SOUS LA PYRAMIDE... L'ÉGYPTE
EN APOTHÉOSE
A l’aube du IIIème millénaire, le
Louvre s’affirme comme l’un des plus grands musées de l’univers.
Trente nouvelles
salles, 9.570 chefs-d’œuvre, 2,5 km de parcours, des espaces aménagés
pour recevoir des antiquités égyptiennes, grecques et romaines,
comme une poupée russe qui n’en finit pas de surprendre, le Louvre
offre ses trésors au public dans les parties anciennes du palais,
devenant ainsi une véritable ville dans la ville, couronnant l’une
des réalisations les plus prestigieuses de l’ère mitterrandienne.
Le président Chirac se dirige en compagnie
de Pierre Rosenberg président-directeur du
musée
et Catherine Trautmann, ministre de la Culture
vers le Grand Louvre.
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Le président français devant l’une
des merveilles de l’Egypte pharaonique.
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Souhaité alors par Jack Lang, ministre de la Culture, ce projet
tant décrié fait aujourd’hui l’unanimité.
Avec ses quelque cinq millions de visiteurs, le Louvre représente
un espace muséographique unique au monde, qui sera bientôt
relié par une nouvelle passerelle à un autre grand musée,
celui d’Orsay.
Incontestablement, les salles égyptiennes sont les vedettes
des lieux.
Trente salles, 5.000 chefs-d’œuvre restaurés... Le Sphinx peut
plisser ses yeux satisfaits, en épinglant la Légion d’honneur
au veston de l’architecte le Pei qui a fait grimacer plus d’un avec sa
conception de la nouvelle pyramide du Louvre.
Les conservateurs et les architectes ont choisi un double circuit:
le premier étant thématique avec au rez-de-chaussée
le Nil, l’écriture, et le second chronologique, situé au
premier étage offrant les trésors de l’Egypte de 4.000 ans
avant J.-C. jusqu’à Cléopâtre.
Une délégation comprenant Jack Lang,
Jacques Toubon,
Boutros Boutros - Ghali et le ministre égyptien
de la Culture
Farouk Hosni a accompagné Jacques Chirac
lors de sa visite au Louvre, haut lieu de la culture.
L’ÉGYPTE A TROUVÉ AU LOUVRE, SON
NOUVEL EMPIRE
Comme une immense vitrine évoquant la terre des Pharaons, des
vitrines renferment, sous une lumière bien réglée,
avec une simplicité très raffinée, tous les objets
de la vie quotidienne et rurale de l’Egypte avec ses figurines représentant
des paysans chez eux, avec leurs meubles, entourés de poteries,
de jarres...
On y trouve, aussi, le monu-mental “mastaba” d’Akhetétep, sculpté
de bas reliefs repré-sentant la vie du grand sei-gneur.
Le Grand Sphinx ouvre les allées et dans d’autres salles, le
visiteur émerveillé découvre les sarcophages, les
momies. La visite se termine par une galerie réservée au
“Livre des morts”, un long rouleau de papyrus de plus de vingt mètres,
exposé pour la première fois.
On trouvera là aussi l’extra-ordinaire “Scribe accroupi”, An-cien
empire, Vème dynastie, vers 2000 ans avant J.-C.
Au premier étage, le parcours débute à l’époque
Nagada, une plongée au cœur de l’Histoire s’achevant avec les salles
coptes regroupant 580 merveilles en bronze, en tissu, des objets décoratifs
et par la reconstruction spectaculaire du monastère de Baouit.
Jacques Chirac a inauguré officiellement
l’ouverture
des nouvelles salles du musée en soulignant
que ce projet
était dû à l’initiative du
président Mitterrand.
Toute une civilisation avec cette “Stèle du roi serpent” datant
de l’époque Thinite-1ère dynastie, vers 3000 ans avant J.-C.
Un faucon perché sur un rectangle, à l’intérieur duquel
se trouve un grand cobra, au-dessus d’une façade de palais.
Des signes grandioses dans leur simplicité, affirmant la maturation
d’une civilisation qui s’affirme dès son origine.
Autre trésor: “Amon le caché”, le guide divin qui orienta
Pharaon sur la voie juste...
“Tout est hiéroglyphes...”, affirmait Champollion... Les hiéroglyphes
considérés paroles de Dieu, révélées
à l’humanité par Thot, dieu de la connaissance et patron
des scribes...
C’est donc à l’exploration d’un trésor aux mille merveilles
allant des statues monumentales aux objets de la vie quotidienne qu’est
convié le visiteur.
JACQUES CHIRAC INAUGURE OFFICIELLEMENT LES
NOUVELLES SALLES...
Le 19 décembre, le président de la République
Jacques Chirac a inauguré les nouvelles salles du Musée du
Louvre, en soulignant que “le projet du Grand Louvre”, instauré
par François Mitterrand avait partiellement abouti. D’autres salles
feront leur apparition en 1999.
Accompagné du ministre de la Culture Catherine Trautmann, Jack
Lang et Jacques Toubon, Jacques Chirac a visité pendant près
d’une heure et demie, la galerie de la Grèce préclassique,
des antiquités grecques, de l’Egypte pharaonique et celle des antiquités
étrusques et romaines. Après avoir félicité
le président-directeur du musée du Louvre, Pierre Rosenberg,
le chef de l’Etat a ensuite salué la présence du nouveau
secrétaire général de la Francophonie, Boutros Boutros-Ghali
et du ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni.
A l’issue de la visite, le con-servateur en chef du dépar-tement
des antiquités orientales Annie Caubet, le conservateur en chef
du département des antiquités égyptiennes Chris-tiane
Ziegler, le directeur de l’Etablissement public du Grand Louvre Jean-Claude
Du-mont et le conservateur en chef du département des antiquités
grecques, étrusques et romaines Alain Pasquier ont été
décorés des insignes de chevalier de la Légion d’honneur
pour avoir contribué à l’achèvement du Grand Louvre.
Mais le Louvre c’est, aussi, des espaces consacrés à
la Grèce, aux antiquités romaines, à la peinture italienne
des XVIème et XVIIème siècles...
A l’aube du IIIème millénaire, le Louvre s’affirme non
seulement comme l’un des plus grands musées de l’univers mais aussi
comme un haut lieu de culture, un phare de l’esprit, appelé à
jouer un rôle unique dans l’initiation à l’histoire de l’art.
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