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par EDOUARD BASSIL |
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par EDOUARD BASSIL |
| Qu’est-ce
que la démocratie et la liberté? Chacun en donne la définition
selon la conception qu’il s’en fait.
Dans une interview télévisée, le chef du gouvernement, sans les définir, a simplement constaté “qu’il existe chez nous peu de démocratie et beaucoup de liberté”; son analyse des causes ayant amené à cet état de choses paraît logique et réaliste. “Tout d’abord, observe le président Hoss, nos gouvernants et hommes politiques n’ont jamais rendu compte de leurs abus et de leurs erreurs, depuis 1943 à ce jour. Et le Premier ministre de se demander: “Si les 91 députés s’étaient concertés sous l’hémicycle pour rechercher une solution aux multiples problèmes qui devaient déclencher les douloureux événements en 75, ils auraient pu prévenir le déclenchement de la guerre et épargner tant de drames à la patrie”. M. Hoss soutient, d’autre part, que les régimes successifs ont contribué à fausser le jeu démocratique, en élaborant des lois électorales iniques ayant affaibli et dénaturé la représentation nationale. - Cela serait dû, peut-être, au fait que nos dirigeants sont rarement maîtres de leur décision... “La décision nationale a souvent été influencée par des forces extérieures. Mais il faut reconnaître que l’argent a paralysé le jeu politique, en dévoyant les partis et les médias... Le boycottage des législatives en 92 et, à un degré moindre, en 96 y a contribué dans une large mesure”... En conclusion, nous retiendrons la définition qu’Henry Ford donne de la démocratie: “Elle garantit à tous les mêmes chances de réussite, selon la capacité de chacun et son mérite”. Ne se rapproche-t-elle pas de l’idée que s’en fait le nouveau locataire de Baabda? |
