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Treize jours de compétitions effectives (en excluant les journées d’ouverture et de clôture) dans une vingtaine de disciplines sportives, les VIIIèmes Jeux panarabes ont restitué au Liban son rôle actif dans l’organisation de compétitions régionales de vaste envergure et offert au public un spectacle de qualité. Ces Jeux ont aussi consacré la supériorité des sportifs égyptiens, ainsi que les progrès du sport arabe sur le plan technique et du niveau des performances, tout en confirmant le retard accumulé par les athlètes libanais durant deux décennies de guerre. Toutefois, dans le feu de l’action et sur divers fronts, plusieurs records nationaux et des Jeux ont été enregistrés. De même, la belle émulation de la jeunesse arabe s’est manifestée tout au long de joutes, rencontres et confrontations de haut niveau.
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UNE PÉPINIÈRE DE CHAMPIONS
Si les quatre journées d’athlétisme ont été
fertiles en exploits, elles auront confirmé que le sport de base
possède une pépinière de champions authentiques dans
le monde arabe, principalement en Afrique du Nord (Maroc, Algérie,
Tunisie) mais également à Qatar, à Oman, en Jordanie...
Quant au Liban, il a enregistré quelques satisfactions, principalement
grâce à l’athlétique championne Saoud Harès
qui a décroché une première médaille d’or pour
nos couleurs en lançant le javelot à 40,22m; et au sauteur
Jean-Claude Rabbath (20 ans) qui a franchi la barre à 2,14 mètres,
réussissant l’exploit de battre à trois reprises le record
du Liban de saut en hauteur en une seule journée!
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LA RUÉE VERS L’OR
Comme dans tous les Jeux, c’est la moisson des médailles
qui détermine le niveau des athlètes et la valeur des équipes.
La ruée vers l’or, l’argent et le bronze est le lot (et l’obsession)
de chacun. Il faut amasser le maximum de médailles pour faire triompher
son pays ou lui assurer une place d’honneur parmi les meilleurs. Là,
les ténors de l’athlétisme, tels que l’Algérie, le
Maroc et Qatar qui figuraient en tête du tableau ont dû, par
la suite dans les autres disciplines, céder le lead à l’Egypte
qui s’affirme - à journées faites - être la triomphatrice
de cette huitième édition des Jeux panarabes. Timidement
installée en quatrième position au décompte des médailles
après les riches journées d’athlétisme, l’Egypte a
littéralement “décollé” grâce aux performances
de ses haltérophiles qui se sont taillé la part du lion en
totalisant à eux seuls 23 médailles; puis, en natation, en
cyclisme, en judo, en tennis de table et en lutte gréco-romaine.
Et la série semble devoir continuer. Ce qui a permis à l’Egypte
de s’installer, non seulement à la première place du tableau
du décompte des médailles mais, aussi, de creuser l’écart
sur ses suivants immédiats. C’est ainsi qu’à quatre jours
de la clôture, elle totalisait près d’une vingtaine de médailles
de plus que les pays respectifs figurant dans le groupe de tête:
l’Algérie, le Maroc, Qatar, la Tunisie et l’Arabie séoudite.
Avec un total de 37 médailles (2 or, 13 argent et 22 bronze) le
Liban figurait à la 9ème place.
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1 - Match serré en basket-ball (dames) entre la Tunisie et le Liban (55-52). |
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DES PERFORMANCES D’UN HAUT NIVEAU
Parmi les performances réalisées à la mi-jeux,
figurent la victoire de la sélection égyptienne de cyclisme
qui a remporté la médaille d’or de la première course
contre-la-montre par équipes disputée sur 60km, sur l’autoroute
sud; la médaille d’or remportée par le Libanais Joe Salem
au tournoi de tir à la fosse olympique (sur 150 plats); la riche
moisson de médailles en judo: deux médailles d’or pour l’Egypte,
deux or pour la Tunisie, une pour l’Algérie et deux médailles
de bronze pour les Libanais Fady Saïkali (moins de 71kg) et John Ghazal
(moins de 86kg); la qualification des tennismen libanais Hisham Zaatini,
Sean Karam et Suzanne Sayed face aux Syriens Samir Saadeddine, Rabih Abou
Hassoun et Sarah Tawil; la prestation des basketteurs libanais qui ont
remporté leur troisième victoire d’affilée, battant
les Emirats arabes unis (70-64) pour accéder en demi-finale; le
triomphe de l’Egypte en judo qui a remporté trois des quatre médailles
d’or en compétition; la quatrième a été décrochée
par l’Algérie. Les judokas libanais André Akouri et Jeanine
Abdel-Massih se sont distingués en remportant, le premier une médaille
d’argent, la seconde une médaille de bronze; la médaille
d’or de l’Egyptien Ayman Mazhar en double “trap”, devançant de deux
plats le Libanais Georges Chamoun, médaille d’argent; le triomphe
des “hommes forts” égyptiens qui ont remporté 24 des 30 médailles
d’or en compétition en haltérophilie. Les Egyptiens ont,
également, décroché cinq médailles d’argent
et une de bronze. Le Liban qui s’était promis une bonne moisson
de médailles, s’est contenté de huit médailles d’argent.
Quant à l’Algérie, elle a dominé la boxe: ses pugilistes
- dont la plupart sont champions ou médaillés des Jeux méditerranéens,
en juin dernier à Bari (Italie) - ont confirmé leur supériorité
avec cinq titres, tandis que les Syriens, dont six finalistes, en ont obtenu
un. Les boxeurs libanais, pour leur part, ont enlevé six médailles
de bronze, toutes catégories confondues.
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DÉCEPTION LIBANAISE EN GOLF
Déception libanaise en golf. Le Liban, après avoir
dominé toute la compétition, a raté de peu la médaille
d’or enlevée par l’Egypte dans les deux catégories (individuelle
et par équipes). Le Libanais cheikh Moussa el-Zein s’est contenté
de la seconde place devant l’Egyptien Ramy Taher (médaille de bronze),
lui-même devançant d’un point le Libanais Ali Hammoud, qui
a perdu, ainsi, son titre de champion arabe.
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LES LIBANAIS JOUENT LES TROISIÈMES RÔLES
Toujours l’Egypte mais en tennis de table, cette fois. Ses pongistes
ont enlevé les deux titres par équipes, messieurs et dames,
dominant nettement leurs adversaires. Chez les hommes, l’Egypte a devancé
le Maroc (argent) et l’Arabie séoudite (bronze), alors que le Liban
terminait septième; chez les dames, l’Egypte devance la Syrie (argent)
et l’Algérie (bronze), le Liban s’est classé cinquième.
Quant aux titres individuels, ils ont été remportés
par les Egyptiens Achraf Soubhy (hommes) et Pysinte Osman (dames). Encore
une victoire égyptienne: celle du cycliste Mohamed Abdel-Fattah
qui a remporté l’épreuve individuelle sur route Beyrouth-Les
Cèdres (107 km). La médaille d’argent est revenue à
l’Algérien Houchine Noureddine et celle de bronze à l’Egyptien
Hussein Fadel. Le Libanais Christian Kouyoumdjian, évoluant sur
un terrain qu’il connaît bien, a toutefois terminé à
la sixième place, à six minutes du vainqueur.
NETTE SUPÉRIORITÉ ÉGYPTIENNE
Domination égyptienne, également, dans les épreuves
de natation. Les nageurs des bords du Nil ont remporté quatre des
six titres en jeu, lors de la première journée. Ainsi, quatre
médailles d’or ont échu à l’Egypte (et deux autres
à l’Algérie et à la Syrie) et cela grâce à
Rania Elwani qui a remporté à elle seule trois médailles
d’or à l’Egypte, (200m x quatre nages; 200m dos et relais 4x100)
la quatrième étant l’œuvre de son compatriote Chamseddine
Chamseddine (100m brasse). Au 200mx4 nages (individuel), la jeune Roula
Harès (14 ans) a arraché la médaille de bronze à
l’Algérienne Rim Zamouli. Enfin, autre médaille de bronze:
celle remportée par l’équipe libanaise du relais féminin
derrière l’Egypte et l’Algérie mais devant la Syrie et la
Jordanie. Les Jeux sont presque faits. A l’heure d’un premier bilan (provisoire),
l’Egypte domine le lot des dix-neuf pays en lice dont les sportifs, pendant
une riche quinzaine de compétitions, ont concouru pour la gloire
du sport et l’honneur de leur nation respective. Le palmarès définitif,
à la clôture des Jeux ce week-end, devrait confirmer cette
nette supériorité égyptienne.
JEAN DIAB