![]() A l’aéroport, les deux présidents écoutant les hymnes nationaux. |
![]() L’accueil chaleureux du président Chirac. |
![]() L’arrivée du président Ben Ali au dîner offert en son honneur à l’Elysée. |
LE PERSONNAGE
L’ancien élève de Saint-Cyr, exerce l’art du commandement
dans le premier de ses deux bureaux et dans le second, l’ingénieur
électronicien, formé aux Etats-Unis, consulte les archives
qu’il a mises en mémoire, navigue d’un site Internet à un
autre, tape des mémos sur ordinateur, bricole des logiciels.
Ennemi juré des fanatiques de l’Islam, Zeine el Abidine Ben
Ali se veut à la fois le continuateur de Bourguiba et l’artisan
du changement avec une économie et une société de
plus en plus libres et ouvertes.
![]() Tête-à-tête à l’aéroport. |
![]() Le président Ben Ali rendant visite au Premier ministre français Lionel Jospin. |
LES REMOUS
Cette visite qui se présentait sous les meilleurs auspices,
a suscité, cependant, des critiques de la part de l’opposition tunisienne
en exil qui a réclamé hier, dans une pétition, “une
amnistie générale en Tunisie et l’instauration d’un Etat
de droit.” Selon Amnesty International, la Tunisie compte deux mille prisonniers
politiques et d’opinion, en majorité des personnes appartenant au
groupe islamiste interdit “Ennahda”. Aussi, Amnesty ainsi que la Fédération
internationale des droits de l’homme ont-elles demandé au gouvernement
français de soulever ce problème au cours de la visite du
président tunisien.
Les députés “écolos” pour leur part, ont refusé
de participer à la réception donnée à l’Assemblée
en l’honneur de M. Ben Ali. Le président de la commission socialiste
des Affaires étrangères, Jack Lang, “très partagé”
sur cette visite, ne se serait rendu à aucune des manifestations
auxquelles il était convié.
Mais, face à ces diverses attitudes contestataires, les responsables
français ont mis en avant le contexte régional dont on ne
saurait méconnaître les difficultés et, partant, les
contraintes - claire allusion à l’Algérie voisine- S’exprimant
sur France-Inter, le chef de la diplomatie française Hubert Védrine
a, néanmoins, estimé “qu’il n’y avait jamais d’interdit pour
parler” des questions relatives aux droits de l’homme... tout en rappelant
l’existence d’autres préoccupations aussi légitimes, sinon
plus importantes, qui tiennent à la sécurité, à
la stabilité, aux échanges économiques et au respect
que l’on se doit entre pays, surtout, si les lie une longue amitié!”.