LA CARENCE DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE:
UN DANGER NATIONAL
Le 31 août 1983, le président de la République
française, François Mitterrand, ayant un véritable
“coup de sang” en plein conseil des ministres, déclare: “La carence
de l’enseignement de l’Histoire à l’école est devenue un
danger national.”
Le président Mitterrand se déclare “scandalisé
et angoissé” par la perte de la mémoire collective qui peut
être constatée dans la nouvelle génération et
indique la nécessité d’une réforme de l’enseignement
de l’Histoire. Le chef de l’Etat ajoute, enfin: “Un peuple qui perd sa
mémoire, perd son identité.”
Qu’en est-il au Liban?
L’Histoire du Liban est devenue le cheval de bataille de différentes
parties. Chacun veut raconter l’Histoire du Liban, depuis 1860, à
sa manière; chacun veut commenter les faits de son point de vue.
Conclusion? L’enseignement de l’Histoire du Liban est réduit
à sa plus simple expression. Il faut prendre des mesures immédiates
et énergiques pour éviter la catastrophe. Effondrement des
connaissances, perte du sens de la chronologie, absence de formation historique.
Notre présent est hypothèse et le futur incertain. L’Histoire
peut apporter des certitudes. Peut-être s’intéressant à
son Histoire, le Libanais se sentira-t-il plus en sécurité?
L’école a pour but de meubler les esprits, mais de former aussi
des citoyens. Il ne faut pas redouter d’apprendre aux enfants l’Histoire
de leur patrie, même si la vérité est désagréable
tantôt pour les uns, tantôt pour les autres.
Si nous sommes privés de toute référence au passé,
que serions-nous sinon des orphelins?
GRANDS PREMIERS: BÉCHARA EL-KHOURY ET
ZALFA CHAMOUN “L’UNIQUE”
Certains historiens dans le monde établissent un classement
parmi les chefs d’Etat (rois, reines, présidents de République,
etc...) pour distinguer les “Grands” ayant marqué l’Histoire de
leur pays, les “presque Grands”, les “Moyens” et les “Minus” ou “Insuffisants”.
En ce début d’année, nous avons demandé à
une centaine de personnes de tout âge, de toutes les professions
et de tous les milieux (des étudiants aux retraités, des
riches aux pauvres) qui, selon eux, peut être considéré
comme un “Grand” président ou “presque Grand”.
La majorité des réponses a déclaré le président
Béchara el-Khoury, Grand Premier. Le suit immédiatement,
le général Fouad Chéhab... Fait intéressant:
de nombreux jeunes les ont cités, alors que leurs parents même
venaient de naître. C’est donc cela la réputation, c’est donc
cela l’Histoire!
Quant aux autres, les Libanais se sentant libres dans l’anonymat des
réponses, ont donné libre cours à leurs sentiments.
Ce que nous ne pouvons, évidemment, publier sous peine d’aller directo
en prison.
Au sujet de l’épouse du président la plus populaire,
la plus aimée: un véritable consensus s’est fait autour du
nom de Zalfa Chamoun. Là, pas d’hésitation: 80% des réponses
ont spontanément voté Zalfa Chamoun. La Première grande
dame du Liban, l’Unique. La plupart d’entre eux, ne l’ont pas aussi connue.
PRÉSIDENTS DU CONSEIL?
Les questions ont été aussi posées au sujet des
Premiers ministres et présidents de la Chambre.
Au sujet des présidents du Conseil, les noms qui sont le plus
souvent mentionnés, sans qu’il se dégage une véritable
majorité sont: Riad Solh, Salim Hoss, Rachid Karamé, Saëb
Salam et Chafic Wazzan...
Quant aux chefs du Législatif, ils ne suscitent aucun état
d’âme. Peut-être la fonction n’était-elle pas suffisamment
médiatisée. Néanmoins, il y a eu quelques timides
réponses: Sabri Hamadé et, pour les vieux, Ahmad el-Assaad.
Cette méthode quoiqu’elle rappelle les distributions des prix,
est assez satisfaisante, car les réponses ont fusé spontanément!
UN TENDRE DUO: HILARY ET BILL
Quoi de plus jolie et de plus attendrissante que cette photo, prise
à l’insu des protagonistes, représentant le président
Bill Clinton et son épouse Hillary dansant tendrement sur une plage,
en maillot de bain?
Personnellement, je l’ai beaucoup aimée. C’est une scène
charmante qui mérite d’être vue...
Cette scène pourrait-elle se passer ailleurs qu’aux USA?