection de cet hebdomadaire pour constater jusqu’à quel point il fut et demeure ouvert aux choses françaises, aux politiciens, aux penseurs et aux intellectuels. Rien, ni jamais de ce qui intéresse la France ne lui est étranger! Ainsi depuis plus de soixante huit ans. “La Revue du Liban” contribue à une compréhension plus profonde de la France et à une collaboration plus étroite avec ce pays ami. Par ailleurs, “La Revue du Liban” a toujours été considérée comme la première revue d’expression française du Moyen-Orient par sa large diffusion au Liban, dans les pays arabes, en France, en Europe, en Afrique et dans les deux Amériques. Le sérieux de son information, ses grands reportages locaux et internationaux, la variété de ses rubriques et, à l’heure actuelle, son format devenu plus fonctionnel et la généralisation de la couleur, en ont fait l’une des revues les plus sollicitées dans cette région du monde n’ayant rien à envier à ses confrères d’Europe et d’outre-Atlantique. De surcroît, son apport au maintien et au développement de la francophonie tant au Liban que dans les pays arabes mérite d’être relevé. Ayant toujours constitué un atout pour la langue française au Moyen-Orient, “La Revue du Liban” consacre chaque semaine nombre de ses pages à la France; politique, économie, sciences, littérature, mode, cinéma, théâtre, musique, etc... Aussi, l’ambassadeur de France Louis Delamare, lâchement assassiné à Beyrouth, était-il en droit de déclarer au cours de l’allocution qu’il prononçait en mai 1980, le jour où il remettait la Légion d’honneur à Ibrahim Maklouf, co-fondateur de la revue: “Cinquante-deux ans après, votre hebdomadaire apparaît un peu comme une institution nationale”. Un demi milliard d’hommes, selon les statistiques officielles, sont liés par l’usage de la langue française. Les modestes cinq millions de Libanais qui la pratiquent au quotidien, les uns à la perfection, les autres tant bien que mal - au point d’être tombés dans cette “douce aberration” qu’on appelle “le franbanais” - cet étonnant résultat n’est-il pas attribuable en grande partie à la presse libanaise francophone où “La Revue du Liban”, grâce à sa longévité et à sa tenace présence, a joué et joue encore un rôle primordial? Du reste, l’exemplaire de “La Revue du Liban” ne figure-t-il pas en bonne place dans les nombreux foyers où on le prend et le reprend pour le feuilleter à cause d’une rubrique, d’un article d’actualité, d’une chronique à suivre, d’un reportage...? Autant d’éléments qui militent en faveur de la même cause! Mais toutes les causes arrivent à terme. Sept ans après le décès de son frère Emile, en 1969, Ibrahim Maklouf songea à prendre sa retraite après une carrière de journaliste de près de quarante-huit ans et à céder le flambeau à M. Melhem Karam, brillant journaliste et président de l’Ordre des Journalistes Libanais. Fidèle à la ligne de conduite tracée par ses prédécesseurs, M. Melhem Karam a imprimé à “La Revue du Liban” une transformation exemplaire sur le plan technique, tout en préservant la vocation et les objectifs majeurs de la revue, surtout sur le plan des relations culturelles entre le Liban et la France. D’ailleurs, en témoignage d’estime et de reconnaissance pour le travail accompli dans le domaine de la francophonie, le président Mitterrand avait décerné à M. Karam l’Ordre du Mérite français - grade d’officier - distinction qui lui fut remise par M. Paul Blanc alors ambassadeur de France à Beyrouth, au cours d’une cérémonie officielle. Sous son égide et avec l’équipe supérieurement sélective qui lui apporte sa collaboration, “La Revue du Liban” qui représente au Moyen-Orient l’un des plus beaux fleurons de la francophonie, continuera à paver la voie bien longtemps encore à la presse d’expression française au Liban.


LA REVUE DU LIBAN

UNE MANIFESTATION FRANCO-LIBANAISE

En mai 1980, une cérémonie était organisée dans les bureaux de “La Revue du Liban” à l’occasion de la remise de la Légion d’honneur par M. Louis Delamare, alors ambassadeur de France, à M. Ibrahim Maklouf, co-fondateur avec son frère Emile, et ancien directeur de “La Revue du Liban”. Personnalités, collègues et collaborateurs ont assisté à cette cérémonie qui fut très touchante. M. Melhem Karam, président de l’Ordre des Journalistes, devait prononcer l’allocution suivante: Nous sommes réunis ce matin dans cette revue - qui est vôtre - pour honorer son co-fondateur et son directeur responsable, notre collègue et ami Ibrahim Maklouf, à qui revient le mérite d’avoir lancé ce périodique et de l’avoir entouré de soins attentifs, jusqu’à le hisser au niveau de la Presse de classe internationale! Les frères Maklouf ont fondé “La Revue du Liban” à Paris en 1928, avant d’en transférer le siège à Beyrouth en 1940, pour en faire le trait d’union entre les Libanais d’outre-mer et la mère-patrie! Ils ont pleinement réussi et ont atteint leur objectif pour une double raison: d’abord, parce qu’ils ont pratiqué le journalisme comme un apostolat et une mission; ensuite, parce qu’ils se sont mobilisés au service du Liban qui a été dès le début le but suprême de leur action et sa finalité! “Ce qui nous fait vieillir, ce n’est pas de prendre de l’âge, c’est de déserter notre idéal”, a dit un penseur! Certes, Ibrahim Maklouf a pris de l’âge, mais il conserve le même entrain, car il milite toujours pour le même idéal! Il s’est déchargé d’une partie de ses responsabilités après avoir confié sa Revue à une entreprise journalistique - la Société pour le développement de la presse - ayant la même ligne de conduite que la sienne! En effet, il n’a accepté de la céder qu’à un Libanais et, de surcroît, maronite! Ses liens de parenté avec Saint Charbel Maklouf sont pour quelque chose dans sa décision! A cette occasion et devant cette honorable assistance, nous réiterons le solennel engagement d’assurer la continuité d’une publication à laquelle nous consacrons tous nos efforts, pour la maintenir au standing des revues de portée internationale! “La Revue du Liban” restera, comme elle l’a toujours été, le lien par excellence entre le Liban et ses fils épars sous tous les cieux! Elle ambitionne de porter le message du Liban au monde, un message de tolérance, d’ouverture, de paix et d’amour; de préserver, en les consolidant chaque jour davantage, ses amitiés internationales et, en tout premier lieu, celle qui nous rapproche de la France, pays avec lequel nous avons tant d’affinités et entretenons une amitié séculaire! Monsieur le président de la République française, qui est un ami du Liban, a eu la délicate attention de décerner cette haute distinction à notre confrère et ami, en appréciation de la contribution active et inlassable d’Ibrahim Maklouf au raffermissement des relations franco-libanaises et au rayonnement d’une langue et d’une culture des plus prestigieuses! Cet honneur rejaillit sur toute l’équipe de “La Revue du Liban” qui en est fière! Nous prions Monsieur l’ambassadeur de France, M. Louis Delamare, de bien vouloir transmettre au président Giscard d’Estaing et au gouvernement français l’hommage de notre reconnaissance et de notre gratitude! Mon cher Ibrahim, Vous avez mené le bon combat avec le regretté Emile, votre frère. Après sa disparition prématurée et à l’instar d’un athlète participant à une course de relais, vous avez passé la main à d’autres “coureurs” qui ont pris l’engagement de continuer sur votre lancée, sans jamais s’écarter de la voie de laquelle vous n’avez dévié à aucun moment de votre carrière journalistique! “Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’on croit”, a écrit La Rochefoucauld! Lancer un journal sur les bords de la Seine, dans les années 30, était, peut-être, une folie! Vous pouvez être fier de l’avoir commise après le long chemin parcouru et après avoir cueilli et savouré le fruit, combien précieux, de votre labeur. Messieurs, Cette revue est vôtre, comme je l’ai dit au début de mon allocution! Elle est pour chacun de vous une tribune libre et, pour tous les Libanais, jaloux de leur indépendance, de leur liberté et de leur souveraineté nationale, un organe entièrement engagé dans le combat pour notre cause et pour toutes les justes causes. Par votre soutien - ainsi que le président Camille Chamoun l’a fait, naguère, à une période difficile où “La Revue du Liban” a failli trébucher - vous aiderez notre périodique à aller de l’avant et à toujours mériter la confiance de ses lecteurs!

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LE DOUBLE RUBAN: LE ROUGE A IBRAHIM MAKLOUF - LE BLEU A «LA REVUE DU LIBAN»

Voici le texte que M. Dicran Tosbath, l’éminent journaliste, qui fut le directeur propriétaire du quotidien «Le Soir» et qui collabora longtemps à «La Revue du Liban» a écrit à cette occasion: Dans la salle des fêtes du Collège du Sacré-Cœur des Frères des Ecoles chrétiennes, un jeune homme, plein de fougue, accompagné: d’un groupe de «touristes» avant la lettre qu’il connaissait dans une «Croisière Lamartine», nous parla de la France, du Liban, de la «Revue du Liban et de L’Orient méditerranéen». Il y a longtemps de cela. C’était Ibrahim Maklouf qui, en collaboration avec son frère Emile, avait créé et lancé à Paris une revue, plein d’espoir et d’ambition, avec les moyens de bord et qui, pour promouvoir ce projet ambitieux, avait organisé et réussi cette «croisière» qui débutait par une conférence, avant de déboucher sur la Vallée de Lamartine, l’arbre de Julie n’ayant jamais existé… ou depuis longtemps desséché. C’était mon premier contact avec ce fringant Ibrahim Maklouf, en début de croisière. Le hasard et mon obstination sans doute ont voulu que je fasse le même chemin que ce Libanais de Paris, «mon ami, mon frère» et que je choisisse le journalisme comme profession, avec la bénédiction de Gabriel Khabbaz et de Georges Naccache, à «L’Orient». C’est là que quelques années plus tard, j’ai rencontré Ibrahim Maklouf (sans Emile), alors que j’avais professionnellement appris que les frères Maklouf formaient tandem et qu’ils essayaient, malgré vents et marées, de se défendre à Paris. Ibrahim était venu à Beyrouth, en avant-garde, tâter le terrain. Il était arrivé, après étude, à la conclusion que la place de la «Revue du Liban» était à Beyrouth et nulle part ailleurs. Il s’installa donc sur place, précautionneusement, mais bourré d’enthousiasme pour continuer l’œuvre entreprise à Paris. Il manqua souvent de papier. Souvent de matériel. Souvent d’imprimerie qui fasse crédit à une époque où la publicité était balbutiante et le lecteur rébarbatif. Mais il s’entêta. Emile le rejoignit et ensemble luttant au jour le jour, le tandem tint le coup, mangeant de la vache enragée et se nourrissant surtout d’espoir. La ténacité des deux frères finit par être payante. La «Revue» prit la forme, ou à peu près, qu’on lui connaît aujourd’hui. Les collaborateurs, la plupart bénévoles, ou à peu près, prirent plaisir à trouver une tribune qui répondait à leurs aspirations. La copie venait donc… Les lecteurs suivirent… Ils s’attachèrent à cet hebdomadaire éclectique qui leur donnait «un peu de tout». Qui leur parlait de Paris, de ses spectacles, de sa vie intellectuelle et artistique. Qui axait sur les activités de la vie qui commençait à être trépidante à Beyrouth. Qui donnait des pages sensibles sur le Liban d’Outre-Mer. Qui utilisait les ciseaux, (mais quel était le métier de presse qui ne les utilisait pas?) avec intelligence. Qui faisait un effort de mise en page. Qui réussissait à couvrir l’actualité locale, arabe et internationale. Au desk, si l’on peut parler de desk, ils demeuraient deux, avec de temps à autre, pour la relève, une âme de bonne volonté. L’important était que la «Revue» durât et s’imposât. Et elle durait, se développait, s’imposait. Elle forgeait obstinément sa voie. Pénétrant dans les demeures bourgeoises, dans les salons de coiffure, dans les cercles, les clubs, chez les jeunes et les moins jeunes. A la criée, elle avait ses clients, dont le nombre augmentait chaque semaine. A l’étalage des librairies, elle avait sa place d’honneur aux côtés des «hebdos» venus par le courrier de France. La partie était presque gagnée, lorsque se produisit la guerre de 1939 qui coïnça Emile Maklouf à Paris, laissant, à Beyrouth, un Ibrahim désemparé, désespéré. Désespéré surtout à la nouvelle de la chute de Paris. Devait-il laisser passer ce désastre qui le dévastait sans réagir. Ensemble, nous fîmes un numéro sur cette tragédie qui nous lacèrait le cœur. Je n’avais pas encore connu le Paris qui venait de tomber aux mains des vandales, et qui était pour Ibrahim plus que la Ville Lumière, la lumière même. Je me souviens, à la mémoire de mes lectures, à la mémoire des poèmes consacrés à cette ville unique, sur laquelle venait de tomber le voile du deuil, d’avoir écrit, dans une «Revue» qui devait, à tout prix paraître à cette occasion, un papier dans lequel j’avais placé toute mon âme. Je me souviens de la chambrette de la rue Georges Picot où nous confectionnâmes avec Ibrahim ce «spécial». Je me souviens que nous parvînmes, - comment, par quels moyens? - à l’imprimer, à le diffuser. … Je me souviens, aussi, que faute d’argent, faute de papier, faute d’imprimeur, la «Revue» connut un court temps de pause!… … Je me souviens, également, avoir reçu à «L’Orient» Emile Maklouf qui, roulant à bicyclette à travers la France, avait réussi à prendre à Marseille le dernier rafiot en partance pour le Liban. ... Je me souviens du reportage d’Emile Maklouf, à défaut de sa propre tribune, consacré dans “L’Orient” à la tragédie de la France, à sa propre Odyssée. Quel reportage! Quels papiers! ... Je me souviens de la reprise de la “Revue”, de ses avatars, de sa montée fulgurante, de son succès grandissant et mérité, de la foi inébranlable d’Emile, de l’enthousiasme d’Ibrahim, de leur travail commun, courant du marbre à l’étroit bureau de la rue Allenby, de leurs efforts conjugués pour mener à bien la mission qu’ils s’étaient assignée: promouvoir la liaison Liban-France, faire connaître aux Français la valeur du Liban et de son intelligentsia, faire connaître aux Libanais le vrai visage de la France, à travers son histoire, ses écrivains, ses poètes, ses peintres, ses musiciens, ses dramaturges, ses artistes, son peuple... ... Je me souviens, mais de quoi donc ne me souviens-je pas, de l’exaltation d’Ibrahim et d’Emile à l’avènement de l’Indépendance libanaise. De l’exaltation d’Ibrahim et d’Emile à l’annonce de la libération de la France, du triomphe de De Gaulle, des retrouvailles, un peu plus tard, franco-libanaises. De l’évolution du Liban démocratique et parlementaire. Des campagnes menées par le tandem en faveur d’un Liban meilleur, avec la coopération de tous les Libanais de l’intérieur et de la Diaspora. ... Je me souviens de l’équipe nouvelle qui seconda le tandem Maklouf, en tête de l’équipe mon ami Michel Misk, pour faire, après 1958, de la “Revue” l’hebdo NÞ1 du Liban. Et qui le devint. Il tient encore le ruban bleu, en dépit des événements, sous la nouvelle et dynamique direction de Melhem Karam. Tout cela pour en arriver au ruban rouge qui orne désormais la boutonnière de mon vieux confrère et de mon cher collègue Ibrahim Maklouf. Ce ruban est venu à son heure. Il signifie que la France n’est pas aussi oublieuse qu’on le croit, et qu’elle sait récompenser, même lorsqu’ils sont sur le deuxième versant, même lorsqu’ils ont passé la main, ceux qui ont contribué, si efficacement, au développement de la francophonie, et si intelligemment à l’approfondissement d’une francophilie bien comprise. Ibrahim Maklouf, pour avoir été l’un des artisans de la francophonie et de la francophilie est aujourd’hui à l’honneur . Je m’en réjouis pour lui. Il a simplement mérité cette distinction. Je sais qu’il est devenu aussi un philosophe. Et parce que philosophe, non collectionneur de hochets, il ne dira cependant pas que ce ruban est une fiche de consolation, mais, tout au contraire, qu’à travers cette distinction dans un ordre que la France octroie désormais, avec parcimonie, c’est la presse libanaise, d’expression française, qui est distinguée. Et, pour cette raison, il se sentira et heureux et honoré. Et nous avec lui.

D.T.