Elle s’était d’abord présentée sous les traits d’une héroïne d’un conte de fée, timide, les joues rondes et roses, la tête baissée sous une frange dorée, souriante aux côtés de son prince qui l’appelait “My shy Di”, guettant sur ses lèvres les paroles à prononcer. Elle avait dix-neuf ans. Issue d’une haute lignée, elle sortait tout droit d’un château pour entrer dans un autre, en passant par le fabuleux mariage conduit par des carrosses, célébré le 29 juillet 1981 à la cathédrale Saint-Paul, à Londres. Ce jour-là, le monde entier avait pour Diana les yeux de Rodrigue. Les cœurs qui s’étaient ouverts pour l’accueillir, s’étaient refermés sur ces images du bonheur qui donnaient à leur vie sa part du rêve, pour ne plus jamais les quitter. Ces images étaient enrichies avec la venue au monde de William, le 21 juin 1982 et celle de Harry, le 15 septembre 1984. Personne ne voulait rien en retrancher, en dépit de la série noire commencée avec l’existence d’une troisième personne et d’un ménage à trois où il devenait impossible au couple de s’aimer.