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Dans
son discours (musclé) d’investiture, le président Emile Lahoud
a promis aux Libanais le changement et s’est engagé à combattre
la corruption sous toutes ses formes, à améliorer leurs conditions
de vie en instaurant une politique fiscale équitable et équilibrée.
Ils peuvent lui faire confiance, car bien que ne disposant pas d’une “baguette
magique”, comme il l’a dit, il est armé d’une volonté, d’une
énergie et de l’intention d’œuvrer dans l’intérêt de
son peuple et de sa patrie.
Le discours d’investiture que le président Emile Lahoud a prononcé mardi devant l’Assemblée nationale a produit la meilleure impression dans tous les milieux, en raison de la clarté avec laquelle le chef de l’Etat a défini les grandes lignes de son programme d’action. Le Général-Président a opté pour la transparence et décidé de placer le respect de la loi et son application, en tête de son ordre des priorités. “Le serment que je viens de prêter, observe-t-il, me fait obligation de respecter la Constitution et je constate que le président de la République est tenu seul de jurer un tel respect aux lois en vigueur.” “Pourquoi?” s’est-il demandé avant d’enchaîner: “Parce que le législateur a voulu que le chef de l’Etat soit au-dessous de la loi et je m’y conformerai. Cela signifie que nul autre ne doit être au-dessus de cette loi.” Et encore: “Pas d’avenir pour ce pays en dehors de l’Etat de la loi et des institutions, à l’ombre du système parlementaire et démocratique.” Les idées développées par le Premier Libanais le jour de son entrée en fonction, prouvent que le général Lahoud est parfaitement renseigné sur les aspirations des Libanais et leurs besoins. A la question: “Que veulent les gens?”, il a donné des réponses claires et convaincantes, à la dimension de sa profonde connaissance des problèmes auxquels son peuple est confronté. “Les gens veulent le chan-gement pour des raisons connues et justes; le respect de leur représentation natio-nale; une magistrature intè-gre, équitable et indépendan-te, une administration soumi-se à un contrôle strict, se signalant par la compétence et la probité, leur assurant les services en contrepartie des impôts et non au moyen des pots-de-vin. Les gens veulent que les réalisations s’accomplissent conformément aux règlements en vigueur, les projets devant être soumis à un contrôle préalable et après leur exécution. Ils veulent savoir comment est châtié le voleur et le profiteur malhonnête, quels qu’ils soient”... Le président de la République a eu des mots persuasifs quand il a évoqué les relations du Liban avec la Syrie, disant qu’il s’agit “d’une relation d’Histoire, de terre et de peuple, ne reposant pas sur le pari ou la complaisance... Nous consoliderons notre position ou faiblirons ensemble”, a-t-il affirmé. Le Général-Président n’a pas été prodigue en promesses et a prévenu ses concitoyens: “Je ne dispose pas d’une baguette magique”, tout en assurant en martelant chaque mot: ‘Mais j’ai la volonté et l’intention d’agir.” Les Libanais saisiront la main qu’il leur tend, parce qu’ils sont désireux de voir le nouveau régime s’engager résolument sur la voie du succès, car de sa réussite dépend l’avenir du Liban. |