VISITE OFFICIELLE


LA RENCONTRE HRAOUI-CARDOSO TEMPS FORT DE LA VISITE D’ÉTAT DU PRÉSIDENT LIBANAIS AU BRÉSIL


Au palais présidentiel du Planalto,
chaleureuse poignée de mains entre
les présidents Cardoso et Hraoui.


Les présidents libanais et brésilien saluant
la foule du balcon du palais.


Le président Hraoui décorant
le président Cardoso.


Toast des deux présidents à
l’amitié brésilo-libanaise.


Un nouveau maillon de la grande chaîne d’amitié libano-brésilienne vient d’être scellé avec la visite d’Etat qu’effectue le président Hraoui au Brésil depuis le 1er septembre et qui se prolongera jusqu’au 10 du mois, englobant outre la capitale du District fédéral, Brasilia, les villes de Sao Paulo, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Porto Alegre et Fortaleza.

“UNE DES PLUS GRANDES COMMUNAUTÉS DU PAYS”
Une visite de première importance quand on sait que le Brésil est le plus grand foyer de l’émigration libanaise dans le monde, avec une colonie évaluée entre 8 et 10 millions de personnes y compris les descendants ayant atteint la troisième génération. Une communauté complètement inté-grée au point que l’on compte régu-lièrement après chaque élection légis-lative près de 10% d’élus d’origine libanaise tant dans les assemblées des Etats (estaduals) que l’assemblée fédérale et au congrès. De même, le président du parlement Michel Temer, six gouverneurs d’Etat (sur les 27), huit sénateurs, 35 députés et quelque 4500 conseillers municipaux sont d’ascen-dance libanaise. Une influence déter-minante dans la vie nationale confir-mée par le président de la République fédérative du Brésil, M. Fernando Henrique Cardoso qui, en recevant le président Hraoui dans son palais du Planalto, a déclaré que les Brésiliens d’origine libanaise “constituent une des plus grandes communautés du pays et ont joué un rôle important sur les plans culturel et économique. A partir de cette constatation, le Liban et le Brésil doivent développer leurs rela-tions dans les domaines politique, culturel, économique et juridique, ainsi que dans le domaine des transports aériens et maritimes pour compenser le problème de la grande distance sépa-rant les deux pays.” Une visite d’importance, également, puisque le président Hraoui est le deuxième chef d’Etat libanais à se rendre au Brésil après le président Camille Chamoun qui visita ce gigantesque pays en 1954 où il avait été reçu par le président Getulio Vargas qui, en son honneur, baptisa l’une des plus grandes artères de Sao Paulo: “Avenida Republica do Libano”. Il faut dire, aussi, que les relations traditionnellement fraternelles ont été renforcées ces dernières années et que cette visite d’Etat complète celles effectuées au Brésil par le président de l’Assemblée M. Nabih Berri en 1995 et par le Premier ministre Rafic Hariri en 1996, ainsi que la récente visite du patriarche maronite, le cardinal Sfeir. L’ESCALE IVOIRIENNE Dans son voyage, le président Hraoui est accompagné de son épouse et de sept ministres MM. Farès Bouez (Affaires étrangères), Bahige Tabbarah (Justice), Mohsen Dalloul (Défense), Chaouki Fakhoury (Agriculture), Talal Arslan (Emigrés), Hagop Demerdjian (Affaires rurales et municipales) et Elias Hanna (ministre d’Etat). En route pour Brasilia, l’avion présidentiel avait fait escale à Abidjan (Côte d’Ivoire) où le président et Mme Elias Hraoui ont été accueillis à l’aéroport par le président ivoirien et Mme Henri Konan Bédié qui dérogèrent au protocole (l’escale étant simplement technique) et conduisirent leurs hôtes au palais présidentiel d’Abidjan où eut lieu un échange de décorations entre les deux chefs d’Etat. Le président Hraoui a reçu la “Grande Croix de l’Ordre national ivoirien”; il a remis à son tour le Grand Cordon de l’Ordre national du mérite à son homologue ivoirien qu’il devait inviter à visiter officiellement le Liban.

LE TEMPS FORT DE LA VISITE
Arrivé le lundi soir à Brasilia, le président Elias Hraoui a passé sa première soirée brésilienne avec la communauté libanaise de la capitale fédérale au club Monte Libano. Auparavant, il avait reçu les ambassadeurs arabes accrédités à Brasilia. Le temps fort de cette visite d’Etat aura été la rencontre, le lendemain, entre les présidents Hraoui et Cardoso au palais du Planalto. A son arrivée, le chef de l’Etat libanais a eu droit à une salve d’honneur de 21 coups de canon; puis, a été accueilli à l’entrée du palais par le président Cardoso entouré de plusieurs membres de son gouverne-ment. Après avoir assisté à une parade de la garde républicaine, à partir du balcon du premier étage, les deux présidents ont eu un entretien d’une trentaine de minutes au cours duquel ils ont procédé à un tour d’horizon des relations entre les deux pays sur les plans politique, économique et culturel. En présence des sept ministres qui accompagnent le président Hraoui, les entretiens ont porté notamment sur la situation au Proche-Orient, la promo-tion des investissements entre les deux pays et le renforcement des échanges culturels. Comme annoncé officiellement par le gouvernement brésilien, à partir de Itamarati, aucun accord ne sera signé au cours de cette visite qualifiée de “pure-ment diplomatique”. Il faudra attendre la venue à Beyrouth au printemps pro-chain du président Cardoso pour que des accords bilatéraux (en voie d’élabo-ration) soient conclus, notamment dans les domaines judiciaire, économique et culturel.

JEAN DIAB



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