Evénements de la semaine
 
ENTRETENIR LA TENSION DANS LE GOLFE, OBJECTIF ANGLO-US?
 
On dirait que le nouvel ordre mondial, dont on n’a pas encore détecté les contours, a pour principal objectif d’entretenir les foyers de tension, surtout dans la région du Golfe, plus exactement en Irak. La crise Bagdad-USA, par ONU interposée, risque de rebondir une fois de plus, par la faute de Londres et Washington, qui s’emploient à rassembler l’opposition irakienne dans la City, en vue d’élaborer un plan visant à renverser la régime de Saddam.”
La manière dont Washington et Londres traitent la crise irakienne, porte à penser que le nouvel ordre mondial vise à fomenter des troubles dans le Golfe en y entretenant la tension, probablement pour faire mainmise sur les réserves pétrolières dans cette région du globe.
De fait, les deux capitales partent de nouveau en guerre contre Saddam Hussein et l’accusent de ne pas vouloir coopérer avec l’UNSCOM, arguant qu’il refuse de remettre à cet organisme onusien des documents relatifs aux armes chimiques. 
Pourtant, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Bagdad assure qu’il veut coopérer avec les inspec-teurs internationaux, “pour obtenir la levée des sanctions en place depuis huit ans”.
De son côté, M. Tarek Aziz, vice-président irakien, accuse M. Richard Butler, chef de l’UNSCOM, “de chercher à provo-quer une attaque contre l’Irak”.
A l’issue d’une réunion du Conseil de Sécurité, le représen-tant américain a insinué que Washington envisagerait d’autres options si Saddam Hussein refusait de coopérer. Ce comportement rappelle la fable “Le loup et l’agneau”, spécialement de sa morale...
Ces options, la capitale fédérale les a déjà adoptées, en accord avec son allié britanni-que. En effet, Washington et Londres ont rassemblé cette semaine dans la City les représentants de l’opposition irakienne opérant à l’étranger, à l’effet d’élaborer un plan visant à renverser le régime en place sur les bords de l’Euphrate. Américains et Britanniques soutiendront ces opposants, financièrement et au moyen d’une station radiophonique qui émettra de Prague.
Dans le même temps, les USA vont construire à Qatar la première de douze bases militaires. Celle-ci doit être opérationnelle d’ici à dix-huit mois et comportera le plus grand arsenal d’armes sophisti-quées dans la région du Golfe...
Ceci a eu pour conséquence d’attiser l’hostilité de Téhéran contre l’Amérique confirmée par l’ayatollah Khaménei, guide de la révolution islamique, com-me “l’ennemi NÞ1 de l’Iran”. Aussitôt, des hommes d’affaires américains, en visite dans la ca-pitale iranienne, ont fait l’objet d’un attentat et ont regagné précipitamment leur pays.
Dans le même temps, une parlementaire connue était abattue avec son conjoint. Tout cela torpille les efforts déployés par le président Khatami depuis son accession à la magistrature suprême, en vue de normaliser les relations irano-américaines.
“On attrape plus de mouches avec une goutte de miel qu’avec une tonne de fiel”, dit le dicton... Les Américains seraient mieux inspirés s’ils s’en inspiraient dans l’élaboration de leur politique extérieure.
S’ils s’exécutaient - et nous souhaitons qu’ils le fassent sans plus de retard - la première puissance mondiale verrait sa position se renforcer sous tous les cieux et n’aurait plus besoin de recourir à la force pour se faire de nouveaux amis et, aussi, pour conserver ses anciens alliés... 

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