QuarkXpress 4.0 Sept ans de réflexion. Il aura fallu attendre sept années entre la version 3 et la 4 d’Xpress. Bien sûr, de petites corrections et mises à jour firent leur apparition, mais pas d’évolution majeure. La Rolls des logiciels PAO (Publication Assistée par Ordinateur), fait aujourd’hui sa propre révolution. Toute une panoplie d’outils prennent en charge de A à Z la mise en page. Plus besoin de programmes externes, les fonctions principales de ceux-ci ayant été intégrées. Le recours à Photoshop, Freehand, Illustrator ou encore Corel Draw !, ne se fera qu’en cas d’effets ou de fonctions spécifiques et pointues. L’économie financière est double : plus besoin d’acheter un programme si l’on se sert des paramètres de base ; et l’on évite d’avoir à rajouter de la mémoire pour faire fonctionner plusieurs logiciels conjointement. Les changements sont plus visibles dans les fonctionnalités que dans l’interface à proprement parler. La raison est simple : éviter de brusquer, voire de perdre l’utilisateur habitué à travailler avec un environnement connu. La barre d’outils reste la même mais elle s’enrichit de nouvelles fonctions. Appliquer une texture à un logo n’aura jamais été aussi simple, les allers-retours vers Photoshop deviendront fortuits. Les détourages – autre spécialité de Photoshop – se font désormais dans une interface où l’on peut éditer et sauvegarder les chemins ou “clipping paths”. Les déformations s’effectueront en un tour de main, grâce aux courbes de Bézier, puissant outil de dessin vectoriel, autrefois disponible dans Illustrator. Les blocs textes ou images peuvent être incrustés ou soustraits les uns aux autres grâce aux fonctions booléennes. Superpositions, transparence, fusion d’éléments, ondulations, masques, textes apposés sur un chemin, toutes ces innovations sont de la partie. Un bloc, même textuel peut être manipulé librement ; son fond pourra, au choix, être soit un dégradé, soit une image. Quark s’attaque ainsi de front aux ténors de la retouche photo et l’illustration vectorielle en 2D. Disposant d’outils simples et puissants, la nouvelle cuvée se veut une solution pour tous les professionnels de l’édition. Créé en 1987, Xpress est une référence, qu’emploient plus d’un million d’utilisateurs officiels de par le monde. Autre plus : le noyau 32-bits spécialement adapté aux systèmes d’exploitations actuels. Si Xpress 3 fonctionnait sous Windows 95, il était, à l’origine programmé pour Windows 3.1, ce qui entraînait des “plantages” suffisamment désagréables pour que Quark décide d’effectuer des rectifications. Outre les 75 nouvelles fonctions, Xpress – qui porte l’appellation Passport – est désormais multilingue. Il peut parfaitement jongler avec plusieurs caractères linguistiques dans un même document et dispose d’un correcteur orthographique adapté à chaque langue. Sa compatibilité est rétroactive, c’est-à-dire qu’il peut parfaitement lire et éditer les documents 3.3. La conversion de documents Xpress en HTML (langage d’Internet), se fera par l’intermédiaire d’une XTension, ces petits modules externes qui viennent enrichir le programme. A noter : la compatibilité des XTensions entre la version 3 et 4, n’est valable que sur Mac, les utilisateurs de PC devront réactualiser leurs XT. En fin de compte et au vu des résultats, la flexibilité et la convivialité de l’outil laissent penser que ça valait la peine d’attendre. Disponible sur Windows 95, NT et MacOS, avec un dongle (clé de protection matérielle). Prix : environ $900 pour la version anglaise et le double pour la version Passport.
Apple vend ses machines en ligne La firme de Cupertino (Californie) annonce une
nouvelle politique de commercialisation. La vente des machines Apple se
fera désormais online. Avantage : pas d’intermédiaire,
donc des prix plus compétitifs et des machines sur-mesure. Apple
s’engage à livrer ses ordinateurs dans un délai de 48 heures,
suivant la commande. Steve Jobs, le père d’Apple, qui est à
l’origine de cette manœuvre, espère, sortir la pomme du rouge. Apple
sera également présent chez la chaîne CompUSA (un des
plus grands revendeurs d’informatique des Etats-Unis). Ce dernier inclura
des “boutiques” Apple dans chacun de ses magasins. En outre, avec ce système
de vente directe, Apple espère réduire ses dépenses
au maximum. Aucun ordinateur ne sera monté avant la réception
des demandes. http://www.apple.com/store
C’était inévitable. Connaissant Internet, formidable outil de diffusion et de mondialisation, il était à parier que le MP3, s’imposerait comme standard pour la transmission de sources sonores sur le Réseau. C’est désormais chose faite. Le MPEG, norme de compression déjà utilisée pour la vidéo, s’est largement simplifiée pour l’échantillonnage de sons. Les outils disponibles gratuitement, permettent la conversion d’une chanson à la volée. Le compactage, d’un rapport de 12 à 1 n’a pas de concurrent. Exemple : un fichier audio d’une durée de 5.19 minutes pèse une fois converti en format .wav (Windows Audio File) quelque 56 mégas octets. Après compression au standard MP3 : 5 mégas ! Une qualité identique pour un poids nettement inférieur et la possibilité d’utiliser simultanément son CD-ROM sans le monopoliser pour l’écoute d’un CD audio. Quel est le danger du MP3, qui fait trembler les maisons d’éditions ? Sa transportabilité justement. Les éditeurs musicaux craignent, à juste titre, que le MP3 vampirise leurs ventes de CD. Semblable aux “trackers”, ces éditeurs de MAO (Musique Assistée par Ordinateur), le MP3 crée des fichiers plus lourds, mais d’un acabit et d’une pureté incomparables. Ce piratage d’un genre nouveau peut effectivement nuire aux ventes d’un disque. Diffuser une vieille chanson de Jimi Hendrix est sans risques. Elle a fait son temps, s’est bien vendue et se vend sans doute encore. Mais distribuer le dernier single des Spice Girls, pose des problèmes juridiques. Imaginons : Les Rolling Stones sortent un nouvel album aux Etats-Unis ; celui-ci ne sera distribué en Europe qu’après quelques mois. Un Américain l’achète, copie quelques chansons et les diffuse sur Internet. Les titres sont désormais accessibles à tout un chacun et... gratuitement ! Plus besoin d’attendre la sortie officielle du CD, encore moins de l’acheter... Les sites MP3 pullulent. A tel point que des procès pour la fermeture de certains Web jugés trop “chauds”, musicalement parlant, sont en cours. Est-ce le début de la fin des ventes de produits numériques ? Leur distribution physique est de moins en moins adaptée aux nouvelles technologies, permettant une diffusion internationale et quasi instantanée... |