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L’équipe de “Dar Alf Leyla Wa Leyla”, de gauche à droite: Mansour Moubarak, Nelly Hélou et Rania Hachem. |
A l’intérieur de la grande mosquée, dont le style à multiples colonnades a inspiré celui de Cordoba en Andalousie: Guitta, Nelly, Fernande, Rana et Rania (de g. à dr.). |
L’accueil à Hammamet, au rythme des tambourins. |
A Carthage, les thermes d’Antonins: commencés par l’empereur Hadrien (117-138 après J.-C.) ils ont été terminés par son successeur, Antonin le Pieux (138-161). |
RETOURNER À SIDI BOU-SAÏD
Dès mon premier voyage à Tunis, j’étais tombée
sous le charme de Sidi Bou-Saïd et chaque fois que je reviens en Tunisie,
il me faut y retourner, pour me replonger dans l’ambiance de ce “vieux
village” à nulle autre pareille: pittoresque, enchanteur, style
Montmartre de la banlieue résidentielle de Tunis.
En fin d’après-midi, alors que la température devient
plus clémente; puis, dans la douceur du crépuscule, le groupe
succombe au charme de Sidi Bou-Saïd. La visite commence par le fameux
musée de la Musique du baron d’Erlanger, pour s’achever dans un
café rustique, au milieu de jeunes Tunisiens, à siroter un
thé à la menthe et pignons de pin. On aurait voulu y passer
des heures, mais d’autres activités nous attendent.
La journée s’achève par un dîner offert en la résidence
de l’ambassade du Liban, par le chargé d’affaires à Tunis;
M. Issam Moustapha et sa charmante épouse dans la plus authentique
tradition de l’hospitalité libanaise.
LIENS HISTORIQUES ENTRE LE LIBAN ET LA TUNISIE
La deuxième journée commence par la visite de Carthage,
cité ayant une place privilégiée dans le cœur des
Libanais, puisqu'elle constitue le lien historique entre les deux peuples.
Les chroniqueurs écrivent: “La Tunisie entra dans l’Histoire avec
les Phéniciens”.
Fuyant Tyr, la reine Elyssa fonde la ville de Carthage en 814 avant
J.-C.: “Kart Hadasht” ou nouvelle capitale. Celle-ci prospère, ouvre
des comptoirs en Méditerranée et provoque, de ce fait, l’inimitié
de Rome qui mènera contre cette importante cité phénicienne
des guerres impitoyables, connues sous le nom de “guerres puniques”, la
troisième, dirigée par le général romain Scipion-Emilien,
ayant abouti à la destruction totale de Carthage en 149 avant J.-C.
Aujourd’hui, Carthage est devenue une banlieue résidentielle.
Ses belles maisons toujours peintes en blanc aux fenêtres bleues,
sont entourées de jardins et de rues fleuries. Un cadre paisible
au bord de la Méditerranée.
En 1972, l’UNESCO a mis au point un programme international pour sauvegarder
cette capitale du monde antique. Carthage est, également, célèbre
pour son festival annuel du théâtre de la musique et de la
chanson. Pour nous, Libanais, elle incarne plus d’une valeur et d’un message.
Un jumelage avec la ville phénicienne de Tyr s’impose.
HAMMAMET, CENTRE BALNÉAIRE PAR EXCELLENCE
Hammamet est une ville balnéaire et touristique, par excellence,
située à un peu plus de soixante km de Tunis. La longue courbe
de la plage bordée de verdure, la chaîne d’hôtels qui
s’y est établie, les villas construites parmi les olivaies et orangeraies
attirent vacanciers et touristes.
A l’entrée de l’hôtel “Sol Azur”, on est accueilli au
son du tambourin par une troupe folklorique du terroir. Le bouquet de jasmin
est de rigueur.
Une demi-heure de natation nous redonne des forces pour visiter Nabeul,
ses célèbres poteries et céramiques.
A Hammamet, le dîner a lieu au “Shalimar” avec en accompagnement
un orchestre de musique orientale. La soirée s’achève au
Casino “Cléopâtre” où certains d’entre nous voient
la chance leur sourire devant une machine à sous.
Le circuit est si dense qu’on a l’impression d’être en Tunisie
depuis plusieurs jours déjà. On se familiarise avec les délégués
de Tunis Air qui nous accompagnent. Des groupes se forment par affinités.
Il y a ceux qui écoutent et observent; un noyau qui veut chanter
à tout moment en tout lieu; à chacun ses goûts.
SOUSSE: RICHE PASSÉ ET PRÉSENT
PROSPÈRE
A Sousse, on nous installe dans “Impérial Marhaba”, un hôtel
de luxe situé dans une zone touristique. Vu l’importance de cette
ville, la troisième de Tunisie, une visite guidée nous permet
de découvrir les différents aspects et caractéristiques
de la capitale du Sahel. On longe les remparts qui ceinturaient la vieille
médine, pour passer près du port de commerce; longer le bord
de mer et sa plage de sable grouillante de monde (c’est dimanche, jour
du repos hebdomadaire) pour se rendre à déjeuner au restaurant
“el-Omara” (Les Emirs) situé dans le fameux port de plaisance Al-Kantawi.
Kairouan sera la dernière étape du voyage. Le matin avant
de quitter Sousse, certains se baignent dans la mer, croyant pouvoir accumuler
un maximum de fraîcheur pour affronter la chaleur torride.
Mais en vain. L’exactitude n’étant pas le propre des Orientaux,
encore moins quand il s’agit des gens de la presse, le départ a
lieu avec une bonne heure de retard, comme à toutes les étapes
du voyage, si bien qu’on se retrouve vers onze heures sur le chemin de
la ville située au cœur de la Tunisie avec une température
de 45 à 50 degrés. Notre conducteur nous apprend que les
voyages vers Kairouan se font tôt le matin.
Un premier arrêt s’impose pour observer, sous un soleil de plomb,
les célèbres bassins des Aglabites qui alimentaient la cité
en eau. On se dirige aussitôt après vers la fameuse mosquée
de cette ville sainte qui, par sa majesté, la beauté de son
architecture, nous fait oublier la canicule.
Kairouan est, aussi, la capitale du tapis célèbre par
ses maisons artisanales. Au déjeuner, on goûte au couscous
traditionnel. Nous voilà sur le chemin du retour vers Tunis, le
“Palace Hotel” et la fraîcheur de sa piscine.
Un dîner de gala est offert par Ahmed Smaoui, PDG de Tunis Air
à l’hôtel “La Résidence”. On se dit au revoir, sur
les airs des “Mouwachahat” andalous interprétés par une équipe
féminine tunisienne de haute performance.
Mardi 30, l’heure du départ a sonné. A l’aéroport
de Tunis-Carthage, on visite le siège central de Tunis Air où
son PDG nous fait un intéressant exposé sur la compagnie
et le tourisme en Tunisie.
On part, les yeux remplis de beaux souvenirs, en se promettant de renforcer
les liens entre le Liban et la Tunisie que plusieurs affinités rapprochent.