LE LIBAN À L’ORÉE DU
TROISIÈME MILLÉNAIRE
COMMENT PRÉSERVER
LA SANTÉ PUBLIQUE AU LIBAN SELON LES RÈGLES ÉDICTÉES
PAR L’UNEP?
Beyrouth plongé dans son “nephos”
polluant atmosphérique.
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Incinération continue des déchets
du dépotoir de Bourj-Hammoud.
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Le lit de Nahr-Beyrouth égout gigantesque
à ciel ouvert.
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Des ordures urbaines non préalablement triées,
omniprésentes.
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Le 5 juin 1997, “Jour de l’Environnement”, au
Liban est une occasion favorable pour se réunir et dresser l’inventaire
véridique de ce qui a été réalisé et
de ce qui reste à faire, pour préserver l’environnement et,
en priorité absolue, la santé publique libanaise suivant
les règles édictées par l’UNEP avant et après
le “Sommet de Rio de l’année 1992. L’enjeu est de taille et un grand
effort est à déployer durant les 939 jours qui nous séparent
du premier janvier de l’an 2.000. Ce jour-là doit être fêté
par tous les Libanais fraternellement réunis, dans la plus grande
dignité, libres de toute contrainte intérieure ou extérieure,
dans la plus grande propreté et armés d’une autonomie de
décision au plus haut niveau. Ainsi, à partir du 5 juin 1997,
doivent être appliquées au plus vite, les mesures écologiques,
étatiques et populaires, pour réhabiliter et nettoyer notre
environnement souillé, tout en assurant la continuité par
le développement continu (sustainable development), suivant des
projets et des procédés que nous avons étudiés
sous mandats officiels avec notre collègue le Dr Wilson Rizk et,
présentés aux différents ministres de l’Environnement
depuis les années 80. La plupart ont été acceptés
sans que nous en ayons reçu la paternité officielle.
LES DÉCHETS TOXIQUES ITALIENS...
En voici l’énumération: 1) Pour les déchets industriels
toxiques italiens (des années 1987-1988), nous proposons que la
délégation italienne de la FITA, société spécialisée
dans le recyclage des déchets urbains et industriels, actuellement
au Liban, réhabilite les anciens sites de stockage - traitement
et ramène dans ses bagages ses déchets toxiques nationaux
restants, encore ramassables, si vraiment elle a de bonnes intentions à
notre égard. 2) Que les déchets industriels toxiques libanais,
notamment, ceux des hôpitaux, soient étudiés en vue
de leur incinération dans les fours de cimenteries à 1450
degrés, munis de filtres adéquats contrôlés
électroniquement. Procédé utilisé, récemment,
en Europe où la qualité du ciment n’en est pas affectée.
Système applicable, aussi, avec succès pour les déchets
d’amiante. 3) Qu’on arrête, d’office, l’utilisation abusive de l’horrible
et puant dépotoir de Bourj-Hammoud sans plus de retard. Surtout
que notre plan de réhabilitation proposé à l’Etat
par les députés arméniens, en parc boisé après
dégazage, a été accepté.
M. Akram Chéhayeb, ministre de l’Environnement,
entouré de la “troïka” (environnementale): MM. Pierre Malychef,
Wilson Rizk et Joseph Farès.
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Est-ce un nouveau Chnanhir conservé dans un cocon
de terre recouvert d’un matelas de chaux?
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Les grandes et profondes fosses de Nahr el-Mot,
literie idéale pour un landfill de nos déchets triés.
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... ET LES DÉCHETS SOLIDES
Les déchets solides de la ville
de Beyrouth et de sa banlieue, diminués des trois quarts de leur
volume par un triage préliminaire, seront acheminés vers
les énormes et profondes fosses, séquelles des carrières
(illégalement creusées) de la vallée de Nahr el-Mot,
où elles seront traitées par notre système de «décharge
contrôlée» utilisé en partie par la municipalité
de Londres. Appliquer, parallèlement, un système d’amendes
dures à toute personne qui jetterait des ordures ailleurs que dans
les grands conteneurs ou les corbeilles de petits déchets volants.
Encore, une marque déposée, semble-t-il, en voie d’acceptation
et d’application. 4) Encore un point d’acquit avec la suppression du projet
stupide d’un grand et long émissaire marin pour les eaux jannes
et industrielles de la ville de Beyrouth et de sa banlieue, à remplacer
par plusieurs projets tout le long de la côte de stations de traitement
d’eaux d’égouts. Un premier pas (sur papier) en vue de l’élimination
de la cause majeure du mauvais goût et de la pollution de nos eaux
potables traitées. Pour la pollution atmosphérique et le
smog photochimique très irritant qui menace assez souvent le ciel
de notre capitale, nous en parlerons ultérieurement. Il faudrait,
en tout cas, accélérer l’exécution des bonnes intentions
de nos gouvernants, de préférence avant le prochain millénaire.
En attendant, nous disons avec résignation, que tout est pour le
mieux pour l’environnement au Liban, avec le système archaïque
ailleurs, du «Tout va très bien madame la marquise».
JOURNÉE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT
ET JUBILÉ D’ARGENT DE L’UNEP
Nous félicitons et remercions,
Mme Elisabeth Dowdeswell présidente et tous les responsables du
«Programme des Nations Unies pour l’Environnement» pour leur
vingt cinq années de dévouement, d’études, d’orientations,
de grands projets réalisés et exécutés pour
protéger l’environnement mondial, au service de l’Humanité
et du sauvetage du globe terrestre, à l’orée du troisième
millénaire. D’après les dernières nouvelles, l’UNEP
va célébrer la “Journée mondiale de l’Environnement”
et son jubilé d’argent à Séoul, en Corée du
Sud. Les réunions et conférences vont s’étaler du
2 ou 8 juin 1997, avec comme un événement spécial,
la cérémonie de remise des prix aux lauréats du “Global
500 Roll of Honour price”. Espérons que les candidats libanais et
arabes à ce prix nous feront honneur. La réunion générale
annuelle des membres du “Global 500 Forum” est prévue à cette
occasion. Nous en félicitons, aussi, le président, sir Martin
Holdgate et son directeur général, Mme Marilyn Mosley. Avec
un souvenir ému pour notre regretté camarade de combat écologique,
l’Australien Phil Noyce.
N.D.L.R
En raison des événements regrettables qui perturbent gravement
la sécurité dans la ville de Séoul en Corée
du Sud, des changements imprévus ont modifié le programme
mis au point pour la célébration de la Journée mondiale
de l’Environnement et du vingt- cinquième anniversaire de la fondation
de l’UNEP.
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