Evénements de la semaine
 
APRES LE SOMMET DE LA RECONCILIATION, A QUAND LA PROCHAINE BROUILLE?
Le sommet élargi libano-syrien ayant tenu ses assises, lundi dernier, durant sept heures à Lattaquieh, aura réussi à raccommoder deux des pôles de la troïka (libanaise), preuve en est que les trois présidents sont rentrés ensemble à Beyrouth, après avoir gagné,  séparément, la ville syrienne. A quand la prochaine brouillerie? Celle-ci ne se produira pas, si le sommet s’est prononcé en faveur du maintien du statu quo jusqu’à l’échéance présidentielle. 

S’ils ne s’étaient pas brouillés, le sommet de Lattaquieh n’aurait pas eu lieu.
Deux des pôles de la troïka - les présidents Hraoui et Nabih Berri - avaient gagné cette ville syrienne à bord d’un avion mis à leur disposition par le président Assad, alors que le président Hariri les a rejoints par la voie terrestre, en empruntant la route du littoral.
Le fait pour les trois responsables (libanais) d’être revenus ensemble par la voie aérienne, à bord du même appareil, était de bon augure; il prouvait que la rencontre élargie de Lattaquieh méritait son titre: le “sommet de la réconciliation”.
En effet, le communiqué final consignant les résultats des entretiens libano-syriens qui ont duré sept heures, a fait état d’un accord sur “la nécessité de renforcer le front intérieur, l’unité nationale et de soutenir la résistance du peuple libanais face à l’occupant israélien”.
De plus, il y a eu concordance dans les points de vue autour de tous les sujets débattus, notam-ment en ce qui concerne la 425 et les conditions (inacceptables) posées par Israël pour l’ap-pliquer; autrement dit, le Liban n’est nullement disposé à accorder des garanties ou à souscrire aux arrangements de sécurité réclamés par l’Etat hébreu.
Puis, le sommet libano-syrien a invité Washington “à assumer ses responsabilités en sa qualité de “parrain” de l’opération de paix au Proche-Orient” et s’est dit prêt “à reprendre les négociations en vue d’en réactiver le processus, à partir du point auquel elles ont abouti avant leur blocage, il y a plus d’un an”.
Cela dit, les Libanais qui en ont assez des bouderies successives au sein de la troïka, sont devenus sceptiques, au point de ne pas croire à la normalisation des rapports entre les trois présidents, avant de toucher du doigt, comme Thomas, sa concrétisation.
La traduction pratique de la réconciliation interprésidentielle devait apparaître à l’occasion du Conseil des ministres de mercredi qui a été transposé du palais de gouvernement au palais de Baabda.
Les questions litigieuses: le mariage civil facultatif notam-ment, étaient exclus de l’ordre du jour, afin d’éviter d’éventuelles frictions entre les partisans et les adversaires de la formule d’union matrimoniale préconisée par le chef de l’Etat...
Mais, comme dit le proverbe: chassez le naturel, il revient au galop. Aussi, devrait-on s’attendre à d’autres brouilleries entre les pôles du pouvoir. A moins que le sommet de Lattaquieh se soit prononcé pour le maintien du statu quo, jusqu’à la fin du mandat de M. Hraoui et la prochaine échéance présidentielle...
Qu’a-t-il décidé à ce propos? Serait-il favorable à une nouvelle reconduction de ce mandat ou bien aurait-il opté pour un changement de titulaire à la magistrature supprême et aurait-il préféré garder sa décision à ce sujet sous le sceau du secret, en attendant de voir de quel côté soufflera le vent et comment évoluera la conjoncture? Les prochaines semaines apporteront une réponse à cette question... 


Home
Home