Evénements de la semaine
ADMINISTRATION PUBLIQUE: L’OPÉRATION-ASSAINISSEMENT EN MARCHE...
 
Les critiques formulées par la néo-opposition contre le premier train de mesures prises en Conseil des ministres, dans le cadre de l’assainissement de l’Administration publique, n’ont nullement affecté la détermination du “Cabinet des 16” à aller de l’avant. De son côté, le chef de l’Etat s’est dit résolu à tenir l’engagement consigné dans le discours d’investiture de mener la réforme administrative jusqu’à sa finalité. 
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.” 
L’assainissement de l’administration étatique vient de démarrer et il est normal qu’il y ait de la casse; autrement dit que des commis de la République soient destitués parce qu’inaptes au service et pour “abus de bien public” - ou mis à la disposition de la présidence du Conseil, en attendant qu’il soit statué sur leur sort. 
Il est non moins normal que des voix s’élèvent pour critiquer les décisions prises et accuser le “Cabinet des 16” de pratiquer la “politique du dépit et de la vengeance.” 
Mais ces critiqueurs - ceux du clan hariro-joumblattiste - sont très peu qualifiés pour partir en guerre contre la réforme qui, quoi qu’on en dise ou pense, sera plus équitable que celle effectuée, il y a quelques années, par les gouvernements haririens... 
En effet, beaucoup parmi les fonctionnaires licenciés avaient pu réintégrer leurs postes, en vertu d’arrêts rendus par le Conseil d’Etat, leur réhabilitation ayant témoigné de leur innocence. 
La réforme est donc en marche et ne s’arrêtera pas à mi-chemin. Elle a d’autant plus de chance de réussir que le couperet opère du sommet de la pyramide jusqu’à sa base et non le contraire. 
Le président du Conseil reconnaît que “la tâche est ardue et difficile” et que “le Conseil des ministres pourrait être amené à prendre des décisions impopulaires et douloureuses.” 
Celles-ci seront d’autant mieux accueillies que l’opinion publique les réclame depuis belle lurette. De fait, les Libanais en ont marre d’une administration sclérosée et corrompue, mobilisée au service, non des citoyens et des contribuables (à qui on impose plus de taxes et d’impôts sans rien leur donner en retour), mais de personnages influents dont ils exécutent les consignes... 
Il a fallu, au préalable, réactiver les organismes de contrôle (Cour des comptes, inspection centrale) qui avaient été empêchés de s’acquitter de leur mission. Ce qui fut fait en confiant à de hauts responsables ayant géré ces organismes, des portefeuilles ministériels. 
Ceux-ci étaient déjà au courant des abus et des passe-droits qui se commettaient depuis des années et les consignaient dans des rapports que personne ne prenait la peine de lire. 
La réforme se poursuivra jusqu’à atteindre sa finalité. Ceux qui élèvent la voix sont mus par l’esprit de conservation, aux fins de parer les coups qui pourraient leur être assénés, si ce n’est directement ou à titre personnel, tout au moins par partisans interposés. 
Mais les ronds-de-cuir n’ayant rien à se reprocher n’ont pas à s’inquiéter, l’opération étant menée avec transparence, sur base de renseignements sûrs. 

Home
Home