RÉSISTANCET ET TERRORISME |
Avant
que l’encre sèche sur les arrêts du groupe de surveillance
de la trêve condamnant Israël pour ses violations réitérées
de “l’arrangement d’avril 96”, les Israéliens reprennent le pilonnage
des villages du Sud et de la Békaa ouest, y semant la ruine, la
désolation et la mort.
On a pu voir, l’autre soir, sur le petit écran, la peur dans le regard des enfants ayant cherché refuge auprès d’une position de la FINUL, parce qu’ils craignaient de subir le même sort tragique que leurs malheureux concitoyens ayant cru se trouver à l’abri des bombardements ennemis un certain août 1996, à Cana. Les Israéliens prétendent ripos-ter aux attaques de la Résistance. C’est faux, car cette dernière dirige ses tirs contre des patrouilles ou quelque position de “Tsahal” dans la “zone de sécurité” (occupée), le long de la région frontalière. L’Etat hébreu réagit, comme toujours, de la façon mentionnée par le dicton populaire: “Il m’a frappé et a pleuré; puis, il m’a devancé pour se plaindre”! Le groupe de surveillance qui ne dispose pas de moyens dissua-sifs, se contente de dénoncer les violations de la trêve, par l’une ou l’autre parties en conflit ou les deux à la fois - les renvoyant dos à dos - sans infliger quelque sanc-tion au véritable coupable qu’il s’abstient de citer nommément... Tout dernièrement, le même groupe a exprimé son inquiétude de la persistance du minage de la route menant à Jezzine, plus par-ticulièrement sur la voie de passa-ge de Kfarfalous, devenue le “cor-ridor de la mort”, sans faire en-dosser à qui que ce soit la respon-sabilité de cette pratique crimi-nelle. Quoi qu’il en soit, un fait nou-veau mérite d’être souligné: Wa-shington n’assimile plus l’action des résistants à celle des terroris-tes. La capitale fédérale a, enfin, admis que la résistance est l’un des moyens de libérer le territoire national de l’occupation, surtout quand cette dernière se perpétue en dépit des résolutions de la légalité internationale exigeant le retrait inconditionnel des “intrus”. |