EN RECEVANT LE CONSEIL DE L’ORDRE DES JOURNALISTES

SAËB SALAM:

“LA STABILITÉ EST IMPORTANTE MAIS DOIT ÊTRE DOUBLÉE D’UNE POLITIQUE AU NIVEAU SOCIAL”

L’ancien chef du gouvernement et le président de l’Ordre des journalistes entourés des confrères: Samir Mansour, Arafat Héjazi, Hussein Saad, Toufic Khattab, Nadim el-Hachem, Antoine Chidiac, Ghasseb Moukhtar, Riad Dabliz, Mounir Najjar, Kamal Haidar, Abdel-Karim Natour, Kamal Fadlallah, Sami Ghamika, Fayçal Kawas et Georges Saad (de gauche à droite).

M. Melhem Karam, prési-dent de l’Ordre des jour-nalistes, a rendu visite lundi matin à la tête du conseil exécutif et des conseillers de cette corporation, au président Saëb Salam pour le féliciter à l’occasion de son 92ème anniversaire et lui demander de fixer la date à laquelle les journalistes se proposent de l’honorer. En quittant la résidence de l’ancien chef du gouverne-ment à Mousseitbé, M. Karam a déclaré: “Nous sommes heureux, mes confrères et moi-même, d’avoir rencontré le président Saëb Salam, ce leader rare, initiateur de l’unité nationale. Nous nous sommes rassurés sur sa santé et avons échangé avec lui les vues sur les problèmes de l’heure. “Après s’être félicité du retour de la stabilité et de la démocratie au Liban, ajoute M. Karam, le président Salam a mis l’accent sur la nécessité de consolider l’entente nationale souhaitée ardemment par tous les Libanais.”

Le président Salam en conversation avec M. Melhem Karam.

PAS DE PAIX AVEC NETANYAHU

Evoquant la conjoncture régionale, M. Salam désespère de voir la paix s’instaurer au Proche-Orient tant que Benjamin Netanyahu est au pouvoir en Israël. Aussi, soutient-il que “la principale garantie reste le président Hafez Assad qui a le courage de proclamer son refus et s’oppose à toute négociation dont l’enjeu ne serait pas la dignité de la nation arabe. “Les Arabes, a dit encore M. Salam, ne peuvent renoncer au moindre pouce de leurs territoires. Et comme ne cesse de le répéter le président Assad: Oui à la paix; non à la capitulation. Il ne dit pas cela pour la “consommation inté-rieure”, mais par conviction et partant de sa foi dans les droits sacrés de son pays et des Arabes”. Sur le plan interne, le président Salam pense que “la stabilité est importante, mais doit être accompagnée d’une politique sociale ferme et claire, tenant compte des préoccupations des citoyens et des problèmes qui se présentent à eux dans leur vie quotidienne, car telles sont les obsessions des pères de familles et de tous les Libanais. L’ancien président du Conseil est d’avis “qu’il faut raffermir l’entente nationale, car tous les Libanais aspirent à la vie en commun et sont mus par des sentiments de la véritable fraternité”. “En conclusion, nous avons dit au président Salam: “L’Ordre des journalistes est heureux d’offrir un banquet en votre honneur, parce que vous êtes le symbole de l’unité nationale que vous avez consacré vos efforts à raffermir”.