Evénements de la semaine
 
PAS DE SOLIDARITÉ NI DE STRATÉGIE ARABES SANS SOMMET ÉLARGI
 
Tous les Arabes prônent la solidarité et préconisent l’élaboration d’une stratégie unique pour faire face à leur ennemi commun. Mais la tenue d’un sommet élargi, souhaité et recommandé par Ryad et Abou-Dhabi - “sans en exclure aucun Etat frère” - ne paraît pas être pour très bientôt... Et ceci enhardit davantage les extrémistes israéliens, Netanyahu en tête, qui persévère dans le système de la douche écossaise... 
Au terme de visites que le prince héritier Abdallah d’Arabie séoudite a effectuées à certaines capitales arabes - Damas et Am-man, notamment - aux fins de déblayer le terrain des obstacles entravant la tenue d’un sommet (restreint ou élargi), un commu-niqué officiel a été difusé mardi à Ryad, insistant sur “la nécessité de bien préparer la rencontre des souverains et chefs d’Etat arabes, pour en assurer le succès”. 
Le même jour, cheikh Zayed Ben Soltan Al-Nahiane, chef de l’Etat des émirats arabes unis, appelait à la tenue d’un sommet annuel élargi, “dont ne serait exclu aucun Etat frère”, pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés”... 
Effectivement, ces défis se traduisent, pratiquement, par le refus de l’Etat hébreu, surtout depuis l’accès au pouvoir de la droite israélienne, de respecter les accords conclus et les prin-cipes définis à la conférence de Madrid, ainsi que les résolutions de la légalité internationale. 
 Ainsi, Benjamin Netanyahu persévère dans sa politique obs-tructionniste, faite de duplicité et de faux fuyants. Il excelle dans le système de la douche écossaise qui consiste à alterner les positions dures et conciliatoires. 
S’employant à judaïser Jérusa-lem et à la vider de ses habitants palestiniens (et arabes), il relance chaque fois la colonisation: cette semaine, il a autorisé l’occupa-tion par des colons israéliens de quatre habitations palestiniennes et la construction de cinquante huit logements à l’intention de ces derniers dans la vieille ville de Jérusalem, non loin du Mont des oliviers. 
En ce qui concerne la 425, Netanyahu tient à l’appliquer en contre-partie d’arrangements de sécurité, alors que le texte voté, il y a vingt ans par le Conseil de Sécurité, exige le retrait immédiat et inconditionnel de “Tsahal” jusqu’à nos frontières méritio-nales internationalement recon-nues. 
Il en a discuté, une fois de plus, mardi avec M. Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU à New York. Sa conception du re-trait du Sud libanais, Mordehai, son ministre de la Défense, l’a rappelée cette semaine au cours d’une réunion militaire dans la Ville sainte, organisée en souve-nir des mille soldats israéliens tués sur notre territoire depuis sa première invasion: “Nous voulons bien que nos fils réintègrent leurs foyers, a-t-il déclaré, mais nous voulons aussi d’un accord avec le Liban pour protéger nos frontières nord”. 
Pendant ce temps, les mères israéliennes continuent à mani-fester en signe de protestation contre le maintien de leurs fils dans le “bourbier libanais”. 
Netanyahu parle maintenant d’organiser un référendum pour trancher cette question qui divise le peuple israélien. 
Tout indique donc que “Bibi” est réfractaire à la paix “qui a besoin, à présent, d’un fusil pour la protéger et d’un resserrement des rangs arabes”, pour reprendre les propres termes de Yasser Arafat tenus à Madrid, à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre espagnol. 
La situation étant ce qu’elle est, comment les pays arabes peuvent-ils relever ces défis de leur ennemi commun, en conti-nuant à l’affronter en rangs dis-persés, sans une stratégie unique? 

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