CARACALLA DE RETOUR
"ANDALOUSIE, LA GLOIRE PERDUE", UN SPECTACLE INSCRIT DANS LA DURÉE
Valeureux guerriers qui ont conquis l’Andalousie.
Andalousie, la gloire perdue de Abdel-Halim Caracalla, est un spectacle inscrit dans la durée. Il était impératif de le reprendre après l’avoir présenté, en juillet dernier, à l’ouverture du Festival international de Baalbeck qui a renoué avec ses traditions à la suite d’une interruption de vingt-deux ans.
 
 
Mouvement confondu avec l’espace-temps.
 
 
Les princes blanc, vert, rouge et noir incarnant 
une période tissée de gloire et de trahisons.

 

C’est au théâtre Ivoire que l’Andalousie déploie, désormais, ses fastes colorés avec la nécessaire adaptation qu’exige un spectacle conçu pour le plein air et inséré dans un espace scénique forcément limité. Il fallut changer l’ouverture, réduire les mouvements, repositionner les danseurs et diminuer tant soit peu le zèle expansif des danseurs si heureux de mener leurs batailles, leurs clairons et leurs bannières sur les marches du temple de Bacchus lesquels leur donnaient une certaine ivresse, avant-goût de l’éternité.
L’atmosphère de Baalbeck est unique au monde. Aucun théâtre ne peut la restituer. Aussi, faut-il regarder le spectacle de Caracalla avec un œil nouveau, en oubliant le ciel et la terre entre lesquels il s’était si bien inséré et apprécier en tant que telle l’œuvre dont la quintessence et tout l’ensemble ont été préservés.
La relation est désormais plus proche entre le public et le théâtre. Celui-ci tire profit d’une nouvelle conception de l’éclairage et suit plus aisément les épisodes de l’histoire que noue un hakawati avec les sons du oud.
Le spectacle de Caracalla communique une sorte d’allégresse qui s’empare de tout l’être. Tout est sujet de ravissement: musique, danses, mouvements aériens des danseurs transformés en djinns. Et tout raconte la beauté sous toutes ses formes. On en sort ravi et revigoré.
Ce même sentiment est partagé sous tous les cieux du monde. En septembre dernier, le spectacle, après sa consécration à Baalbeck, avait été présenté en Sicile à l’invitation de Zefirelli. Un agenda chargé l’attend pour l’année en cours avec les étapes de Londres, Paris, des Etats-Unis et du Brésil.
Un tour du monde qui consacrera encore une fois une troupe, partie de chez nous, et irradie une certaine forme de beauté dans l’univers. Souhaité alors par Jack Lang, ministre de la Culture, ce projet tant décrié fait aujourd’hui l’unanimité.
Avec ses quelque cinq millions de visiteurs, le Louvre représente un espace muséographique unique au monde, qui sera bientôt relié par une nouvelle passerelle à un autre grand musée, celui d’Orsay.
Incontestablement, les salles égyptiennes sont les vedettes des lieux.
Trente salles, 5.000 chefs-d’œuvre restaurés... Le Sphinx peut plisser ses yeux satisfaits, en épinglant la Légion d’honneur au veston de l’architecte le Pei qui a fait grimacer plus d’un avec sa conception de la nouvelle pyramide du Louvre.
Les conservateurs et les architectes ont choisi un double circuit: le premier étant thématique avec au rez-de-chaussée le Nil, l’écriture, et le second chronologique, situé au premier étage offrant les trésors de l’Egypte de 4.000 ans avant J.-C. jusqu’à Cléopâtre.


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