Evénements de la semaine
 
P.O.: POURSUITE DU BRAS DE FER ENTRE TEL-AVIV ET WASHINGTON
Rien ne va plus entre Washington et Tel-Aviv, les deux capitales ne se trouvant plus sur la même longueur d’ondes, par rapport à l’opération de paix. Après avoir torpillé le sommet tripartite, lundi dernier, à la Maison-Blanche, Netanyahu est arrivé dans la capitale fédérale pour des pourparlers avec Mme Albright qui semblent devoir être un dialogue de sourds... 
 
Trois jours après avoir torpillé le sommet tripartite de la Maison-Blanche, Netanyahu est arrivé dans la capitale fédérale, où il a conféré avec Mme Madeleine Albright, sur les moyens à mettre en œuvre pour relancer le processus de paix au P.O. bloqué depuis plus d’un an.
Et ce, après que le secrétaire d’Etat US eut rencontré les repré-sentants de la juiverie améri-caine, dans une tentative de les convaincre d’assouplir la posi-tion du Premier ministre isra-élien, en leur tenant ce langage: “Prenez une décision rapide avant l’effondrement total de l’opération de paix”.
Ceci a provoqué une vive réac-tion de la part de Newt Gingrich, président de la Chambre des représentants, qui a accusé le chef du département d’Etat “d’être un agent à la solde des Palestiniens”.
Pourtant, tout en  tenant à la proposition US relative au retrait de Cisjordanie, la considérant comme “l’unique voie pouvant déboucher sur le règlement de la crise”, Mme Albright a précisé que cette proposition était proche du plan israélien... Mais elle a bien précisé que “l’Amérique n’exercera pas de pressions sur l’Etat hébreu pour l’amener à y souscrire.”
En fait, le retrait de la zone soumise au régime d’autonomie, constitue la pierre d’achoppe-ment des pourparlers israélo-US: les Etats Unis insistent pour une évacuation de “Tsahal” de Cisjordanie dans une proporion de 13 pour cent, alors que Tel-Aviv s’en tient à 9 pour cent, tout au plus.
“La sécurité d’Israël ne fera pas l’objet d’un compromis”, ne cesse de répéter Netanyahu. Mais il laisse entendre qu’il serait prêt à retirer ses troupes en deux étapes, sans expliciter toutefois les détails de son plan...
La partie palestinienne réagit en durcissant sa position: “Pas de sécurité dans la région, si une paix juste et globale n’y  est pas instaurée”, affirme Yasser Arafat.
A Koweit, ultime étape d’une tournée qui l’a conduit dans plusieurs pays arabes et islamiques, cheikh Ahmed Yassine, chef de “Hamas”, proclame: “Nous ne renoncerons pas à la lutte armée contre Israël avant la libération totale.”
Sur le terrain, la situation se détériore dangereusement, la tendance étant de nouveau à l’escalade, pendant que le groupe de contrôle de la trêve poursuit ses conciliabules à Nakoura, sans parvenir à faire respecter les clauses de l’arrangement d’avril.
En effet, quelques heures après son inspection de la zone frontalière, (suite à de nouveaux tirs de katiouchas sur la Galilée), Mordehai, ministre israélien de la Défense, lâchait son aviation sur les positions palestiniennes dans la Békaa (celles de Fath-Intifada d’Abou Moussa et du FPLP d’Ahmed Jibril), les raids ennemis ayant fait six tués et vingt blessés, dont sept griève-ment atteints. “Notre mission principale consiste à garantir la sécurité des kibboutzim”, a dit Mordehai.
Le processus de paix se trouve donc dans l’impasse, tous les ef-forts déployés pour le débloquer s’étant avérés infructueux.
La partie arabe table, à présent, sur l’Union européenne dont elle attend un rôle plus musclé, à l’issue d’une réunion que les sept pays industrialisés tiendront prochainement à Birmingham (Grande-Bretagne).
A Paris, après le tête-à-tête Chirac Annan - qui ont exprimé leur inquiétude du gel de l’opé-ration de paix - le parti socialiste français, tout en critiquant “la position négative du gouvernement Netanyahu qui menace cette opération”, s’est prononcé mardi “en faveur d’une solution juste du conflit israélo-arabe garantissant les droits de toutes les parties”. 

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