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![]() La question mérite d’être posée: L’Amérique reste-t-elle le parrain de la paix et que devient le parrain russe? Est-elle toujours le médiateur honnête et impartial, soucieux de mettre fin au conflit arabo-israélien qui a trop duré? La réponse à cette question qui la donnera: le président Clinton, le chef de sa diplomatie - attendue prochainement dans la région - le Congrès US, la juiverie américaine ou le lobby sioniste? L’opinion publique attache de plus en plus de crédit, surtout depuis la réélection du chef de la Maison-Blanche, à la rumeur persistante selon laquelle la grande Amérique n’est pas tout à fait libre de sa décision relative au Proche-Orient. Et cette rumeur se confirme chaque jout davantage, depuis l’accès au pouvoir en Israël du Likoud et de Benjamin Netanyahu... Le Premier ministre israélien - les présidents Moubarak et Assad ne cessent de le répéter - se soucie peu d’instaurer la paix; au contraire, il agit sciemment à l’effet de la torpiller et d’en bloquer le processus; Preuve en est qu’il pose des conditions rédhibitoires que l’interlocuteur arabe ne peut accepter et refuse de se conformer aux principes définis à Madrid sur base desquels doivent se dérouler les négociations arabo-israéliennes, à savoir la restitution des territoires (occupés) en contre-patrie de la paix et, ultérieurement, de la normalisation des relations entre l’Etat hébreu et ses voisins. Washington n’ignore pas toutes ces données et, surtout, la position de Tel-Aviv à leur égard. Le coordonnateur US, Dennis Ross, a effectué plusieurs tournées proche-orientales au cours des derniers mois; puis, est retourné les mains vides ou presque dans la capitale fédérale. On prête, maintenant, à Mme Madeleine Albright, chef du département d’Etat, l’intention d’entreprendre un périple dans cette région du globe, pour tenter d’aplanir les obstacles bloquant le processus de paix. Le chef de la diplomatie américaine a-t-elle vraiment besoin d’effectuer ce déplacement, en vue de déblayer le terrain des entraves empêchant la relance des négociations arabo-israéliennes? Il est de notoriété publique que la reprise des pourparlers exige une décision ferme des Etat Unis et, aussi, une pression effective et efficace destinées à contraindre Israël à assouplir sa position afin de favoriser l’instauration de la paix. Les responsables américains savent bien que celle-ci n’est pas possible sans la renonciation, par Israël, à la colonisation des territoires occupés, à la judaïsation de Jérusalem et sans sa reconnaissance du principe de “la terre contre la paix.” Les Américains sont-ils disposés à agir dans ce sens? Dans l’affirmative, qu’ils s’exécutent sans plus de retard et donnent à Mme Albright le feu vert pour entreprendre une initiative salvatrice, en lui conférant le droit d’user de tous les moyens nécessaires pour atteindre ce but. Dans la négative, son périple proche-oriental serait inutile, parce qu’infructueux et inefficace. Ici, une autre question se pose: Est-il logique que l’univers soit l’otage des Etats Unis et que la première puissance du globe soit à la merci d’Israël, comme des caprices et des rêves fous de Netanyahu? |