Naresh, offre un art porteur d’une forte décharge passionnelle. |
“Enfants du Bengladesh” ou les yeux de l’émotion de Naji Zahar. |
UNE EXPOSITION OÙ RÈGNENT DES
TEMPS FORTS
Naji Zahar propose trois thèmes spécifiques: “Les enfants
du Bengladesh”, “Les singes gardiens des Esprits en Birmanie”, les “Bonzes
tibétains à l’heure du repas” et une salle réservée,
uniquement, à des prises de vues aériennes de toute beauté.
A travers cette multitude d’œuvres, nous avons découvert toutes
les facettes d’un artiste autodidacte ayant réussi au fil de ses
images à rafraîchir les codes en vigueur dans ce domaine.
Saisissant le naturel pour le recréer grâce à des
cadrages étudiés, des retouches particulières, Zahar
s’empare librement des capacités de ce média qu’il bricole
comme un chimiste.
Ce photographe globe-trotter ayant visité de lointains pays,
a choisi de donner à voir ce que l’Humanité a de plus précieux:
l’enfance qui ne sait pas tricher et dont le regard trahit toujours une
vérité.
Zahar a saisi la réalité sans discours pontifiant. Arrêt
sur l’image et sur ces regards d’enfants pris sur le vif, montrant la véritable
nature du sujet.
Que dire de cette magnifique série travaillée en noir
et blanc sur papier japonais mettant en scène ces singes-dieux,
gardiens du temps des Esprits? Images estompées soignant le flou,
favorisant le mouvement.
Zahar reste toujours en quête d’une lumière qu’il traque
par forte opposition avec des noirs.
Nous avons, également, aimé ces photos prises au vol
des rizières sous la mousson, ces lits de fleuves desséchés
qui marquent le paysage. Un travail d’une belle épure où
la géométrie se dispute à l’abstraction lyrique, le
tout baigné de couleurs chaudes.
Norma Sfeir présente un travail qui, par moment, manque d’unité,
mais n’en est pas moins intéressant.
Nous avons, particulièrement, apprécié ce “Rêve
de pierre”, un sujet difficile où l’amalgame du figuratif et d’une
certaine construction abstraite relève presque du défi.