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HARIRI AFFIRAMTIF: ACCORD PARFAIT AVEC LE PRESIDENT LAHOUD
 
Dans le cadre d’une interview télévisée accordée au Caire et retransmise par sa station (Future Television), le président du Conseil a affirmé être en parfait accord avec le président Emile Lahoud, rien ni personne ne pouvant compromettre leur coopération dans l’intérêt de la nation. Quant au premier Cabinet du nouveau régime, il a dit que le chef du gouvernement désigné n’est pas seul responsable du choix des ministres, mais a promis de mettre sur pied un Cabinet hautement représentatif... 
Dans le cadre d’une interview télévisée diffusée, lundi soir, sur les canaux de sa propre station (Future Television), le président Rafic Hariri s’est voulu rassurant et affirmatif quant à sa coopération avec le nouveau chef de l’Etat. 
Certains oiseaux de mauvais augure prédisent de profondes divergences entre le Général-Président et le chef du gouvernement, partant du fait que les deux responsables sortent: l’un des rangs de la Grande Muette; l’autre du monde de la finance et des affaires. 
Puis, tous deux auraient des visions opposées en ce qui concerne les problèmes qui se posent à l’Etat et la manière de les résoudre. 
A une question qui lui a été posée à ce sujet, M. Hariri a répondu, en substance: “Nous nous sommes entendus sur tout et décevrons tous les sceptiques. Je suis rassuré quant à notre coopération et nous œuvrerons ensemble en parfaite entente en vue de mener le navire à bon port.” 
Et quelle est la position de la tierce partie, à savoir le président Nabih Berri? 
“Il a sa position et ses prérogatives définies par la Constitution. Les trois pouvoirs agiront conformément à la loi fondamentale et la troïka cessera d’exister, car l’étape actuelle diffère de celle qui prévalait il y a quatre ou six ans.” 
En réponse à une autre question, le président Hariri a affirmé que “l’élection du général Lahoud a mis fin au sentiment de prostration ou de frustration de la frange chrétienne de notre peuple, car elle sent maintenant qu’il la représente... Ceci favorise la réalisation de l’entente nationale.” 
Du gaspillage et de la corruption qui minent l’Etat libanais et ses institutions, il émet ces réflexions: “Qui nie leur existence ne dit pas la vérité. Cependant, on ne doit pas les amplifier. Le gaspillage est de loin inférieur à ce qu’on prétend.” 
De la dette publique, le Premier ministre a dit qu’une partie a été héritée des précédents Cabinets. Puis, les dépenses ont augmenté dans tous les secteurs: 50% des élèves libanais sont maintenant inscrits dans les écoles publiques; les prestations sociales et médicales ont presque doublé en raison de la situation défectueuse des citoyens au lendemain d’une guerre destructrice; les traitements des fonctionnaires ont été majorés (allusion à la nouvelle échelle), le retour des personnes déplacées nécessite le débours d’importants crédits dont le Trésor ne dispose pas. 
A propos de l’enrichissement illicite, l’animateur de l’émission demande: Quand un responsable corrompu dans un Etat arabe passera-t-il en jugement et rendra-t-il compte de l’origine de sa fortune? 
“J’espère que vous en entendrez parler au Liban dans un proche avenir”, rétorque M. Hariri. 
- Reprendriez-vous dans votre nouveau Cabinet des ministres dont l’intégrité ou la compétence laisserait à désirer? 
“Le choix des ministres n’incombe pas, uniquement, au seul président du Conseil désigné... La perfection n’est pas de ce monde, mais je promets, d’ores et déjà, de mettre sur pied une équipe ministérielle la plus représentative possible, apte à réaliser l’entente nationale.” 
Nous ne demandons qu’à le croire! 

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