LA PROSTATITE
Les infections de la prostate peuvent se manifester à tout âge,
quoique d’étiologie différente.
La prostatite d’un homme de moins de 40 ou 50 ans, accompagnée
dans certains cas d’une urétrite (inflammation de l’urètre)
est, généralement, due à des germes idiopathiques
(d’origine inconnue). Ces germes bactériens ou non spécifiques
(Chlamydia) peuvent, également, être sexuellement transmissibles
ou même secondaires à un abcès déjà existant
dans le corps du malade (exemple dans une dent).
Chez les personnes âgées, la rétention chronique
d’urine provoque, dans certains cas, une infection urinaire et prostatique.
SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
La prostatite peut être aiguë ou chronique. La première
s’accompagne de fièvre, frissons, brûlures mictionnelles,
écoulement urétral purulent, hématurie (perte de sang
dans l’urine) et, parfois, rétention urinaire,...
Les symptômes de la prostatite chronique se présentent
sous forme de brûlures durant la miction et l’éjaculation,
ainsi que d’une envie fréquente d’uriner. Ce type d’infection affecte
le bon fonctionnement de la prostate et la sécrétion du liquide
prostatique. La survie des spermes, dont le nombre et la mobilité
diminuent, est, désormais, menacée. Il en découle
une stérilité masculine.
Les infections prostatiques ne peuvent, toutefois, dégénérer
en cancer de prostate ou provoquer l’impuissance sexuelle.
Le traitement indiqué repose sur l’utilisation d’antibiotiques
spécifiques. Les sujets victimes de prostatite à répétition
ou chroniques requièrent un traitement à long terme. Une
antibiothérapie, étalée sur plusieurs mois, leur est
administrée, à doses minimes, afin de maintenir le niveau
de médicaments dans le corps et empêcher la récidive.
|
|
RÉTENTION URINAIRE
A partir de 50 ans et, progressivement, le volume de cette glande augmente
chez les hommes comprimant le canal urinaire et entraînant une gêne
mictionnelle. Le muscle de la vessie est, alors, obligé de fournir
un plus grand effort entraînant par le fait même l’irritation
de la vessie. Elle se contracte alors très souvent et involontairement.
Cela se traduit par des envies fréquentes d’uriner, des besoins
soudains et urgents contraignant le patient à interrompre ses activités
(trajets, réunions, loisirs, repas,...) ou à y renoncer (fréquentation
des salles de cinéma,...). Il est de même obligé de
se lever plusieurs fois la nuit pour uriner.
Si l’obstacle persiste, le muscle de la vessie pourrait s’altérer,
progressivement et devenir moins efficace. Le malade est, alors, obligé
de pousser ou d’attendre trop longtemps pour déclencher un jet d’urine
faible et intermittent. La vessie ne se vide plus complètement et
il est fréquent d’observer la perte de quelques gouttes d’urine.
L’aggravation de ces symptômes peut engendrer une rétention
chronique d’urine. Le retentissement de ces troubles sur la santé
générale se traduit par un mauvais fonctionnement rénal
et une urémie sanguine.
Toutefois, la fréquence, l’intensité et même l’existence
de ces symptômes varient d’un sujet à un autre et ne dépendent
pas, nécessairement, de la taille de la prostate: une prostate relativement
petite peut causer une symptomatologie plus importante que le ferait une
prostate plus volumineuse.
Pour ce, le traitement n’est prescrit aux malades dont la prostate
est hypertrophiée que s’ils en sont réellement gênés.
Il peut prendre la forme d’une thérapie médicamenteuse ou
d’une intervention chirurgicale suivant le degré de gravité
des symptômes, le souhait des malades et la décision du médecin
traitant.
|
|
|
||
|
GUÉRISON ÉVENTUELLE
Tout cancer prostatique diagnostiqué précocement est
guérissable dans 90% des cas, pourvu qu’il n’ait pas débordé
le cadre restreint de la prostate et attaqué les organes environnants.
Il se développe, généralement, dans une région
prostatique déterminée (zone périphérique)
différente de celle où siège habituellement l’hypertrophie
bénigne (zone de transition). Par conséquent, le traitement
chirurgical de l’HBP n’écarte en rien le risque de cancer prostatique.
Le traitement d’un cancer débutant consiste en une ablation
radicale de la prostate ou en une radiothérapie, (par accélérateur
linéaire). Le cancer découvert à un stade avancé
est traité par hormonothérapie.
UNE PREMIÈRE AU LIBAN ET AU MOYEN-ORIENT
CAMPAGNE D’INFORMATION ET DE DÉPISTAGE
DES PROBLÈMES DE LA PROSTATE
Lancée par la Société Libanaise d’Urologie, l’idée
d’une campagne d’éveil sur les problèmes de prostate s’est
concrétisée grâce à la coopération de
plusieurs instances de haut niveau:
- Le ministère de la Santé
- Le ministère des Affaires Sociales
- Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) du pays
- L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Toutes ces instances sont représentées au sein d’un “Comité
d’Organisation” regroupant: Mlles Nadia Taoutal, Peggy Hanna, Hanadi Youssef,
Reem Rabah, Joumana Calotte, Mme Ruba Hamadé, les Drs Rayane Abou-Haka,
Sleiman Merhej et M. Elie Araj.
Selon Mlle Peggy Hanna, conseillère en éducation sanitaire
auprès du ministère de la Santé, “les ministères
des Affaires sociales et de la Santé ont prouvé, conjointement,
pour la première fois, qu’une coordination est possible entre deux
Administrations. Cette collaboration en profondeur économise beaucoup
de ressources et de duplicata.”
L’action est centrée sur une campagne à trois niveaux:
- L’information médicale sur une grande échelle.
- La promotion, la sensibilisation et la prise de conscience.
- Le dépistage gratuit axé sur la prévention et
non seulement sur le traitement curatif.
Comme nous l’indique Mlle Nadia Taoutal, coordonnatrice du ministère
des Affaires sociales, “les deux ministères, ainsi que toutes les
ONG du pays ont mis leurs dispensaires et centres de service social à
la disposition de la campagne d’information (conférences distribution
de brochures) et de dépistage.”
Chaque centre regroupe un personnel de fonctionnement spécialisé:
une infirmière, une assistante sociale et une administrative, ayant
suivi une formation de deux jours au Chronic Care Center pour s’initier
à son nouveau rôle:
- Accueillir le patient, l’informer.
- Etablir sa fiche médicale.
- Seconder le médecin au cours de l’examen clinique et le test
de dépistage.
La Société Libanaise d’Urologie assure, gratuitement,
l’équipe médicale destinée à effectuer le test
de dépistage et ce:
• dans la région côtière du 1er au 6 février;
• dans la montagne et l’intérieur du pays du 1er au 6 mars.
L’action des médecins comporte deux examens: le toucher rectal
et un examen de sang ou PSA (Prostate-Specific Antigen).
Les urologues assurent, également, une série de conférences
avec projection de diapositives basées sur un “document de support”
identique pour toutes les régions.
Les pharmaciens participent à la campagne à travers la
distribution de matériel, de brochures et de posters, ainsi que
l’encouragement des patients à se faire traiter.
L’OMS procure, par son implication dans le programme de dépistage,
un apport et une orientation sur base scientifique.
Le laboratoire Roche et le laboratoire Antoine Wakim de Jounieh prendront
en charge le test de dépistage du cancer prostatique.
Notons, également, la participation active et gratuite des médias
libanais, ainsi que celle de l’agence de publicité “H&C Léo
Burnett” qui a conçu et offert le spot publicitaire de la
campagne.
Les frais de la campagne sont couverts par de grandes firmes pharmaceutiques
françaises, japonaises et américaines telles que: Synthélabo,
Yamanouchi, Pfizer et MSD.
La collecte “d’informations statistiques” à l’échelon
national, constitue l’un des principaux objectifs de cette campagne sanitaire.
Elle permettra au ministère de la Santé de planifier une
politique sanitaire basée sur des données scientifiques.
Le centre d’épidémiologie de l’Université Saint-Joseph
s’est proposé pour collecter, analyser et publier une étude
et des statistiques à ce sujet. On pourra, alors, déduire
si oui ou non, la prostate constitue un vrai problème au Liban et,
dans l’affirmative, décider des mesures à adopter.
Cette étude comprend deux types d’approche:
1- Une prévalence définissant le nombre de cas touchés
actuellement.
2- Une incidence portant sur trois ans d’observation afin d’évaluer
tout changement éventuel.
En effet, il est prévu que cette campagne sera renouvelée,
à la même époque, au cours des trois années
à venir.
De l’avis du Dr Zeineh, cette étude de niveau national est unique
au Moyen-Orient et ses résultats seront publiés dans la presse
médicale internationale.
|
|
CONSEILS PRATIQUES
Le Dr Zeineh encourage les hommes au-delà de 50 ans, à consulter leur médecin, une fois l’an, même en l’absence de symptômes urinaires indésirables. Le PSA et le toucher rectal qui évalue le volume de la prostate, représentent à eux deux le meilleur moyen de déceler un cancer de prostate, guérissable à ses débuts. En outre, certains symptômes tels que les troubles mictionnels et les envies fréquentes d’uriner (nocturnes en particulier) ne doivent plus être négligés ou considérés comme étant “normaux”. Le Dr Zeineh invite tous les patients à consulter, régulièrement, leur médecin afin d’améliorer leur qualité de vie. |
LES CENTRES ASSURANT LE DÉPISTAGE | ||
BEYROUTH
Le Mouvement de la Jeunesse orthodoxe (Achrafieh) Centre de développement social - Sin el-Fil Ministère des Affaires sociales:
Croix-Rouge arménienne - Centre médical Boulghourdjian Hôpital du gouvernement - Dispensaire de la Quarantaine Dispensaire Ansar (Makassed - Malaab Al Baladi) Centre médical du Horch (Makassed-Barbir) Centre Al Taa’khi wal-Ihssan (Bourj Abi-Haïdar) Dispensaire de l’Association philanthropique islamique de Zarif et Zaidanieh - rue Istiklal Ministère des Affaires sociales:
Dispensaire Amel - Moucharafieh Ministère des Affaires sociales:
MONT-LIBAN
Ministère de la Santé:
Dispensaire central de Chéhim Centre d’assistance primaire - Beiteddine Croix-Rouge libanaise - Antélias Centre populaire d’assistance sociale et sanitaire - Bickfaya Croix-Rouge libanaise - Jounieh Caritas: Centre médical - Sarba Ministère des Affaires sociales:
Croix-Rouge libanaise - Jbeil LIBAN-NORD
Centre Jnoud Al Iman - Kosba Ministère de la Santé:
Centre sanitaire Karamé - Tripoli Centre sanitaire Ibn Sina - Communauté d’assistance Liban - El Tall - Tripoli - Saraya Atika Dispensaire de l’Association philanthropique Al-Nahda - Beddawi Centre populaire d’assistance sociale et sanitaire - Halba Ministère des Affaires sociales:
LIBAN-SUD
Centre populaire d’assistance sociale et sanitaire Saïda ( Sahat el-Nejmeh) Ministère des Affaires sociales:
Centre d’assistance sociale - Leba’a Fondation Imam Sadr:
Dispensaire Derdghaia Ministère de la Santé:
Dispensaire islamique Al Risalah - Arab Salim Croix-Rouge libanaise - Zrarieh |
TÉL
339765 - 333305 482428 - 03/764164
388919
253793/4/5 - 265359 442108 317512 - 313370 317512 - 313370 03/717087 736086 - 837006
03/673313 03/231663
833522
03/235877 - 273409
05/431551 - 03/893310 05/642892 05/800047 04/403202 04/981718 09/832260 09/367227
09/540318 09/450318
03/438426 - 06/741150 03/257691
06/435994 06/434702 06/431120 - 03/833372 06/378755 06/690459
06/660454 - 03/624644
07/725315 - 03/377779 07/732253
07/345281 - 07/741009 03/881496
03/614206 03/614206
07/760014 03/825572 - 03/342529 03/309893 |
|
|
|||||||
Entourez votre score
pour chaque question. |
Jamais | environ 1 fois sur 5 | environ 1 fois sur 3 | environ 1 fois sur 2 | environ 2 fois sur 3 | presque toujours | ||
1- Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence avez-vous eu la sensation que votre vessie n’était pas complètement vidée après avoir uriné? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
2- Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence
avez-vous eu besoin d’uriner à nouveau moins de 2 heures après
avoir fini d’uriner?
|
0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
3- Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence avez-vous eu une interruption du jet d’urine, c’est-à-dire démarrage du jet, puis arrêt, puis redémarrage? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
4- Au cours du dernier mois écoulé, après en avoir ressenti le besoin, avec quelle fréquence avez-vous eu des difficultés à retenir votre envie d’uriner? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
5- Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence avez-vous eu une diminution de la taille ou de la force du jet d’urine? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
6- Au cours du dernier mois écoulé, avec quelle fréquence avez-vous dû forcer ou pousser pour commencer à uriner? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
7- Au cours du dernier mois écoulé, combien de fois par nuit, en moyenne, vous êtes-vous levé pour uriner (entre le moment de votre coucher le soir et celui de votre lever définitif du matin? | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||
Comparez le total de vos réponses avec le score suivant:
- de 0 à 7: hypertrophie minime - de 8 à 19: hypertrophie modérée - plus de 19: hypertrophie sévère |
Total = |