SCRUTIN MUNICIPAL  

par EDOUARD BASSIL  
 
Il y a quelques mois, le ministre de l’Intérieur assurait: “Les élections municipales auront lieu à 99 pour cent,” en précisant qu’il y aurait un pour cent d’impondérable. 
Dimanche dernier, le même ministre s’est montré catégorique: les élections se dérouleront à 500% aux dates fixées - les 24, 31 mai, 7 et 14 juin, respectivement au Mont-Liban, au Liban-Nord, à Beyrouth et au Liban-Sud; enfin, dans la Békaa. 
De plus, il s’est engagé (au nom du gouvernement) à garantir un “scrutin libre et régulier”, avant d’affirmer: “L’Etat n’aura pas de listes, son principal souci étant d’assurer la neutralité des organismes chargés de le superviser et un climat démocratique. 
Autre fait  à signaler: le ministre de l’Intérieur s’est prononcé en faveur de “listes d’entente”, aux fins de constituer des conseils municipaux représentatifs de toutes les couches de la population et de mettre un terme aux conflits locaux qui paralyseraient les municipalités et, partant, empêcheraient la réalisation des projets destinés à relever le niveau des différentes localités aux plans social, sanitaire, environnemental et autres. 
Sur ce point précis, nous émettrons l’observation suivante: l’Etat est tenu de garantir le climat propice au déroulement du scrutin dans un climat démocratique, non de favoriser la mise sur pied de “listes d’entente” ou “de coalition”, de manière à barrer la voie à la formation d’autres listes concurrentes. 
La démocratie doit se traduire, pour le citoyen, par la liberté du choix. Or, avec la constitution de “listes d’entente” donc uniques, l’électeur ne disposerait plus de cette liberté et le jeu serait faussé à la base. 
Il vaudrait mieux laisser ce jeu se dérouler normalement... Et que les meilleurs gagnent!  

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