“La souscription locale et extérieure aux bons du Trésor
est une preuve de confiance dans l’économie libanaise, l’étape
actuelle exigeant des décisions difficiles et impopulaires; le déficit
budgétaire doit être ramené à 7 pour cent, ce
qui nécessite la réduction des dépenses et l’accroissement
des recettes”, a dit M. Fouad Sanioura, ministre d’Etat aux Finances, au
cours d’un entretien avec M. Melhem Karam, président de l’Ordre
des journalistes.
Celui-ci a évoqué avec M. Sanioura des problèmes
intéressant ses confrères et en a profité pour lui
poser des questions sur des questions d’actualité.
En réponse à une question, le ministre d’Etat observe
que le monde traverse une étape comportant des changements aux plans
politique, économique et social. “Les communications ont raccourci
les distances et la technologie évolue de plus en plus. L’homme
ne peut plus utiliser d’anciennes armes dans les nouvelles guerres, ces
dernières ne se faisant plus à coups de canon et d’engins
destructeurs; il s’agit de guerres économiques, de valeurs sociales
et de conflits commerciaux.
ACCROÎTRE LES RECETTES
“Comment accroître les recettes? De deux manières: en
améliorant la perception des impôts et taxes et en assurant
de nouvelles rentrées au Trésor. Il y a lieu de signaler
que depuis que nous avons commencé à percevoir la taxe sur
la mécanique des voitures par l’intermédiaire des banques,
les recettes ont augmenté du double.”
Enfin, M. Sanioura affirme que le Liban a pu se prévenir contre
les retombées de la “secousse économique et financière”
des derniers mois; aussi, notre pays a-t-il pu conserver une sorte de confiance
et de crédibilité dans la communauté financière
internationale.
“De fait, nous avons pu émettre des bons du Trésor en
septembre dernier d’un montant de 350 millions de dollars et, hier, nous
avons émis d’autres bons pour 100 millions au même taux, 60
pour cent des souscripteurs étant des Libanais et 40 pour cent des
étrangers. N’est-ce pas là un indice de confiance?”