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PRESSANT APPET AUX BEYROUTHINS: SAUVEZ LES ESPACES VERTS
 
Le béton continue à envahir la capitale et si cette effroyable invasion devait se poursuivre à ce rythme, il ne resterait pas un mètre carré de verdure avant une décennie. Ayant pris conscience d’un tel danger, un mouvement pour la sauvegarde des espaces verts entreprend, depuis quelques semaines, une action intensive à Beyrouth ouest qu’on souhaiterait voir s’étendre à Beyrouth est. Dans ce secteur de la ville, les terrains vagues disparaissent à vue d’œil, le tout dernier, sis place Sassine à Achrafieh (notre photo) étant sur le point de se volatiliser...
Notre commentaire paru dans ces pages, il y a deux se-maines, sur “la volatilisation des parkings et des espaces verts” dans la capitale, n’est pas tombé  dans des oreilles sourdes.
De fait, des membres du Conseil municipal de Beyrouth ont réagi et promis de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauvegarder ces espaces.
D’autre part, des lecteurs ont téléphoné et l’un d’eux a écrit une lettre dans laquelle il s’in-terroge sur les raisons empê-chant les “Beyrouthins de l’est” de suivre l’exemple de leurs concitoyens de l’Ouest ou de se joindre à eux!
Nos correspondants félici-tent, par la même occasion, le “Rassemblement pour les espa-ces verts” à Beyrouth ouest qui, après deux réunions tenues au centre Toufic Tabbarah à Sana-yeh, a décidé de lancer (le jeudi 10 septembre), à 11 heures, une campagne destinée “à sensibili-ser la population en vue de la création d’espaces verts dans la capitale.”
Ce mouvement écologique fait signer en même temps, une pétition appelant le Conseil mu-nicipal “à prévoir de tels espaces dans des terrains appartenant à la municipalité dans les secteurs de Verdun et de l’hippodrome”.
“Pourquoi, demandent nos lecteurs, limiter cette campagne à des zones déterminées, alors qu’à Beyrouth-est les terrains vagues - que le Mohafez pro-met, en vain, de transformer en autant de parkings - disparais-sent à un rythme accéléré? En effet, trois parcelles proches du rond-point Sassine, jouxtant le restaurant “Broasted Chicken”, sont en voie de disparaître sous le béton!
Que pouvons-nous répondre à nos lecteurs? Tout s’imple-ment, qu’une main seule ne peut applaudir. Nous sommes disposés à poursuivre notre campagne dans le sens qu’ils souhaitent, mais celle-ci ne portera pas ses fruits, sans une action en profondeur au niveau des masses.
Le “Rassemblement de Bey-routh ouest” a pris l’initiative et les “Beyrouthins de l’est” se-raient bien inspirés s’ils emboî-taient le pas à ce mouvement qui regroupe une vingtaine d’associations, dont le “comité de soutien et de développement de l’action municipale.”
Un lecteur a posé la question suivante, du reste judicieuse: “Les Beyrouthins de l’est ne régissent-ils pas, parce que nés et ayant grandi, pour la plupart, loin de la capitale, ils ne se soucient pas de la ville et de son avenir”.
Nous ne le croyons pas. Ce-pendant, il fallait que quelqu’un prît l’initiative d’un mouve-ment à l’échelle urbaine et indiquât la voie à suivre pour obtenir satisfaction.
Cette voie est maintenant  trouvée: à eux de s’y engager et d’y persévérer jusqu’ à ce que leur action atteigne sa finalité. 

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