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I- L'IRAQ ET LA
POLITIQUE DU PIS ALLER AVEC L'AMERIQUE
II- QUAND NETANYAHU EVOLUE CONTRE SES SLOGANS L’Irak paraît devoir persister cette fois, dans son raidissement, en dépit des appels arabes et internationaux. Il refuse de tendre la main à la commission des Nations Unies (UNSCOM) chargée de supprimer les armes irakiennes de destruction massive, ce qui fait peser la menace d’une confrontation dont a parlé le président Clinton avec son groupe de travail militaire. L’accent a été mis sur une action qu’entreprendrait la délégation anglo-irlandaise en visite à Bagdad, aux fins de rasséréner le climat. La délégation groupe Tam Dalil, membre de la Chambre des Communes britannique; Albert Reynolds, ancien membre du parlement irlandais, ex-Premier ministre; et Michaël Lanigal, membre du Sénat irlandais. Leur rencontre avec le président Saddam Hussein devait donner le résultat souhaité, à savoir: assurer un climat éloigné de la crispation afin de prévenir la confrontation militaire. Ainsi, pour la troisième fois depuis le début de l’année courante, les relations entre Bagdad et Washington sont compromises, la capitale irakienne insistant à interrompre toute coopération avec la commission d’enquête et de prospection. Le Conseil de Sécurité a condamné Bagdad et envisage de reconsidérer le système des sanctions auxquelles il s’expose depuis l’invasion du Koweit en 1990. Cependant, l’Irak paraît déterminé à ne pas faire marche arrière et à hausser le ton. Il considère que chaque fois que le président Saddam Hussein accède aux demandes des Nations Unies l’UNSCOM “invente” une nouvelle difficulté, à l’inspiration et à l’instigation de l’Amérique qui suscite des entraves face à toute tentative de trêve. Des points d’interrogation irakiens se posent autour de l’autonomie de l’UNSCOM et sa non-soumission à l’orientation américaine, d’autant que la commission de l’ONU et la capitale fédérale se sont rejointes autour d’un fait grave: elles ont dit à l’unisson que l’Irak avait préparé avant 1991 des têtes gazières meurtrières. Mais cette accusation, de l’avis de la France, n’a pas encore été prouvée, ainsi qu’il ressort des résultats des analyses de laboratoires effectuées sur 120 spécimens dans quatre pays différents. De là, l’insistance de Taha Yassine Ramadan, vice-président irakien, à réclamer la levée de l’embargo imposé à l’Irak et le renouvellement de tout le personnel de l’UNSCOM, dans le discours qu’il a prononcé à la foire de Bagdad, l’Irak ayant voulu faire de cet événement une manifestation d’appui commerciale, à laquelle ont participé trente Etats, dont treize arabes, la France, l’Espagne, l’Italie, la Turquie, ainsi que les représentants de sociétés et d’usines américaines autres que celles ayant des agences dans la région arabe. Les visites effectuées par Cohen, ministre US de la Défense, n’ont pas échoué, comme il a été insinué, car elles ont obtenu des réponses relativement positives. Dans Jérusalem occupée, les moyens d’information ont indiqué que l’Amérique avait décidé de transposer en Israël, les rampes de lancement de missiles “Patriot” installées en Europe, en prévision de frappes aériennes américaines contre l’Irak. Le transfert de ces missiles, l’Amérique l’effectue avec célérité, soit en moins de deux jours, les raids sur l’Irak étant désormais attendus et la coordination avec Israël établie. De là, la méfiance arabe doit se manifester et l’entêtement irakien faire l’objet d’une étude, car toutes les réactions du président Clinton sont également étudiées, d’autant qu’elles sont liées à la nécessité d’en finir avec les séquelles du scandale de “Monicagate”, après le succès des démocrates aux dernières élections du mi-mandat et la décision de Newt Guingrich, président de la Chambre des représentants, de démissionner de son poste. Netanyahu est condamné à rallier le rang des colombes,
car sa présence parmi les faucons n’est pas toujours reposante,
la fermeté qu’il affiche après l’explosion de Jérusalem
n’ayant pas eu les résultats escomptés. Les prévisions
portent à penser que l’accord de Wye Plantation sera approuvé,
en dépit de la position intransigeante adoptée par dix organisations
palestiniennes au nom desquelles a parlé Nayef Hawatmeh. Tout en
étant suivi de l’octroi de permis de construire dans la colonie
de Har Homa au mont Abou-Ghoneim dans la partie occupée de Jérusalem.
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