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BENJAMIN NETANYAHU FOSSOYEUR PROFESSIONNEL DE LA PAIX |
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Et
d’accentuer: “les gens qui soutiennent le Likoud à travers le monde
ont payé pour saboter le processus de paix et pour assassiner Itzihac
Rabin.”
Certes, après un conflit de cent ans, une coexistence commençait à s’instaurer entre Palestiniens et Israéliens; il y avait un espoir, une confiance naissante. Le gouvernement Netanyahu a détruit cette confiance réciproque et y a substitué le mépris, le manque de respect et l’arrogance envers ses présumés partenaires arabes. Contesté par l’opinion israélienne au sein de son propre parti, Benjamin Netanyahu paraît comme étant le fossoyeur professionnel par excellence du processus de paix au Proche-Orient. Son ministre des affaires étrangères et principal challenger, David Lévy, refuse de négocier avec le numéro 2 de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen) sans un mandat préalable net et précis. Il ne fera aucun pas, sans savoir la véritable position de son gouvernement et les paramètres dans le cadre desquels il pourra agir. “Je ne mène pas une diplomatie privée, dit-il, il faut que tous les sujets de cet entretien soient discutés à l’avance avec B. Netanyahu”. David Lévy se plaint, surtout, d’avoir été écarté à maintes reprises, dès que sont abordées les questions importantes dans les négociations israélo-palestiniennes. Il convient de signaler en l’occurrence que des centaines d’Israéliens (500.000), se sont rassemblés devant la résidence de B. Netanyahu à Jérusalem, en signe de protestation, pour réclamer haut et fort sa démission. Au moment où Yasser Arafat plaide auprès de Jacques Chirac et Helmut Kohl, les exhortant à un plus grand engagement de la communauté européenne au Proche-Orient; où les “émissaires-médiateurs” américano-européens et russes effectuent des démarches pour sortir le processus de paix de l’impasse, sur le terrain, les échecs continuent à faire école. C’est un constat dont nul ne sait s’il est temporaire ou définitif. Qu’il s’agisse d’une décision tactique ou d’un tournant stratégique, il est clair désormais que les Etats-Unis, bien qu’ils s’en défendent au quotidien, ont pris acte de leur incapacité à ressusciter le processus de paix israélo-arabe, en déshérence depuis l’arrivée de B. Netanyahu au pouvoir. Martin Indyc, ambassadeur américain à Tel Aviv, l’a reconnu: “Le cœur d’Oslo est cassé”, dit-il. Au terme des accords historiques conclus dans la capitale norvégienne et scellés en grande pompe à Washington en septembre 93, il était promis aux Israéliens la sécurité et aux Palestiniens une autonomie, fut-elle à géométrie limitée, ainsi qu’une voie crédible pour la négociation de leurs droits dans le cadre d’un accord sur le statut définitif des territoires occupés par Israël depuis juin 1967. L’infatigable médiateur américain, Dennis Ross, a tenté
en vain, dernièrement, à trois reprises, de ramener les anciens
partenaires de paix à la table des négociations. Trois essais,
trois échecs. Pis encore, le président Bill Clinton se refuse,
comme le lui réclame incessamment la communauté internationale
et Yasser Arafat lui-même, dans une missive personnelle, à
faire pression sur B. Netanyahu et son gouvernement, afin de cesser leur
entreprise expansionniste, face à une situation dangereusement bloquée,
une bombe à retardement, risquant d’un moment à l’autre d’exploser.
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“Les leaders du Likoud ont cyniquement exploité les attentats, semant la panique dans le cœur des Israéliennes” Leah Rabin
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