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Quatre chefs d’Etat africains étaient reçus les 15, 16 et
17 août par le colonel Mouammar Kazzafi dans le cadre d’un mini-som-met
tenu dans la capitale libyenne. Au préalable, un accueil personnalisé
leur avait été réservé à Bal el-Aziziya,
ancienne résidence du responsable libyen et qui avait été
bombardée en 1986 par l’armée américaine. De là,
ils avaient pris la route pour Tripoli, un embargo aérien étant
en vigueur depuis 1992 en vertu d’une résolution des Nations unies.
Les présidents du Niger, Ibrahim Baré Maïnassara; du
Tchad, Idriss Déby; du Mali, Alpha Omar Konaré et du Burkina-Faso
Blaise Compaoré, ont estimé que “face à la mondiali-sation,
le rapprochement entre pays de la sous-région est nécessaire”.
Il leur faut, ainsi, présenter un front uni “pour faire face aux
menaces exté-rieures et assurer un meilleur avenir du continent.
(...) Il ne nous faut pas avancer en ordre dispersé (...) aucun
pays ne pouvant s’en sortir seul”. Petits pays exposés à
“l’arbi-traire américain”, ils ont étudié les moyens
de “relever les multiples défis” et d’organiser une “chaîne
de solidarité” pour résoudre les pro-blèmes de développement,
préser-ver leurs ressources et assurer leur sécurité.
Une initiative spectaculaire du colonel Kazzafi a été lancée
lors de ce mini-sommet. Celui-ci déclarait so-lennellement “qu’à
partir de mainte-nant, ces Etats (Tchad, Burkina-Faso, Mali, Niger) ne
devraient plus être considérés comme étant sans
accès à la mer. La côte libyenne, longue de 2.000 kilomètres,
devrait être considérée comme côte pour ce pays
frère. “Le dirigeant libyen a invité aussi la Tunisie, l’Algérie,
le Maroc, la Mauritanie et l’Egypte à suivre son exemple. L’information
a été rapportée par la BBC. Dans la mesure où
l’initia-tive est réelle serait-elle applicable? Serait-ce un ballon
d’oxygène uniquement ou un des thèmes à sensation
dans lesquels déborde, périodiquement, l’imagination de Kazzafi?