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Tout
en n’excluant pas une éventuelle prorogation du mandat présidentiel
- “rien n’est encore déginitif”, a-t-il assuré - le ministre
des Affaires étrangères, proche du palais de Baabda, estime
que “le prochain chef de l’Etat (le même ou son successeur?) doit
avoir une forte personnalité et inspirer confiance au peuple et
aux investisseurs”. Quant à l’échéance présidentielle,
elle semble devoir être encore gelée jusqu’au retour de voyage
du chef du Législatif.
Des lecteurs amis n’ont pas trouvé à leur goût notre com-mentaire de la semaine der-nière où il était écrit “qu’en en ce qui concerne la prorogation du mandat présidentiel rien n’est encore clair”. A l’appui de mon assertion, j’ai rapporté la réponse du chef de l’Etat à Raymond Eddé qui tentait de lui faire accepter une nouvelle reconduction de son mandat. Le président Hraoui n’a pas réitéré son opposition à une telle éventualité et a dit: “On verra”... Autrement dit, tout dé-pendra de l’évolution de la conjoncture locale (ou ré-gionale) et, surtout, de l’option des “décideurs” qui ne sem-blent pas chauds... quant au changement. Et pourquoi favoriseraient-ils le changement, du moment que tout marche chez nous comme ils le souhaitent, selon leur bon plaisir? Puis, leur silence n’augure rien de bon. Ils prennent leur temps pour expliciter le fond de leur pensée et leur idée de derrière la tête. Au moment opportun - comme ce fut le cas il y a trois ans - le “mot de passe” sera donné et les honorables représentants de la nation, dont plusieurs soutien-nent que “la reconduction est définitivement enterrée”, changeront le fusil d’épaule et voteront dans le sens que leur indiquera l’oracle... Une autre preuve a été donnée, ces derniers jours (de ce que la reconduction n’est pas encore tranchée), par le chef de la diplomatie. A son retour de Durban et après avoir informé le chef de l’Etat des travaux et recommandations du sommet des non-alignés, le ministre des Affaires étran-gères - très proche, comme on sait, du palais de Baabda - a déclaré, du tac en tac, à une question posée par un reporter de presse à propos de l’éven-tuelle prorogation du mandat présidentiel: “Rien n’est encore définitif”... Cela dit, la période d’atten-tisme par rapport aux prési-dentielles, prendra fin dès le retour d’Italie du chef du Législatif. Celui-ci entamera des consultations, place de l’Etoile, au sujet de la date du scrutin présidentiel et, aussi, de l’amendement de l’article 49 de la Constitution, afin de per-mettre l’élection à la ma-gistrature suprême de fon-ctionnaires de la première catégorie. L’élection devant intervenir entre le 24 septembre et le 24 octobre, un courant se dessine en faveur de la fixation du scrutin à une date la plus rapprochée possible, afin d’épargner au pays tant de tractations, de tiraillements, de manœuvres et de surenchères qui risquent de se répercuter, négativement, sur la conjonc-ture locale et les secteurs productifs. Le chef du gouvernement en a discuté, samedi dernier, avec M. Abdel-Halim Khaddam à qui il a rendu visite à Bloudane, leur entretien ayant duré près de cinq heures, entrecoupé d’un déjeuner. Pour en revenir au président Berri et ainsi que l’a laissé entendre un député membre de son groupe parlementaire, “ses consultations liées à l’échéance présidentielle, doivent dégager une majorité à l’Assemblée acquise au choix d’un chef de l’Etat porteur d’un programme réformiste.” Ce même député a, d’autre part, accusé les “loyalistes” d’entreprendre une campa-gne contre la légitimité du pouvoir, “en vue de transfor-mer le Liban en Etat con-tractuel à travers la proro-gation.” |