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“Diana, a été victime de la concurrence brutale et sans scrupules des médias”, a déclaré Helmut Kohl, tandis que le frère de Diana, le vicomte Charles Spencer affirmait à l’annonce de la mort de la princesse de Galles, “Certains journaux ont du sang sur la main. La seule consolation, avait-il ajouté, est que Diana est aujourd’hui dans une place où la presse ne pourra plus l’atteindre.” La polémique est à son paroxysme dans le monde occidental au sujet de l’audace intolérable et de l’absence totale de scrupules des paparazzi présentés comme des assassins sur les murs de Paris. Catherine Trautman, porte-parole du gouvernement français et ministre de la Culture, a dénoncé dès dimanche “l’acharnement médiatique” qui a emporté Diana, mettant en question “le fonctionnement d’une profession et bien au-delà de notre société.” Où sont les limites de la décence et celles de la liberté? Faut-il informer, quel qu’en soit le prix, versant parfois dans la morbidité et le goût du lucre ou alors évoluer aux limites de la vie privée? Celle-ci lorsqu’elle concerne les grands de ce monde, stars et politiques, appartient parfois à la collectivité, comme sont tentés de le soutenir les gens de la presse qui, selon un éditorialiste de “Paris-Match” “va là où le lecteur l’amène “. Mais enfin de quel droit veut-on s’immiscer dans l’intimité d’autrui? En France, en Allemagne, en Angleterre, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour dénoncer la presse à scandales et réclamer une législation plus stricte préservant la vie privée des individus. L’information a des limites que la presse ne devrait pas transgresser. Les Windsor ont-ils voulu récupérer à leur compte l’immense ferveur suscitée par la mort de Diana dont la popularité a battu tous les records dans les récentes annales de la famille royale britannique? Elle n’était plus membre de la famille royale, privée de son titre d’altesse, à la suite de son divorce. Mais elle était princesse de Galles, mère du futur roi d’Angleterre, le deuxième dans l’ordre de succession. La reine Elizabeth II a fini par décider une cérémonie “unique pour une personne unique”, des funérailles quasi-nationales et quasi-royales, étant ceci et cela tout en ne l’étant pas. Les funérailles de Diana auront pour cadre l’Abbaye de Westminster, témoin des grands événements du royaume, le samedi 6 septembre à 10h00 GMT et réuniront deux mille invités dont feront partie Mmes Clinton et Chirac et également “des représentants des causes dont elle (Diana) s’est occupée”, mis à part les membres de la famille royale et celle de la princesse. C’est à Althorp, à 100 kilomètres au nord-ouest de Londres, que sera inhumée dans le caveau des comtes Spencer, la dépouille mortelle. Diana reposera aux côtés de son père qu’elle aimait tant! Elle n’avait que 36 ans. Une seule fausse note est venue du ciénaste italien Franco Zeffirelli qui a déploré cette tendance à “ensencer, comme si elle était une sainte, la princesse Diana”. Diana n’était pas une sainte, mais le monde entier l’a aimée telle qu’elle lui paraissait, en personnage de légende.
La crypte de la chapelle familale des Spencer, dernière
demeure d’une Princesse-Cendrillon.
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