Evénements de la semaine
 
VISITES "FAMILIALE" A DAMAS ET "NON OFFICIELLE" AU CAIRE
 
Au cours du dernier week-end, le chef de l’Etat a effectué sur les bords du Barada une ultime visite qualifiée de “familiale”, alors qu’on attendait la venue de son homologue syrien au palais de Baabda. De son côté, après une entrevue avec le président Chirac au palais de l’Elysée, M. Hariri s’est rendu au Caire; puis, à Ryad en “visites non officielles”, ce qui ne l’a pas empêché d’être reçu par les hauts responsables des deux pays: le président Moubarak et le roi Fahd, en tête....
On attendait la visite du président Assad au palais de Baabda mais, finalement, c’est Baabda qui s’est rendu pour la dernière fois sur les bords du Barada “pour un ultime bilan” de fin de règne....
On apprenait, par la suite, que “la venue du chef de l’Etat syrien était hors de question, du moins pour le moment”... Les “Hraouistes” qui avaient, précédemment, annoncé avec un “grand tapage médiatique la visite de M. Assad, se sont ravisés et prétextant “les grandes préoccupations du “grand frère”, expliquent que “le président ne pouvait pas quitter le palais de Baabda, sans prendre congé de son homologue syrien et sans le remercier de son appui au Liban dans tous les domaines au cours des neuf dernières années”.
Tenons-nous donc à cette explication, du reste convaincante; tournons la page et ouvrons une autre qui s’annonce plus prometteuse.
Quant à la visite du président du Conseil au Caire, le bureau de presse du Sérail a précisé “qu’elle n’avait aucun caractère officiel”. Ce qui n’a pas empêché M. Rafic Hariri de conférer avec les responsables égyptiens, le président Hosni Moubarak en tête, avant de gagner Ryad, sans doute pour une autre visite “non-officielle”...
Pourquoi donc le Premier ministre s’est-il rendu sur les bords du Nil et dans la capitale séoudite, après avoir passé un bref séjour sur les bords de la Seine où il a été reçu par le président Chirac?
Alors qu’à Beyrouth, le président élu continue à étudier les dossiers chauds, de hauts fonctionnaires (spécialement ceux qui assument des charges en rapport avec la surveillance de l’administration étatique et, surtout, avec les organismes de contrôle) rendent compte de la situation au Général-Président.
M. Hariri, nous apprend-on, s’est rendu au Caire pour donner une conférence à l’université de cette ville portant sur la conjoncture régionale et arabe, sous l’angle de la vision futuriste - et en ont-ils? - des Etats membres de la Ligue.
Le chef du gouvernement a ressassé les mêmes idées et émis les mêmes réflexions en ce qui concerne la position du Liban. Elles se résument comme suit: les Arabes ont opté pour la paix et ils sont sincères dans ce qu’ils proclament, car son insauration est dans leur intérêt, la paix devant être juste et globale, sur la base du principe défini à Madrid: “la terre contre la paix...
Cependant, Netanyahu a tor-pillé ce principe et l’a troqué con-tre un autre: “la sécurité contre la paix”. “Nous rejetons ce principe, parce que contrairement à la terre, la sécurité n’a ni superficie, ni frontières... La paix reste notre option stratégique mais elle est impossible sans le retrait israélien du Liban-Sud, de la Békaa ouest et du Golan.”
L’exposé de M. Hariri est allé crescendo et il l’a terminé en ces termes: “Le Liban et la Syrie sont prêts à reprendre les négociations au point où elles avaient abouti il y a près d’un an et demi et, aussi, à signer un traité de paix en l’espace de trois mois, si Israël évacue les territoires arabes qu’il occupe.”
Naturellement, il n’a pas man-qué de réitérer sa détermination “à coopérer jusqu’à l’extrême limite avec le président Emile Lahoud”, tout en se réjouissant “du climat démocratique dans le-quel il a accédé à la magistrature suprême.” 

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