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3D Studio Max 2
La crème de la crème s’est constitué
une nouvelle sauce. 3DStudio, le logiciel phare d’Autodesk – spécialisé
dans la Conception Assistée par Ordinateur (CAO) – est depuis peu
édité par sa filiale Kinetix. La cinquième mouture
de 3DStudio est arrivée à maturité. Les premières
versions étaient aussi conviviales que pouvait le permettre le DOS.
Mais toujours d’une robustesse irréprochable. Ce n’est que depuis
l’apparition du suffixe Max, que 3DStudio profite de l’interface graphique
de Windows 95 et NT. La première version de Max, apparue il y a
un peu plus d’un an, peinait à tourner correctement sous Windows
95 ; moins stable et moins rapide que l’inébranlable
NT. Max 2, fonctionne désormais de manière optimale sous
les deux systèmes.
Une rapidité de rendu et de calcul inégalée
Comparé à ses concurrents : Bryce 2, Lightwave,
SoftImage – dans leurs versions PC –, 3DStudio Max 2 brille par sa rapidité
et sort largement en tête. Les temps de calculs et d’anti-aliasing
(estompement de l’effet d’escalier) sont divisés par quatre. Souvent
utilisé pour les jeux ou les génériques de ceux-ci,
Max 2 profite de fonctions d’animations avancées telle l’IK (Inverse
Kinematics). IK permet d’animer des objets ou des personnages avec
une souplesse et un réalisme troublants.
Lors du déplacement d’un personnage, les mouvements sont effectués
de sorte que le corps suive, de manière hiérarchique, l’élément
animé. Par exemple si l’on désire faire une flexion des genoux
à un personnage, le corps de celui-ci se mouvra, sans jamais faire
de déplacements impossibles ; les éléments chaînés
(reliés les uns aux autres), bougent en fonction de l’objet maître.
En clair, vous déplacez le bras d’un personnage, son corps va se
mouvoir en fonction de celui-ci. Si on lui fait baisser la tête,
son tronc va avancer et ce, uniquement selon les lois du corps humain,
en respectant parfaitement l’anatomie d’un Homme. Max calculera alors les
mouvements réalisables et animera l’objet en conséquence.
De faux mouvements, contorsions improbables ou acrobaties surréalistes
seront impossibles – à moins que ce ne soit voulu !
Pro
Mais l’utilisation de Max ne se limite pas aux jeux-vidéo ;
sa puissance lui autorise la compétition dans la cour des grands.
De nombreux prix gagnés lors de concours d’animations en trois dimension,
révélaient l’emploi de 3DS. Sans oublier un grand nombre
d’éditeurs d’effets spéciaux dont l’outil majeur est 3DS.
Les agences de publicités internationales sont également
friandes de 3DStudio Max, qui permet des trucages évolués
à moindre prix. Le rendu est d’un réalisme époustouflant ;
un simple coup d’œil à l’image des chauves-souris ou celle de la
Jaguar, fera remettre en question leur virtualité… L’exportation
des scènes réalisées peut se faire en de multiples
formats (DXF, 3DS…) et le langage de l’heure : le VRML. Immersif par
excellence, le VRML (Virtual Reality Modeling Language), qui permet de
se déplacer dans des décors en trois dimensions est principalement
utilisé sur Internet.
Une pléthore de nouveautés !
Les principaux défauts qui nuisaient au confort de l’utilisateur
dans les versions précédentes des 3DStudio, ont été
corrigés. Ainsi, on peut désormais sauver, en plusieurs formats,
un rendu (image calculée) après coup, sans avoir à
le préciser avant le calcul. Le module d’animation et de création
de particules a été simplifié et ses possibilités
décuplées. Le Raytrace (lancé de rayon) n’était
que simulé dans 3DS4. Il est maintenant possible de projeter des
ombres, de réaliser des effets sur les profondeurs de champs (à
l’instar d’un appareil photo) ou sur les réflexions d’éléments
liquides. L’animation d’êtres humains ou de créatures se fait
grâce à la fonction Biped.
Il suffit de placer les pas et le reste du corps réagit naturellement.
Quelles que soient les formes et les tailles des personnages, l’animation
s’adaptera à leur corpulence et à l’inertie qui en découle.
L’impression de mouvement y est retranscrite avec une fidélité
à damner un chorégraphe de ballet ! Autre avantage :
après avoir effectué une animation, on peut en modifier chaque
élément sans nuire à la hiérarchie de la scène.
Un nouveau système de paramétrage des textures fait son apparition :
la structure des objets devient partie intégrante de l’animation.
L’éditeur de matériaux se présente sous la forme d’un
browser (navigateur) et permet des mélanges et des rendus
à la volée. Les mises à jour se font aussitôt
les modifications effectuées. L’à-peu-près n’a pas
sa place dans Max où la précision est omniprésente.
Ainsi, il est possible de donner l’illusion qu’un fruit se dessèche,
rien qu’en changeant son mapping (texture appliquée à
l’objet). Les morphings (métamorphose d’un objet A vers un
objet B), deviennent un jeu d’enfant, grâce à la possibilité
d’éditer et d’étirer la maille des matériaux. Le track
view, véritable outil de post-production, sert à réaliser
ses propres films, clips ou courts métrages avec montage sonore.
Pour les animations complexes, des plug-ins (programmes externes
apportant des fonctions nouvelles), permettent de simuler des forces, telles
la gravité ou le souffle pour obliger, par exemple, le flux d’une
fontaine à se déplacer en fonction de la direction du vent.
Le grand atout de Max est l’interactivité totale de son interface.
La réponse est instantanée, c’est-à-dire que, dès
modification de la scène, même par le biais d’un menu, on
peut déjà voir l’effet du changement dans la fenêtre
de prévisualisation. La diversité des paramétrages,
des retouches et corrections en font, pour l’instant, l’outil de création
3D professionnelle, le plus puissant du marché sur PC ! Jamais
un programme n’a offert autant de flexibilité. Tout objet dans Max
peut être, déplacé, modifié, animé, déformé…
Il suffit d’utiliser 3DSMax pour tomber sous le charme. Bien qu’Autodesk
nous ait toujours habitués à des calculs éclairs,
la vitesse de rendu est d’une rapidité jamais vue sur ce genre de
logiciels. Puissance, maniabilité et convivialité sont les
maîtres-mots de la Rolls de la 3D cuvée 98.
Couronnement
Tout, dans 3DStudio Max a été pensé à la
perfection : animations, éclairages, textures… Une production
de génie qui va générer d’autres travaux et œuvres
tout aussi réussies. Une telle variété d’outils et
un tel potentiel étaient autrefois réservés uniquement
aux professionnels. Max ne se contente pas de rendre la 3D accessible (aux
aficionados avertis cependant...) mais en plus, il se met à la portée
des compatibles PC concurrençant, de fait, les stations de travail
Silicon Graphics et leurs logiciels autrement plus coûteux. Le must
est là, qu’on se le dise !
° A titre indicatif, l’image de “La Revue du Liban”, réalisée
sur un Pentium 233 MMX avec 96 Mo de RAM sous Windows 95, a nécessité
plus d’une demi-heure de calcul. Ceci s’explique par la complexité
des textures, l’effet de lumière arrière, le jeu d’ombres
et la réflexion dans la sphère en chrome qui requièrent
un temps de calcul important.
3DStudio Max R2, édité par Kinetix. Prix :
environ $5500.
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