EXCLUSIF

BROSSANT UN TABLEAU SOMBRE DE LA SITUATION
NAJAH WAKIM

 
“JE LE DIS AVEC AMERTUME: LE LIBAN EST EN FAILLITE ET IL NOUS FAUT DES HOMMES D’UNE AUTRE TREMPE POUR UN PROJET POLITIQUE DIFFÉRENT”
L’homme n’a pas besoin d’être présenté; il est connu pour son franc-parler et son opiniâtreté à s’opposer à tout ce qu’il juge louche ou contraire aux normes.
S’il a pu assurer sa réélection aux dernières élections législatives, en dépit de la campagne virulente dont il était l’objet, c’est que Najah Wakim a pu au cours de sa longue carrière parlementaire, gagner la sympathie et le soutien des citoyens qui le considèrent comme leur porte-parole et leur défenseur.
A vrai dire, c’est un phénomène ayant émergé il y a plus d’un quart de siècle sur la scène
 

 
TOUS RESPONSABLES
A la question: Que pensez-vous des élections présidentielles anticipées et celles-ci peuvent-elles contribuer à réactiver la vie politique?, M. Wakim répond: “La manière de présenter l’idée est erronée à la base, car ce qu’endure le pays ne résulte pas de ce qui reste du mandat présidentiel. C’est la conséquence de huit années de gestion défectueuse de la chose publique.”

- Qui en est responsable?
“Le président de la République, en tout premier lieu et, également, le gouvernement. En fait, toute l’équipe au pouvoir assume une lourde responsabilité et chaque jour que cette équipe passe au Sérail vaut au pays un lourd tribut, résultat de la négligence, de l’arbitraire et de l’improvision. Puis, on veut imposer de nouvelles charges fiscales au peuple qui n’est plus capable de payer.”

- Tout le monde s’interroge sur le substitut aux impôts et taxes; quel est-il à votre avis?
“Le respect de la Constitution et des lois. Ils ont assez violé la loi fondamentale et ses clauses. Le chef de l’Etat est le protecteur de la Constitution; il se doit de la protéger.”

LE DEVOIR DU CHEF DE L’ÉTAT
- Pouvez-vous méconnaître ses prises de position courageuses?
“Il n’est pas demandé au président de la République d’être courageux ou lâche, mais de respecter la Constitution et d’empêcher sa violation.
“Ce n’est ni lui, ni le gouvernement qui ont mis fin à la guerre, évincé le général Aoun ou jeté le Dr Geagea en prison, mais la conjonction de circonstances extérieures.
“Les gens au pouvoir prétendent avoir écarté Aoun. Mais les catastrophes qui se sont abattues sur le pays, auraient-elles été plus graves par le maintien du général Aoun? S’ils ne l’avaient pas éloigné, la situation intérieure aurait-elle été pire? Je ne le crois pas.”

- En votre qualité d’avocat, comment jugez-vous l’affaire du Dr Geagea?
“Pourquoi le Dr Geagea a-t-il été emprisonné seul? Toutes les milices ont perpétré des actes répréhensibles tombant sous le coup de la loi. Beaucoup d’autres ont commis des crimes et assument, à présent, des responsabilités officielles.”

- Prenez-vous donc la défense du Dr Geagea?
“Je prends plutôt la défense de la loi, car l’action de la magistrature doit s’exercer d’une manière globale, sans aucune discrimination.”

JE DÉFENDS LA LOI ET LA VÉRITÉ
- Auriez-vous entretenu des relations amicales avec l’ex-chef des Forces libanaises?
“Ces relations étaient tellement “amicales” qu’il a chargé quelqu’un de me tuer. Cependant, j’établis une distinction entre les questions personnelles et publiques. Je dis, tout simplement, la vérité.”

- Vous avez évoqué l’action de l’autorité...
Le député de Beyrouth m’interrompt: “Ceux qui sont incarcérés sont-ils les seuls assassins et ceux qui sont au pouvoir sont-ils les honnêtes gens? Le criminel est le même partout où il se trouve.”

- Le Dr Geagea n’a-t-il pas été condamné en vertu d’une décision intérieure?
“Non, mais par une décision extérieure.”

- Comment justifiez-vous les multiples pérégrinations du Premier ministre?
“Ses voyages profitent à ses intérêts et à ses projets personnels.”

- Vous critiquez Hariri depuis 1992 et il est toujours en place...
“Ce que je prédisais en 1992, on peut le toucher du doigt aujourd’hui. Je soutenais, alors, que le gel d’un problème ne contribue pas à le résoudre. Le coût de la présence de cet homme au pouvoir ne cessera de s’alourdir chaque jour davantage. Et le peuple libanais en paiera le prix dans le présent et à l’avenir.”

QUE HARIRI S’EN AILLE
- Que faire maintenant? 
“Qu’il s’en aille; cela est préférable.” 

- Il dit qu’il le souhaite, mais on ne le laisse pas partir de crainte d’un effondrement... 
“L’effondrement s’est déjà produit; qu’il s’en aille donc. Mais il atermoiera durant six mois jusqu’au début de la bataille présidentielle et, à ce moment, il s’y impliquera en tant que grand électeur.” 

- N’en a-t-il pas le droit? 
“Non, surtout quand son maintien constitue un lourd fardeau aux générations futures et au peuple libanais.” 

Le milliard réclamé par le Cabinet est destiné à combler le déficit de la balance des paiements  

 

 - Pourquoi s’accroche-t-il à la troisième présidence?
“Parce qu’il sait que ses infractions aux lois, les catastrophes et les scandales financiers l’exposeront aux poursuites politiques et judiciaires. Si les pages de votre hebdomadaire pouvaient contenir les faits et documents compromettants dont je dispose, je vous les aurais communiqués.”

- Ces faits sont-ils authentiques?
“Certainement; ils sont étayés de chiffres.”

- Citez un exemple.
“Le taux de la dette publique pour les mois de juillet-août a atteint la proportion de 92,5 pour cent de la totalité des recettes. Il faut s’attendre à ce que l’année prochaine le service de la dette publique engloutisse la totalité des recettes du Trésor.”

- Au cours des deux derniers mois, les première et troisième présidences étaient en désaccord; puis, elles se sont réconciliées...
“Lorsque la Banque Centrale intervient et jette sur le marché financier 150 millions de dollars prélevés sur ses fonds de réserve, alors qu’elle continue à intervenir, comment pouvons-nous croire que la réconciliation interprésidentielle a atténué l’acuité de la crise?”

L’AFFAIRE DU MILLIARD
- Qu’auriez-vous à dire de l’affaire du milliard qui remonte au forum des amis du Liban à Washington? 
“Ce montant n’est pas destiné à financer des projets d’utilité publique, mais à combler le déficit de la balance des paiements. Or, les pays s’endettent en vue d’exécuter des projets rentables, non pour combler un déficit ou rembourser les dettes.” 

- Il ne reste donc plus au gouvernement qu’à recourir aux impôts et surtaxes; peut-être relèvera-t-il le prix de l’essence... 
“La situation sociale est défectueuse, alors que le contribuable ploie sous le poids des charges fiscales; on ne peut le surcharger davantage. Puis, le pays est en état d’effondrement financier et de faillite imminente, alors que nous n’avons ni un gouvernement, ni des institutions constitutionnelles dignes de ces noms. 
“Le chef du gouvernement est tenu d’obtenir le feu vert du Conseil des ministres avant de prendre n’importe quelle décision. Et quand il effectue une visite à l’étranger, il se doit de l’informer des résultats de ses entretiens. 
“Ceci ne s’est jamais produit ou rarement. Le Premier ministre voyage à l’insu du Conseil des ministres et à son retour, il ne rend pas compte de la teneur de ses pourparlers ou des accords qu’il aurait éventuellement conclus. Comment peut-il signer un accord de caractère touristique ou économique en l’absence des ministres qualifiés, ceux du Tourisme, de l’Economie et du Commerce?” 
 

Les infractions de Hariri ne se comptent plus et ses voyages profitent à ses intérêts 

  

 

 
 - Le chef de la diplomatie abonde dans ce sens et blâme le président du Conseil...
“Le ministre des Affaires étrangères doit accompagner le chef du gouvernement dans ses visites à l’étranger, lesquelles profitent plutôt à Rafic Hariri. Il s’agit, là aussi, d’une violation à la Constitution à laquelle le chef de l’Etat doit mettre fin.”

- Qu’en est-il des crédits octroyés à titre de prêts pour financer des projets d’équipement ou de développement?
“Des 320 millions de dollars, 200 millions ont été dépensés. Il en reste plus de 120 millions destinés à des projets qui n’ont pas été exécutés. L’affaire est en rapport davantage avec la faillite financière qu’avec les projets proprement dits.” 

IRRÉGULARITÉS ET ABUS
- Y aurait-il vraiment des irrégularités et des abus? 
“Si nous rassemblions les irrégularités et abus commis par le président Hariri, auxquels s’appliquent les dipositions du Code pénal, il serait passible de neuf mille ans de prison. Il n’y a aucun article qu’il n’a pas violé.” 
M. Wakim énumère certaines de ces irrégularités, à commencer par celles commises à la loi sur l’audiovisuel, notamment les articles 356, 351 et 367 traitant de l’enrichissement illicite. “Hariri s’est approprié une station de télévision et a accordé des licences pour d’autres stations à ses proches. Il déroge à la loi qui interdit la mise en location des biens de l’Etat au-delà de quatre ans et sur base d’une adjudication publique. Or, il signe un contrat avec une personne de la famille Zantout, en vertu duquel il lui cède  15.000 mètres de la gare ferroviaire proche du palais de Justice pour dix ans, moyennant un loyer symbolique d’une livre. 
“De même, il cède le bien-fonds attenant à la Cité sportive à un cousin, Amine Héjazi pour une période de quarante ans. Puis, il confie la zone franche de l’aéroport pour quinze ans à une société dont il est l’un des associés, de même que Mohamed Zeidane, partenaire du ministre d’Etat Sanioura. 
“L’agrandissement de l’aéroport pour lequel ont été affectés des crédits de l’ordre de 475 millions de dollars, nécessite le débours de plusieurs dizaines de millions supplémentaires, le chiffre définitif pouvant atteindre un milliard... Ce sont autant d’infractions effroyables.”
Pourquoi seul Geagea est en prison, alors que d’autres chefs de milices sont  
au pouvoir? 
 
 

QUI GASPILLE LES DENIERS PUBLICS?
- Pourtant, le chef du gouvernement parle souvent de la nécessité d’arrêter le gaspillage...
“Est-ce le citoyen ordinaire qui dilapide les fonds publics? Ce sont les gouvernants qui dépensent sans contrôle les fonds du Trésor et parlent en même temps de freiner les dépenses.”

- Est-ce possible?
“C’est plus que possible: le Liban est l’unique pays au monde où il y a des crimes, mais non des criminels et des vols mais non des voleurs.”

- Et que dire de la magistrature et de la Justice?
“Je me propose de réclamer la constitution d’une commission pour enquêter sur la situation de la magistrature et proposer des idées en vue d’en relever le niveau et d’améliorer les conditions de vie et de travail des juges.”

- Où en sont les procès qui vous ont été intentés?
“Si le nombre des procès s’élevait à cent, je leur consacrerais peu de mon temps, car ils sont basés sur des erreurs et des infractions. En tant que député, j’ai pleinement le droit de contrôler et de critiquer.”

- N’avez-vous pas peur?
“Je n’ai peur que de Celui qui m’a créé et, aussi, de ma conscience. Tant que ma conscience est tranquille et que je continue à défendre les droits des gens, de qui dois-je avoir peur? Seuls ont peur ceux dont la conscience n’est pas en paix.”

LA IIème RÉPUBLIQUE, UN LEURRE...
- Qu’auriez-vous à dire à propos de la IIème République?
“C’est un leurre. Vous me direz qu’elle a mis fin à la guerre, mais le cessez-le-feu a été décidé sur base d’une équation internationale.
“Puis, la situation politique au Liban repose sur des piliers régionaux et internationaux: les Etats-Unis veulent s’en tenir à Madrid et parvenir à un arrangement sur des données déterminées. Je tiens à préciser que le différend au plan intérieur ne tourne pas autour du milliard de dollars. Hariri dit juste quand il soutient que le litige est politique, car il se concentre autour de Damas et de Washington et a des retombées sur le plan interne. Le plafond politique s’effondrera sur la situation intérieure branlante et disloquée.”

- A quoi faites-vous allusion?
“A mon avis, les présidents Berri et Hariri ne se sont pas mis d’accord. Ce qui s’est produit entre eux, c’est un arrangement provisoire, le “parrain” étant celui qui a la haute main sur la situation intérieure.”

- Comment jugez-vous les bisbilles entre les présidents de la République et du Conseil?
“Ils se disputent sur le quota des nominations à propos desquelles des infractions ne manquent pas d’être commises.”

- Et les mésententes entre les membres du Cabinet ou entre ces derniers et Hariri?
“Le ministre Farès Bouez tient des propos politiques, que vous soyez d’accord ou pas avec lui. C’est le seul ministre valable; aussi, est-il en mauvais termes avec le chef du gouvernement, parce qu’il veut assumer entièrement ses responsabilités officielles.”

- Où va, en définitive, le pays?
“Tout ce que je peux dire, c’est que selon le leurre de la IIème république, le pays doit être maintenu dans la salle des soins intensifs jusqu’à sa désintégration.”

- Que voulez-vous dire par là?
“Jusqu’à sa désintégration. La IIème république ressemble au vaisseau russe “Mir”: il a été lancé au temps de l’ex-Union soviétique et après deux ans, sa remise en état s’avère coûteuse. Il est donc condamné à poursuivre indéfiniment sa rotation.
“Le hic dans l’affaire en ce qui nous concerne, c’est que le pays est en faillite et le peuple ne peut plus supporter davantage de privations et de misère.
“En fait, l’Amérique veut faire du Liban un second “Gaza et Jéricho”, ce qui restera du Liban devant être soumis au régime de l’autonomie.”

- C’est ce que soutient le général Michel Aoun; seriez-vous d’accord avec lui?
“S’il tient les mêmes propos, nous nous rencontrons par télépathie ou association d’idées.”

LE PROJET AMÉRICANO-ISRAÉLIEN
- Le Liban serait-il donc appelé à disparaître? 
“Ils veulent le maintenir en tant qu’entité, sans souveraineté et sans les données d’un Etat, le capital israélien devant y exercer son hégémonie. Ainsi, ils rêvent de le transformer.” 

- Ne pouvons-nous pas nous y opposer? 
“Comment le pourrions-nous, du moment qu’ils bâillonnent les libertés tant politiques que médiatiques? Preuve en est la loi régissant l’audiovisuel, par exemple.” 

- Ne croyez-vous pas que le confessionnalisme est à l’origine de nos maux? 
“Pas du tout. Le peuple libanais ne peut être taxé de confessionnalisme. Mais ils le présentent sous un visage confessionnel pour faciliter la réalisation du projet américano-israélien... Il n’y a pas de courant aouniste, des Forces libanaises ou islamistes, mais une force empêchée par le Pouvoir de redresser la situation pour sauver le pays, ainsi qu’il apparaît de la répartition des médias entre les communautés, les confessions et les gens du pouvoir.” 

- Comment voyez-vous la situation économique dans son ensemble? 
“Aucun pays ne peut survivre en se surchargeant de dettes. Il faudrait accorder plus d’intérêt à l’industrie et à l’agriculture qui font vivre 45 pour cent des Libanais? 

- Est-il possible de sauver l’économie? 
“Le Liban est en faillite et la catastrophe s’est abattue sur nous; je le dis avec amertume.” 

- Comment sortir de cette situation? 
“En adoptant un projet diamétralement opposé à celui de Hariri.” 

- Que fait l’opposition? 
“Elle s’est transformée en un groupe d’experts et a oublié son rôle politique. L’erreur est dans le projet politique du président Hariri. C’est lui qui a mené le pays là où il se trouve.” 

- Quel serait le substitut à ce projet? 
“Une espèce d’hommes et de dirigeants inspirant confiance au peuple.” 

- Le peuple rejette les impôts et taxes; comment dans ce cas le gouvernement peut-il réaliser son programme? 
“Le peuple adopte cette attitude parce qu’il sait que l’argent est dilapidé. Il est supposé avoir confiance dans ceux qui le gouvernent pour accepter d’acquitter les impôts.” 

- Le président Salim Hoss peut-il redresser la situation? 
“S’il pense que le problème réside dans le projet haririen, je dirai qu’il pourrait être l’homme de la situation. Je ne cesse de mettre en garde contre le projet Hariri dès son arrivée au pouvoir en 1992; aussi, ne lui ai-je pas accordé ma confiance. Les autres hommes politiques auraient dû en faire de même.” 

- Comment expliquez-vous l’entêtement du président Hariri à accorder la priorité aux projets des routes et autostrades? 
“L’homme parie sur la paix avec Israël et sur le projet proche-oriental. Nous sommes supposés n’être pas esclaves de son projet.” 

Le chef de  l’État est tenu de protéger la Constitution 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  

L’effondrement de la parité de la livre par rapport au dollar est imminent

- Quel est le rôle de l’opposition politique?
“Il consiste à mobiliser son expérience dans un projet de rechange. Malheureusement, elle est disloquée, comme l’est le pays en ce moment. Je ne suis ni un opposant chrétien, ni musulman, mais un opposant libanais au plan national.”

- Etes-vous versé dans les questions économiques?
“Si je ne suis pas un expert en la matière, j’ai plus de compréhension au moins que Sanioura et Riad Salamé. Je pars de ma position en tant qu’homme politique, en ce sens que je défends les droits des gens. Je me réclame donc de l’opposition nationale démocratique, jouissant d’un soutien à l’échelle populaire, à l’instar d’Elias Abou-Rizk; c’est pourquoi, on a agi en vue de l’évincer en tant que chef de la CGTL.”

- La réforme administrative a-t-elle atteint ses objectifs ou échoué?
“Une autorité corrompue peut-elle réaliser une réforme valable?”

- Vous avez dit que le président Hariri est passible de prison...
“Oui et il sera jugé tôt ou tard, mais non à l’ombre de la loi pour le jugement des présidents qu’ils ont élaborée afin d’empêcher que ces derniers soient poursuivis en justice.”

- Pourquoi Hariri en premier? Et Sanioura?
“Hariri est le chef d’orchestre, quant à ,il exécute les ordres qui lui sont donnés.”

- Les élections municipales seront-elles organisées au printemps 98?
“Là il nous faut une diseuse de bonne aventure pour être fixés sur les véritables intentions des gouvernants.”

- Approuvez-vous le projet de loi sur les loyers élaboré par le ministre de la Justice, Bahije Tabbara?
“Celui-ci est incapable d’élaborer une telle loi; il reçoit les instructions et charge d’autres d’en mettre au point le texte.”

(Propos recueillis par JOSEPH MELKANE)
 

 


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