LE TITANIC REFAIT SURFACE APRÈS PLUS DE QUATRE-VINGT-CINQ ANS
UNE SUPERPRODUCTION AU BUDGET FARAMINEUX 
Il y a de cela quatre-vingt-cinq ans, disparaissait en quelques minutes dans les eaux glacées de l’Atlantique,
un bateau réputé insubmersible, le “Titanic”, l’orgueil de la compagnie White Star Line.

1.500 personnes trouvaient la mort dans ce terrible naufrage... Voilà qu’enfin, un metteur en scène s’intéresse à faire revivre ce scénario catastrophe, avec des effets spéciaux dépassant toute logique.
Une superproduction hollywoodienne qui a coûté aux producteurs le budget le plus élevé dans l’histoire du 7ème Art: 1,7 milliard de francs!
James Cameron n’a pas reculé devant les difficultés.
N’a-t-il pas la réputation d’avoir tourné des films qui ont tous remporté de grands succès tels “Terminator“, “Abyss”, “Alien...”
Mais le réalisateur, tout en gardant en toile de fond la brève existence de ce paquebot surnommé le vaisseau des rêves, a voulu rendre une des plus belles histoires d’amour du cinéma, une histoire qui cible aussi sur les différences sociales, un sujet qui tient à cœur au réalisateur qui était, rappelons-le, un routier avant de devenir cinéaste à succès.

CAMERON: LE BUDGET D’UNE PRODUCTION N’A DE SIGNIFICATION
QU’EN FONCTION DE CE QU’ELLE RAPPORTE...”
“Je réalise des fresques, confie Cameron, pas des tableaux... Si le film marche, vous saurez alors que le budget n’a de signification qu’en fonction de ce que la production rapporte...”
Les téléspectateurs auront droit à un film hors-norme.
Un scénario servi par une technique impressionnante.
“C’est le commandant Cousteau, dit le réalisateur, qui m’a inoculé le virus de la plongée sous-marine... J’ai un diplôme de plongeur qualifié.”
En évitant de tomber dans le piège des films-catastrophes, Cameron avec cette réalisation romanesque a gagné son pari, coiffant au poteau des films comme le dernier Bond.
Connu pour son goût des détails, le réalisateur avait déjà visionné tous les films relatant le naufrage du Titanic, s’était plongé dans la lecture d’ouvrages consacrés au navire disparu...
Et la Fox convaincue de le suivre dans son aventure...
Mêlant fiction et réalité, “Titanic” commence par la découverte de l’épave du paquebot...
“Un aventurier, après une plongée, remonte à la surface un peigne et une pochette enfermant un dessin représentant une jeune femme nue...”
Une centenaire, affirme après avoir lu le reportage et vu la photo, que c’était elle. Et Rose (Kate Winstley) de revivre devant l’équipage son intense et bref amour avec Jack (Leonardo Di Caprio).
Et le film relate la passion de cette passagère de première classe, fiancée à un milliardaire menant une vie insouciante et Jack, un artiste bohême et rebelle, voyageant en troisième classe.
Une version revue et corrigée de Romeo et Juliette en quelque sorte...!
Pour ce film, Cameron après avoir envoyé une équipe de repérage aux quatre coins du monde a voulu créer de toutes pièces un studio, au Mexique, en bord de mer, avec un bassin contenant 65 millions de litres d’eau. Coût de cette seule opération: plusieurs millions de dollars...
En trois mois, les ouvriers ont réussi à monter une mini-ville... Un ensemble comprenant un local de costumes, des salles de maquillage, quatre plateaux.
Allant plus loin encore, Cameron propose de construire une maquette presque grandeur nature du Titanic, d’une longueur de 236 mètres au lieu de 260 dans la réalité...!
Les dirigeants de la Fox suggèrent des économies et Cameron de résister à toutes les pressions. Seule concession qu’il fera, il abandonnera son cachet qui représentait 45 millions de francs...
Cadence de tournage infernale... Cameron travaille presque au mépris de la vie de ses cascadeurs, il épuise les forces des acteurs...
Il n’épargnera personne, ni les techniciens, ni les financiers. Il vit son rêve et le vivra jusqu’au bout...
Il veut faire de son film une sorte de fresque géante, reflet de toute une époque et d’une certaine société.
L’Amérique a déjà donné sa réponse... le “Titanic” a dépassé toutes les espérances rejoignant dans le record des films à succès “Autant en emporte le vent”.
 

S.N.

Home
Home