Le 31 août, peu après minuit, Diana qui a dîné au Ritz (acquis par Mohamed Al-Fayed), quitte les lieux à bord d’une Mercedes 280 S, pour se rendre à l’hôtel particulier que Dodi, son compagnon, possède au Seizième. Le chauffeur de Dodi simule une fausse sortie, emprunte une autre voiture pour semer les journalistes, tandis que le numéro deux de la sécurité du Ritz conduit la Mercedes avec le garde du corps de Diana à ses côtés. Diana s’installe à l’arrière avec Dodi. Aussitôt, la Mercedes est pourchassée par sept paparazzi (appartenant aux agences françaises Sygma, Sphinx, Sipa, Stills) qui lui emboîtent le pas, parfois à cent mètres de distance, dans le tunnel sous le pont de l’Alma. Pour leur échapper, le conducteur qui roule à plus de 190 km/h (on découvrira par la suite qu’il se trouvait en état d’ivresse que son taux d’alcoolémie était de 1,75 grammes/litre de sang contre 0,5 gramme autorisé légalement) alors que la limite requise est de 50 km/h, ne maîtrise plus le véhicule à l’approche d’un virage, heurte un pilier, s’écrase contre un mur, pour retomber sur la chaussée. Dodi meurt sur le coup, le chauffeur également. Le garde du corps est grièvement blessé. Diana est entre la vie et la mort. Les photographes trouvent le moyen de lui prendre des clichés qui seront monnayés à un million de dollars et que les organes de presse, britannique et allemand notamment, refuseront par un sursaut de décence de publier. Il faut une heure trente pour dégager le corps de Diana par la toiture de la voiture. Une équipe du Samu tente de lui donner les premiers secours avant de la conduire à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière où tous les efforts déployés pour la sauver se sont avérés vains. Elle souffrait d’un traumatisme crânien et thoracique, d’une fracture du bras, de plaies dans la cuisse. Les tentatives de réanimation sont difficiles. Diana lutte près de trois heures contre la mort et décède à 04h00 (02h00 GMT) le dimanche 1er septembre à la suite d’“un choc hémorragique gravissime d’origine thoracique; puis, d’un arrêt cardiaque”, c’est le Dr Bruno Riou qui annonce le décès. Officiellement, le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement prend le relais. A ses côtés, l’ambassadeur de Grande-Bretagne en France en larmes. Les sept photographes rendus responsables du drame sont interpellés et confiés à la brigade criminelle. L’un d’eux aurait zigzagué tout près de la voiture, ont pu confier certains témoins. Le principal témoin, toutefois, dont la vie est hors de danger, le garde du corps de Diana, Trevor Rees-Jones pourrait, en temps opportun, fournir de précieuses indications sur l’accident.