AOÛT NOIR,CRISE ROUGE ET LIBAN ÉCREVISSE
“A reculons, à reculons”, telle semble être devenue la
devise nationale.
A l’heure où le monde progresse, le Liban à l’instar
des écrevisses, marche à reculons, à reculons.
La dernière “invention” qu’ont trouvée les soi-disant
gouvernants pour réaliser des économies, a été
de faire des compressions budgétaires au niveau des pensionnés
et des retraités. Ces derniers qui touchaient par mois des sommes
misérables après un labeur de plus de 30 ans (autour de 500
dollars) se sont vus, sans préavis, soustraire une cinquantaine
de dollars (une proportion de plus de 11%).
Pas moyen de protester! Aux Finances, on déclare que ce sont
les instructions “d’en haut” et on refuse de donner de plus amples explications.
Alors, en fait d’échelles de salaires, on revoit la situation à
la baisse plus qu’à la hausse.
Ailleurs, dans des pays civilisés, cela aurait provoqué
des manifestations monstres. Ici, lassés, blasés et découragés,
les citoyens encaissent coup sur coup. Complètement amorphes, ils
laissent ceux qui les gouvernent se remplir les poches sans vergogne, construire
des palais. La reconstruction et la restauration du Grand Sérail
qui ont dépassé les 80 millions de dollars, étaient-elles
si importantes pour le panache et le prestige des gouvernants?
Comment se souviendra-t-on de la IIème République?
De la République des dilapidations, de la gabegie, du népotisme,
des irrégularités, du clientélisme, de celle qui a
fait disparaître la classe moyenne, de celle qui aura provoqué
une nouvelle génération d’émigrés, surtout
des jeunes.
De la République où on aura offert une “Barbie” à
un ministre, où l’on aura souffleté un journaliste, où
l’on aura accablé les moins favorisés, une République
à la Néron.
Mais Néron, lui, avait pour excuse la folie.
Quelles excuses ont nos gouvernants?
Celle de la folie des grandeurs, celle de la passion pour l’argent
et de l’ignorance de la démocratie.
***
“CARTA QUEMADA” ENTRE NÉRON ET HITLER!
Le Canada, la France, la Norvège et les Etats-Unis continuent
à dominer l’indice de développement humain des Nations Unies,
qui classe les pays en fonction de la santé, du niveau d’éducation,
de l’espérance de vie et du revenu moyen par foyer.
Les chiffres utilisés pour ce classement datant de 1995, montrent
que la qualité de vie ne repose pas, uniquement, sur la seule croissance
économique, souligne le document du PNUD (Programme des Nations
Unies pour le Développement).
Ainsi, des pays pauvres comme Madagascar, la Tanzanie ou le Vietnam
sont mieux classés que si leurs seuls revenus étaient pris
en compte.
A l’inverse, le Koweit, l’île Maurice ou le Qatar, occupent des
places inférieures à celles que leur garantiraient leurs
produits nationaux bruts.
Sur le plan de l’égalité des sexes, le Canada arrive,
aussi, en tête de classement des Nations Unies. Il devance quatre
pays nordiques: la Norvège, la Suède, l’Islande et la Finlande...
Israël arrive en 22ème position et la Russie, en 72ème
position...
Quant au Liban, il se classe bien après, autour de la 130ème
position...
Ce n’est pas mal, pour un pays qui considère les personnes âgées
ou à la retraite comme des “Carta Quemada” ou “carte brûlée”
dans le jargon international. Un pays où aucune assurance n’est
garantie pour le troisième âge!
Entre Néron et Hitler, les gouvernants libanais peuvent choisir.
***
HARA-KIRI POUR L’HONNEUR
Deux frères japonais, président et vice-président
d’une petite entreprise métallurgique, se sont suicidés le
jour de la publication des résultats semestriels de leur firme.
“Nous présentons nos excuses à tous nos employés
pour l’effondrement de notre société”, pouvait-on lire dans
la poche de Nobuo Shibata, président de l’entreprise.
Depuis le début de la crise asiatique, le Japon est aux prises
avec une vague de suicides de responsables dont la mort est liée
aux faillites et aux dépôts de bilan. Ces gens ne peuvent
survivre à leur déshonneur!
Hara-kiri pour l’honneur...!
Qu’attendent les responsables libanais pour suivre cet exemple?
Pour sauver leur honneur!
Mais, au fond, quel honneur?
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“SINK THE BISMARCK” “SINK THE LEBANESE”
“Coulez le Bismarck”, toute affaire cessante, est le mot d’ordre donné
par les Alliés aux navires “King George V” et “Rodney”. Ce qui est
fait le 27 mai 1941, au large de Brest.
Le “Bismarck” harcelait la flotte britannique dont il avait coulé
le croiseur “Hood” et touché le “Prince of Wales” qui avait dû
rompre le combat.
Aujourd’hui, à l’heure grave que vit le Liban, des points de
vue institutionnel, politique, social, économique, on pourrait penser
que le mot d’ordre international est: “Coulez les Libanais” “Sink Lebanon
& the Lebanese”...
Ce que la guerre n’a pas pu faire, la situation actuelle économique,
politique et sociale pourrait le faire.
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LA GUERRE DES MÉDECINS AURA-T-ELLE LIEU?
Napoléon Ier est, peut-être, mort de l’erreur d’un médecin
britannique qui lui aurait administré un médicament riche
en mercure, rapporte le “Sunday Telegraph”.
La version officielle veut que l’empereur déchu, banni par l’Angleterre
sur l’île de Sainte Hélène, soit décédé
le 5 mai 1821, probablement d’un cancer de l’estomac.
Mais, selon les deux scientifiques: Thomas Hindmarsh, de l’Université
d’Ottawa et Philip Corso, de l’Université de Yale, qui ont effectué
des recherches poussées sur le sujet, Napoléon Bonaparte
était très gros au moment de sa mort, alors que les malades
atteints d’un cancer en phase terminale, perdent beaucoup de poids.
Selon ces deux médecins, Napoléon serait mort des suites
d’un laxatif appelé calomel qui aurait provoqué des saignements
gastriques.
Cette hypothèse a soulevé l’indignation de l’historien
canadien, Ben Weider, président de l’Association internationale
napoléonienne, auteur du livre “Qui a tué Napoléon?”,
vendu à des millions d’exemplaires.
Qui a tué Napoléon? A-t-il été empoisonné
par de l’arsenic? Avait-il un cancer?
La seule certitude, semble-t-il, est qu’il ne peut pas être mort
d’un cancer, car le cancer, selon plusieurs médecins, provoque un
amaigrissement très rapide et un affaiblissement très visible.
Entre-temps, la polémique entre scientifiques se poursuit. Même
mort, Napoléon continue à susciter les passions.
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