LA “CITÉ SPORTIVE CAMILLE CHAMOUN”
PRÊTE À ACCUEILLIR LA FINE FLEUR DES ATHLÈTES ARABES



Ce week-end, le stade olympique
retrouvera une animation des grands jours,
à l’occasion de l’ouverture des 8èmes Jeux panarabes.


La “Cité sportive Camille Chamoun”
de nouveau fonctionnelle.


Un petit joyau architectural au cœur
de la zone résidentielle du sud-ouest de la capitale.

Le parti est tenu. La reconstruction de la “Cité sportive Camille Chamoun” est terminée (du moins dans sa première phase). Et le grand stade olympique d’une capacité de 50.000 places va être le théâtre de nouvelles joutes (pacifiques) à l’occasion des VIIIèmes Jeux panarabes qu’organise le Liban durant deux semaines, du 12 au 27 juillet. Une quinzaine sportive qui s’annonce des plus riches. Au total, plus de 4.000 participants (athlètes, dirigeants et entraîneurs), représentant la fine fleur des sportifs de 20 pays arabes (sur les 22 formant la Ligue arabe) seront présents à ce grand rendez-vous de Beyrouth. Un record de participation dans les annales du sport arabe.

21 DISCIPLINES AU PROGRAMME DES JEUX
Pays hôte de ces Jeux, le Liban présentera la délégation la plus importante, forte de 563 personnes, et participera aux 21 disciplines inscrites au programme. Suivent dans l’ordre d’importance numérique: la Syrie avec 359 participants et l’Egypte avec une délégation de 343 dirigeants et athlètes, inscrits dans vingt disciplines. Lanterne rouge du lot des pays engagés, Djibouti ne participera qu’à une seule discipline: l’athlétisme. Quant à Qatar, il a informé le comité organisateur de son forfait dans quatre disciplines (football, judo, karaté et taekwondo), mais il participera à dix autres (dont l’athlétisme, le basket-ball, l’équitation et le golf). Avec une participation dans 19 disciplines, la Jordanie suit de près l’Egypte, devance l’Irak et l’Algérie (18 disciplines). Viennent, ensuite, la Syrie et la Palestine (17 disciplines chacune). Puis, le Koweit (16 disciplines), l’Arabie séoudite (15), la Libye, le Maroc (14), la Tunisie (12), les Emirats Arabes Unis (8), Bahrein (6), Yémen, Oman, Soudan (5) et Mauritanie (3 disciplines). Il va sans dire que cette participation massive dans diverses disciplines, des équipes d’une vingtaine de pays, exige des installations sportives adéquates. La “Cité sportive Camille Chamoun” a été reconstruite pour ces Jeux. Elle vient donc à son heure. Outre les cérémonies d’ouverture et de clôture, elle accueillera les principaux matches de football et les compétitions d’athlétisme. Les autres disciplines seront pratiquées dans différentes villes et régions du pays: de Beyrouth à Tripoli, en passant par Zouk, Kaslik, Jounieh, Ghazir, Fakra et la Békaa. Le Sud a été intentionnellement écarté, à cause du danger des agressions israéliennes. En tout, 17 stades et terrains de sport ont été retenus, aménagés et rééquipés, dont les plus importants sont les stades municipaux de Beyrouth, Bourj Hammoud et Tripoli, ainsi que le complexe sportif “Fouad Chéhab” à Jounieh.

QUARANTE ANS APRÈS LES IIèmes JEUX
Centre nerveux et de rayonnement de ces Jeux, la “Cité sportive Camille Chamoun”, outre les grandes compétitions, abritera les organismes moteur de l’organisation. Reconstruite en moins de trois ans (33 mois exactement) - quinze ans après sa destruction par l’aviation israélienne - elle prend aujourd’hui un nouveau départ sous le signe des Jeux panarabes tout comme il y a quarante ans, en 1957 elle avait été inaugurée pour les IIèmes Jeux panarabes, en présence du roi Séoud d’Arabie. Cette fois, les chiffres de sa reconstruction parlent et ils sont éloquents: il aura fallu 75.000.000 de dollars, 120.000 m3 de béton et 13.000 tonnes de fer pour la première tranche du projet comprenant le stade olympique et le palais omnisport couvert; ce dernier ne sera livrable qu’au début de novembre. Couvrant une superficie de 120.000 mètres carrés dans la partie sud-ouest de la capitale, à Bir Hassan, cette cité, pour sa résurrection, a mobilisé pendant trois ans, un millier d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs travaillant souvent 24h sur 24. Le résultat est là: le stade olympique de 50.000 places est un petit joyau architectural en forme d’ellipse, conçu dans le style d’un colisée moderne. Sa construction est entièrement antisismique (en cas de séisme le béton bouge mais ne rompt pas). Les gradins reposent sur une multitude de piliers en béton de 1,60 m de diamètre et d’une hauteur allant à 26 m, s’inclinant graduellement de haut en bas. 56 issues encastrées et réparties dans les travées des gradins permettent l’accès du public mais aussi son évacuation en cas de secours: les 50.000 spectateurs peuvent rapidement vider les lieux en moins de quinze minutes, selon les normes de sécurité internationales. Une tribune présidentielle pouvant accueillir une quarantaine de personnes est complètement protégée par des baies vitrées anti-balles. Les tribunes centrale et latérales seront recouvertes, dans un deuxième temps, par 77.000 m2 de toiture.

UNE PREMIÈRE TRANCHE DE 75 MILLIONS DE DOLLARS
A l’intérieur de l’enceinte olympique, un parking de 600 m2 desservi par des ascenseurs, a été aménagé, tandis qu’un autre de 20.000 m2, en plein air, à l’extérieur, sera réservé aux voitures des spectateurs. Le vaste espace sous les gradins abritera les bureaux du Comité olympique, ainsi qu’un centre de presse ultra-moderne et des cliniques équipées pour les urgences. Des emplacements pour une brigade de pompiers et des ambulances occupent les sous-sols. Quant au rez-de-pelouse, il englobe les vestiaires des athlètes, un laboratoire pour les tests anti-dopage et des salles insonorisées pour les interviews audiovisuelles. Côté financement, cette première phase de 75 millions de dollars n’a pas été couverte par tous les pays arabes, comme initialement promis. Uniquement, l’Arabie séoudite pour un montant de 20 millions de dollars et le Koweit avec 6.350.000 $, ont honoré leurs engagements, le reliquat, soit 48.650.000 $ a été assuré par le Liban. Pour l’ouverture de cette huitième édition des Jeux panarabes fixée au samedi 12 juillet en fin d’après-midi, plusieurs dirigeants arabes seront présents, dont le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Ahmad Esmat Abdel Méguid, ainsi que le président du Comité International Olympique (CIO), M. Antonio Samaranch et des responsables des quatre villes candidates à l’organisation des Jeux Olympiques de 2004: Le Cap, Stockholm, Rome et Athènes. Tout est donc prêt pour cette grande quinzaine du sport panarabe à Beyrouth. Que les meilleurs gagnent!

JEAN DIAB


Home
Home