WYE PLANTATION MENACÉ
PAR LA “COLONISATION SAUVAGE”
Entre les colonisations
sauvages et les attentats du “Hamas” et des “islamistes”, Wye Plantation
a bien du mal à prendre sa vitesse de croisière.
L’opposition palestinienne réunie à
Damas.
“Depuis la signature de l’accord, le 23 octobre, six nouveaux points de
colonisation ont été créés en Cisjordanie”,
affirme Mossi Raz, responsable du mouvement israélien anti-colonisation.
L’installation clandestine de ces colonies est, bien entendu, contraire
à l’accord de Wye qui engage Israéliens et Palestiniens à
s’abstenir “d’actions unilatérales”. Mais on constate que le gouvernement
de Tel-Aviv et l’armée israélienne ferment les yeux “sur
ces faits accomplis”, pour amadouer les fractions d’extrême-droite.
Alors que les Palestiniens réagissent avec retenue à l’intensification
de la colonisation.
Toutefois, M. Ahmed Koraïh, président du Conseil législatif
palestinien, a mis en garde disant: “Nous ne pouvons pas rester les
bras croisés et attendre d’être dans l’incapacité d’empêcher
l’explosion que les colons vont provoquer.”
En parallèle, des attentats perpétrés par le “Hamas”
ou le “Jihad islamique”, tel celui du vendredi 6 novembre en plein cœur
de Jérusalem, font peser de sérieuses menaces sur l’application
de l’accord. L’attentat à la voiture piégée s’est
produit au grand marché juif de Jérusalem, tuant ses deux
auteurs et faisant 24 blessés. Au moment même, le gouvernement
israélien qui était en réunion pour entériner
l’accord, a suspendu ses délibérations et appelé l’Autorité
palestinienne à “prendre des mesures très fermes pour mener
une guerre sans merci contre les organisations terroristes et leurs infrastructures.”
MODIFICATION DE LA CHARTE
Ces deux écueils ne sont pas les seuls sur la voie d’application
de l’accord. La modification de la Charte palestinienne réclamée
par le Premier ministre israélien, en ce qui concerne l’annulation
de ses clauses anti-israéliennes et promise par le chef de l’Autorité
palestinienne, suscite une vive réaction dans les milieux de l’opposition
palestinienne.
En principe, le Conseil central de l’OLP doit se réunir le 21
novembre pour annuler ces clauses et on se rappelle que M. Arafat avait
invité le président Clinton à participer à
cette réunion.
Pour contrer cette modification, dix organisations de l’opposition
palestinienne basées à Damas, ont tenu le dimanche 8 novembre
dans la capitale syrienne une réunion au terme de laquelle Nayef
Hawatmeh, secrétaire général du Front démocratique
de libération de la Palestine (FDLP) a indiqué “qu’il fallait
prendre des mesures avant le 21 novembre. Car l’annulation des clauses
de la Charte, signifierait l’annulation de l’OLP et son remplacement par
l’Autorité de M. Arafat comme représentant unique et légitime
du peuple palestinien. C’est aussi l’annulation du programme commun qui
a unifié le peuple palestinien et ses forces vives”.
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