KARAM L'A ENTRETENU DE PROBLEMES INTERESSANT LES JOURNALISTES

Sanioura: “La souscription aux bons du Trésor est une preuve de confiance dans notre économie”

“La souscription locale et extérieure aux bons du Trésor est une preuve de confiance dans l’économie libanaise, l’étape actuelle exigeant des décisions difficiles et impopulaires; le déficit budgétaire doit être ramené à 7 pour cent, ce qui nécessite la réduction des dépenses et l’accroissement des recettes”, a dit M. Fouad Sanioura, ministre d’Etat aux Finances, au cours d’un entretien avec M. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes.
Celui-ci a évoqué avec M. Sanioura des problèmes intéressant ses confrères et en a profité pour lui poser des questions sur des questions d’actualité.
En réponse à une question, le ministre d’Etat observe que le monde traverse une étape comportant des changements aux plans politique, économique et social. “Les communications ont raccourci les distances et la technologie évolue de plus en plus. L’homme ne peut plus utiliser d’anciennes armes dans les nouvelles guerres, ces dernières ne se faisant plus à coups de canon et d’engins destructeurs; il s’agit de guerres économiques, de valeurs sociales et de conflits commerciaux.


M. Fouad Sanioura en conversation
avec M. Melhem Karam.
HARIRI A ÉCHOUÉ AU PLAN ADMINISTRATIF
Le ministre d’Etat soutient que les Cabinets du président Hariri ont accompli bien des réalisations, mais ont échoué au plan de l’administration pour maintes raisons: d’abord, la mentalité prévalant au niveau du pouvoir; la formule adoptée par l’Assemblée l’habilitant à contester toute décision gouvernementale; le manque de dossiers sur base desquels la réforme administrative aurait pu être réalisée.
Il émet, ensuite, un avis favorable en ce qui concerne la privatisation de certains secteurs, ceci pouvant profiter à l’Etat et au Trésor citant, à titre d’exemple, la Poste.
Interrogé sur le point de savoir combien de temps il faudra au nouveau Cabinet pour ramener le déficit budgétaire à la normale, M. Sanioura répond qu’il s’agit de réduire les dépenses et, en même temps, d’accroître les recettes pour atteindre cet objectif, en précisant que le déficit se situe encore autour de 42 pour cent de la totalité des dépenses. “Il nous faudra plusieurs années pour ramener le déficit à 5, 6 ou 7 pour cent.”

ACCROÎTRE LES RECETTES
“Comment accroître les recettes? De deux manières: en améliorant la perception des impôts et taxes et en assurant de nouvelles rentrées au Trésor. Il y a lieu de signaler que depuis que nous avons commencé à percevoir la taxe sur la mécanique des voitures par l’intermédiaire des banques, les recettes ont augmenté du double.”
Enfin, M. Sanioura affirme que le Liban a pu se prévenir contre les retombées de la “secousse économique et financière” des derniers mois; aussi, notre pays a-t-il pu conserver une sorte de confiance et de crédibilité dans la communauté financière internationale.
“De fait, nous avons pu émettre des bons du Trésor en septembre dernier d’un montant de 350 millions de dollars et, hier, nous avons émis d’autres bons pour 100 millions au même taux, 60 pour cent des souscripteurs étant des Libanais et 40 pour cent des étrangers. N’est-ce pas là un indice de confiance?”


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