Trois
danseuses de samba en
tenue légère.
Luisa
Brunet, reine de la batterie,
de l’école de samba “Imperio
Serrano”.
Le roi et la reine du carnaval
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A l’instar
de plusieurs villes d’Europe (dont Nice et Cologne), des Caraïbes
et du Continent sud-américain, Rio de Janeiro célèbre
chaque année au mois de février “son” carnaval qui
incontestablement, est la plus grande fête allégorique du
monde, une fête sans pareille qui frise le délire collectif,
car tous les excès y sont permis! Pendant cinq jours chacun y va
de sa “fantaisie”.
Mais c’est, surtout, une fête fastueuse avec ses
costumes rutilants, ses chars allégoriques très soignés
et ses célèbres écoles de samba toutes aussi prestigieuses
l’une que l’autre... Une fête qui se prépare durant toute
une année, mobilise d’énormes moyens financiers et déplace
des millions de spectateurs du monde entier. A ce titre, on peut
dire que le carnaval de Rio est une attraction touristique de toute première
grandeur.
A Rio de Janeiro, tout comme dans plusieurs villes du Brésil,
le carnaval dure cinq jours. Il commence le vendredi précédent
la semaine du Carême et se termine, impérativement, le mercredi
des Cendres. Bien que le carnaval soit une fête païenne par
excellence (et peut-être bien à cause de cela), les autorités
religieuses du pays veillent, strictement, à ce que les festivités
“carnavalesques” ne débordent pas sur le temps du Carême,
mais aussi au respect des images des saints et des symboles de la religion
chrétienne, absolument interdits dans les thèmes et motifs
décoratifs des défilés allégoriques.
A Rio, tout a commencé par la remise officielle d’une
clé géante de la ville par le maire, M. Luiz Paulo Conde
au “roi Momo II”, un homme de poids (215 kg) et d’imposante stature qui
préside aux festivités du carnaval avec à ses côtés
la “reine”, Ana Paula dos Santos, une belle perle noire de 23 ans. En cortège,
ils ont sillonné les rues de la “cité merveilleuse” dont
l’avenue principale du centre, Rio Blanco où ont lieu les principaux
bals populaires de rue, ainsi qu’à Copacabana, Ipanéma et
Tijuca.
Quant au traditionnel défilé des écoles
de samba, il a débuté le lendemain au “Sambodromo” par des
écoles de moindre importance. Les grandes et célèbres
écoles (une vingtaine), n’entrant en lice que le dimanche et lundi
soir. Elles défilent de 19 heures à l’aube avec chacune jusqu’à
trois mille danseurs et une vingtaine de chars devant un jury qui,
par un savant calcul de notations, désignera la meilleure école.
Outre les bals populaires, des soirées à thèmes
sont organisées dans les grands hôtels et les clubs sociaux
de la ville pour que chacun puisse goûter pleinement à la
fête selon ses goûts et. surtout, ses moyens.
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