RÉFORME: NOUVELLES MESURES ADMINISTRATIVES
QUATRE FONCTIONNAIRES DE LA PREMIÈRE CATÉGORIE MIS À LA DISPOSITION DE LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
NOMINATION DE SEIZE MOHAFEZ ET DIRECTEURS GÉNÉRAUX

Les critiques formulées par certains hommes politiques contre le gouvernement, à la suite du premier train de mesures destinées à assainir l’administration étatique, n’ont nullement affecté la détermination des responsables à aller de l’avant et à poursuivre la réforme jusqu’à sa finalité.
 
 

M. Sarraf.
 
M. Moawad.
 

M. Abdel Samad.

M. Osman.

M. Hatjian.

M. Bouldoukian.

M. el-Rayès.

M. Bekdache.

M. Samaha.

M. Baaklini.
 

C’est ce qu’a réaffirmé le chef de l’Etat, mercredi, au début du Conseil des ministres, disant que “la réforme sera menée jusqu’à son terme, selon que nous dicte notre conscience.”
Le président Salim Hoss a dit: “Tout fonctionnaire relevé de ses fonctions ou licencié qui se considère lésé, peut recourir au Conseil d’Etat. De notre côté, nous exposerons les raisons ayant motivé notre décision.”

SATISFACTION ET RÉSERVES
Le président Nabih Berri  a exprimé sa satisfaction, surtout en ce qui concerne le mouvement diplomatique, assurant que “tout fonctionnaire inapte au service ou coupable d’abus ne bénéficiera d’aucune couverture politique.”
Même son de cloche du côté du président Hussein Husseini, à son retour de Damas où il a été l’hôte du Dr Bachar Assad à un iftar.
Plusieurs instances politiques, économiques et religieuses ont manifesté leur contentement du train des nominations, notamment le conseil des archevêques maronites, le Parti social national syrien (PSNS), l’Association des industriels.
Seul le président Rafic Hariri a émis certaines réserves. “Nous ne formulons aucun grief contre les nouveaux fonctionnaires, a-t-il déclaré mercredi soir au cours d’un iftar. Ceux-ci ont une excellente réputation, servi l’Administration et l’Etat.
“Cependant, peut-on affronter les défis du XXIème siècle avec des personnes de leur qualité?”

RENCONTRE JOUMBLATT-NASRALLAH
 M. Joumblatt qui a conféré mercredi avec cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général du “Hezbollah”, s’est abstenu de commenter le second train de mesures administratives, se limitant à dire “qu’une concordance de vues s’était dégagée avec cheikh Nasrallah en ce qui concerne le Liban-Sud et la privatisation” sans fournir à ce sujet aucun détail. “Nous veillerons, a-t-il ajouté, à préserver les acquis nationaux pour lesquels nous avons beaucoup sacrifié. Nous ne pouvons perdre par la politique, ce que nous avons gagné par le sang.”

AUTRES DÉCISIONS
En plus du second train de mesures administratives, le Conseil des ministres a approuvé le mouvement diplomatique - décrété après plus de quatre années de tractations - mais les noms des nouveaux ambassadeurs ne seront rendus publics avant qu’ils soient agréés par les gouvernements auprès desquels ils sont accrédités.
Par ailleurs, une commission ministérielle permanente a été chargée de suivre de près les questions d’ordre économique et financier et de proposer des suggestions susceptibles de leur trouver des solutions adéquates.

NOMINATIONS ET MISES AU RANCART
Voici, par ailleurs, les noms des fonctionnaires de la première catégorie qui ont été mis à la disposition de la présidence du Conseil:
MM. Mohamed Obeid, directeur général de l’Information; Mouhib Itani, directeur du port de Beyrouth; Mounir Abou-Asli, directeur du Centre de recherches pédagogiques et Camille Asmar, directeur général des Antiquités.
Ont été nommés aux postes mentionnés face à leurs noms: MM. Jacques Riad Sarraf, mohafez de Beyrouth; Mahmoud Jawhar, directeur général de l’état-civil; Faycal Mekdachi, directeur général de l’Aviation civile; Salah Abou el-Khoudoud, président du conseil d’administration de l’EDL; Georges Moawad, directeur général de l’EDL; Abdel Latif Koteich, directeur général du ministère de l’Enseignement technique et professionel; Khaled Abdel Samad, directeur général du ministère des Déplacés, Nagy Andraos, directeur général de l’installation et de l’équipement aux P. et T., Berge Hatjian, directeur général du ministère de l’Environnement; Samih el-Rayès, directeur général du ministère du Pétrole; Khalil Majed, directeur général de la CNSS; Joseph Abdel Ahad, directeur général de l’urbanisme; Issam Bekdache, président du conseil d’administration du port de Beyrouth; Farouk Kabalan, directeur général et chef du département des affaires administratives et juridiques à la direction générale de la présidence de la République; Mahmoud Osman, président du CDR; Georges Samaha, secrétaire général du CDR.
Huit autres personnes ont été aussi nommées membres du CDR. Elles ne l’ont pas été à plein temps toutefois. Il s’agit de MM. Ali Dandache, Kamal Hayeck, Meguerdich Bouldoukian, Imad Chatila, Yéhia Sankari, Madi Madi, Abdallah Attiyé et Sami Abdel Baki.
 
 
LES NOMINATIONS DIPLOMATIQUES
Les nominations diplo-matiques ne sont pas restées totalement confidentielles.

Ont été nommés: MM. Salim Tadmouri (New York, poste précédent, Moscou, remplace M. Samir Mobarak comme représentant permanent du Liban à l’ONU).
Farid Abboud (Washington, ancien directeur des affaires internationales et représentant des A.E. au comité de surveillance du Liban-Sud, remplace M. Mohamed Chatah qui avait démissionné car hors-cadre).
Jihad Mortada (Londres, précédent poste, Bruxelles, délégué du Liban près de l’UE).
Raymond Baaklini (Paris), Hicham Dimachkiyé (Le Caire).
Zouheir Hamdane (Ryad), Assem Jaber (Ottawa), Boutros Assaker (Moscou), Samir Moubarak (Madrid), Samir Khoury (Rome), Jaafar Mouawiya (Tokyo).
Hussein Moussaoui (Qatar), Nizar Chamass (Mascate), Georges Siam (Ankara), Hussein Ramal (Freetown), Antoine Gomaa (Unesco), Nasra el-Assaad (Séoul), Hikmat Aouad (Conakry).
Adnan Mansour (Téhéran).
Faouzi Fawaz (Bruxelles, poste précédent, directeur des affaires économiques à l’administration centrale), Gilbert Aoun (Brasilia), Mohamed Hajjar (Bahrein), Melhem Misto (Bonn, poste précédent: administration centrale), Mohamed el-Zib (Belgrade).


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