... Est
une vertu
A l’issue du dernier Conseil des ministres, l’ancien chef de l’Etat a annoncé qu’il avait décidé de ne plus signer l’annexe au décret de naturalisation et justifié sa décision “par l’opposition chrétienne au texte gouvernemental”. Et d’ajouter: “Le Conseil d’Etat a la compétence d’abro-ger tout décret, s’il y relève des lacunes ou des erreurs”. Rappelons que cette haute juridiction avait été saisie d’un recours en invalidation du premier décret, en vertu duquel des milliers de Palestiniens - certains avancent le chiffre de 40.000 - et des personne n’ayant jamais mis les pieds au Liban avaient acquis la nationalité libanaise. Et ce, en dépit des réactions hostiles des milieux chrétiens, pour les raisons que l’on sait, alors que les Libanais d’outre-mer ne parviennent pas à la récupérer... Pourtant, ces réactions n’avaient pas empêché la promulgtion du premier décret. A la suite de l’élaboration de son “annexe” nous avons écrit “qu’on ne rectifie pas une erreur par une autre erreur.” Il est heureux que M. Hraoui se soit ressaisi in extremis et renoncé à la promulgation du second décret, le dernier par lequel il aurait achevé son mandat. “A quelque chose malheur est bon”. Il a fallu le malaise coro-narien et la brève convalescence de l’ancien chef de l’Etat pour l’amener à réfléchir sur les conséquences d’une nouvelle initiative aberrante... ... Que certains milieux - on sait lesquels - avaient hâte de faire approuver par le Conseil des ministres à des fins qui n’échappent à personne. On peut être sûr que le nouveau régime épargnera aux Libanais des surprises désagréables de cette nature. |