... qui lui donne l’accolade. (Photos Dalati-Nohra). |
Souha Béchara remettant un tableau symbolique au chef de l’Etat. |
A cette occasion, la jeune militante qui était accompa-gnée
de son père, de M. Fouad Dahrouj, secrétaire général
du parti communiste libanais et d’autres responsables de ce parti, a offert
au président de la République un cadeau symbo-lique qu’elle
a confectionné au cours de sa détention.
“La Résistance, a ajouté M. Hraoui, fait honneur aux
Libanais et ne devrait donc pas se limiter à une fraction de notre
peuple.”
Puis, il a dénoncé ceux qui assimilent l’action de la
résistance à celle des terroristes. A ce propos, il a rappelé
la teneur d’un entretien qu’il avait eu, lors de sa visite aux Etats-Unis,
avec le président Bill Clinton, à qui il a demandé
pourquoi il acceptait de recevoir les anciens résistants français,
alors qu’il qualifiait les résistants libanais de “terroristes”.
De plus, il a refusé une aide humanitaire proposée par
le chef de la Maison-Blanche disant que “le Liban avait plutôt besoin
d’une aide destinée à libérer son territoire par l’application
de la résolution 425 exigeant le retrait inconditionnel des forces
israéliennes de la région frontalière.”
“NOUS SOMMES FIERS DE VOUS”
S’adressant à Souha Bé-chara, le Premier Libanais lui
a tenu ce langage: “Nous sommes fiers de ce que vous avez accompli et de
l’action que vous menez avec les autres citoyens luttant pour la libération
du sol national.
“A travers votre personne, je m’adresse à tous les jeunes pour
leur dire que la guerre dont nous avons pâti était la guerre
des autres sur notre territoire, les buts visés par ceux qui l’ont
provoquée et entretenue n’ayant nullement servi l’intérêt
supérieur du Liban.”
Et d’ajouter: “Nous sommes fiers de constater que le Liban est l’unique
Etat arabe où une résistance à l’ennemi israélien
se poursuit, en dépit des sacrifices que cette lutte entraîne
pour notre pays.”
LAHD: AUCUN MARCHÉ N’A ÉTÉ
CONCLU
A Marjeyoun, le général Antoine Lahd, commandant de l’Armée
du Liban-Sud, a affirmé qu’aucun marché n’avait été
conclu en contrepartie de la libération de Souha Béchara.
“Les Français, a-t-il précisé, m’ont demandé
de la libérer. Je n’ai subi aucune pression, ni conclu aucun marché
avec qui que ce soit.” (Rappelons que Souha Béchara a été
arrêtée et incarcérée après avoir attenté
à la vie du général Lahd, à son domicile où
elle se rendait, fréquemment, pour donner des leçons particulières
à ses enfants).
“Aucune pression n’a non plus été exercée sur
les membres de ma famille qui résident en France et renouvellent,
régulièrement, chaque année leur permis de résidence”,
a-t-il souligné.
Il a, en outre, indiqué qu“Israël n’a joué aucun
rôle” dans la libération de la jeune femme.
Le porte-parole du Quai d’Orsay, qui a annoncé que la France
était “intervenue” pour la libération de Souha Béchara,
a souligné l’avoir obtenue “sans aucune contrepartie.”