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REPERCUSSIONS
Côté palestinien, le président Arafat a réagi
en stigmatisant l’attentat et en exprimant ses plus vifs regrets au peuple
et au gouvernement israéliens. Il s’est engagé vis-à-vis
des deux à lutter contre le terrorisme. Effectivement, il déclenchait
aussitôt une vaste campagne d’arrestations en Cisjordanie et à
Gaza, en particulier dans les rangs du Hamas et du Jihad islamique. Côté
israélien, comme on l’imagine, Benjamin Netanyahu a presque refusé
les condoléances présentées par le président
de l’Autorité palestinienne. Dans son entretien téléphonique,
il se serait exprimé en termes très durs, notamment, en affirmant
qu’il n’est pas suffisant d’exprimer ses regrets - aussi profonds ou sincères
puissent-ils être - mais qu’il est indispensable que des mesures
draconiennes soient prises à l’encontre des responsables et, surtout,
à l’encontre des organisations terroristes qui foisonnent dans les
zones palestiniennes - à l’en croire! Les réactions dans
le monde, bien entendu, ont été unanimes à réprouver
l’attentat. L’Egypte a condamné, imitée par la Jordanie et
la Ligue arabe. En Europe, la France, la Grande-Bretagne et l’Union européenne
ont vigoureusement dénoncé ce qu’ils ont qualifié
de crime et adressé des messages de sympathie. Quant aux USA, le
président Clinton a dénoncé, à son tour, les
deux attentats en les qualifiant de lâches et barbares. “Il n’y a
aucune justification et il ne doit y avoir aucune tolérance pour
ce genre de crime. C’est, seulement, lorsqu’une paix sûre et durable
sera obtenue que les ennemis de la paix seront vaincus...” La seule note
discordante à ce concert de récriminations, le témoignage
du FDLP qui a, carrément, rendu responsable le Premier israélien
de cette reprise de violence: “La politique d’arrogance d’Israël d’expansion
et de confiscation de terres, de judaïsation de Jérusalem et
de mépris pour l’ONU, favorisera toujours la poursuite de la violence
et de la contre-violence”, selon son porte-parole, Aly Badwane.
PROCESSUS DE PAIX EN PANNE
Il n’est point besoin d’un dessin pour ajouter que le double attentat
de Jérusalem aura eu pour effet, du moins présentement, de
balayer les maigres espoirs de reprise du dialogue entre les deux camps.
Du reste, quelques heures après l’attentat, un responsable de la
Maison-Blanche annonçait le report de la nouvelle tournée
régionale que devait entreprendre l’increvable Dennis Ross. Pour
sa part, Mme Madeleine Albright a indiqué, après avoir fait
allusion au report de cette tournée, avoir demandé immédiatement,
par téléphone, au président de l’Autorité palestinienne,
de redoubler d’efforts pour assurer la sécurité et elle a
déclaré lui avoir fait comprendre “sa conviction que, sans
la sécurité, la paix est un slogan sans signification, ni
valeur!”