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L'ARTISAN DE LA PAIX EN ULSTER POURRA-T-IL PACIFIER LE P.O.?
Au terme de son périple proche-oriental et avant de regagner la City, M. Tony Blair, Premier ministre britannique, qui a proposé un sommet quadripartite (américano-anglo-palestino-israélien), le 4 mai à Londres, a mis en garde contre un excès d’optimisme. Tout en précisant que le rôle de la Grande-Bretagne complète celui des Etats-Unis, “la rencontre dont je propose la tenue étant une nouvelle tentative pour relancer le processus de paix au P.-O.”...
 
 L’artisan de la paix en Irlande du Nord, parviendra-t-il à sauver le Proche-Orient du conflit dans lequel il est enlisé depuis un demi-siècle?
M. Tony Blair dont le pays préside, en ce moment, le conseil de l’Union européenne, a proposé au second jour de sa visite en Terre sainte, un sommet quadripartite anglo-américano-palestino-israélien à Londres, dont il a, d’ores et déjà, fixé la date au 4 mai.
L’Autorité palestinienne a donné son agrément, en réclamant une garantie euro-américaine quant à l’acceptation par Tel-Aviv de la proposition de Washington relative au retrait des forces israéliennes de Cisjordanie dans une proportion de 13 pour cent, l’Etat hébreu s’en tenant à la proportion de 9 pour cent.
Cependant, plusieurs membres du Cabinet Netanyahu se sont opposés, d’emblée, au sommet mentionné, de crainte qu’Israël soit amené à accorder de nouvelles concessions aux Palestiniens; ils préfèrent les négociations directes avec ces derniers.
Dans le même temps, M. William Cohen, ministre US de la Défense - après Mme Madeleine Albright et Kofi Annan, secrétaire général des Nations-Unies - a invité le Liban et la Syrie à souscrire à la proposition israélienne relative au retrait de “Tsahal” du Liban-Sud...
... Tout en promettant à l’Etat hébreu une assistance supplémen-taire (de 200 millions de dollars) pour lui permettre de faire évoluer un missile de longue portée “afin de préserver sa supériorité militaire par rapport à ses voisins.”
Les observateurs interprètent la présence de M. Cohen dans la région - en même temps que le Premier ministre britannique - comme un moyen de pression sur les parties arabe et israélienne, en vue de les amener à assouplir leur position et, partant, de relancer le processus de paix.
Il reste à savoir si notre voisin du Sud se laissera fléchir! Tout indique qu’il persistera dans son attitude intransigeante. De fait, Netanyahu a déjà insinué que tout en acceptant de participer à la rencontre de Londres, son gouvernement préfé-rait toujours les négociations direc-tes; aussi, refuserait-il d’accorder des concessions allant à l’encontre des intérêts d’Israël et de sa sécurité.
Fait à signaler: le sommet quadri-partite de Londres, préconisé par M. Blair, devra nécessairement s’insérer dans la stratégie de Washington. En d’autres termes, le chef du gouvernement britannique - il l’a déjà précisé - irait dans le sens défini par la capitale fédérale, que les assises de la City ne cherche-raient nullement à court-circuiter.
Cela dit, il sied de faire état du message adressé par le roi Hussein à Netanyahu, mettant ce dernier en garde contre le risque pour le Proche-Orient “de se noyer dans les ténèbres, s’il ne favorisait pas l’instauration de la paix”, disant que “le gel des négociations ne menacerait pas un seul Etat, mais la région tout entière.”
Et cette autre mise en garde de M. Farouk el-Chareh, chef de la diplomatie syrienne: “Le Golan et le Liban-Sud forment un même front... Si l’Etat hébreu rejetait la paix et refusait de revenir aux frontières de 1967, il le regretterait un jour, car les générations arabes futures, pourraient ne pas accepter ce à quoi les générations actuelles seraient disposées à souscrire”. 

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