Editorial
 
L’“EURO”, TREMPLIN VERS DES OBJECTIFS 
HUMANITAIRES COURAGEUX AUX NOBLES DESSEINS
Les événements financiers et économiques, à l’exclusion des autres, produisent aujourd’hui la sur-prise jusqu’à l’éba-hissement.
La fusion des so-ciétés British Aero-space et Marconi, après Aero Spatial Matra Dassault, a engendré des colos-ses financiers les milliards de dollars étant le langage du dialogue entre eux.
Le lancement de l’“euro” avec une bénédiction franco-allemande, qui mettra en circulation avant janvier 2002, des billets et des coupures, suscite des difficultés de la part des banques centrales en Grande-Bretagne et dans les Etats évoluant dans leur orbite, à qui il coûte d’assister à un enthou-siasme manifesté à l’égard de cette monnaie, “étrangère dans son système qui interdit son utilisation en tant qu’organe de remboursement monétaire.”
La Banque centrale européenne qui accapare l’autorité financière dans les onze pays de la zone, a qualifié le transfert à la monnaie unique, de mesure ayant pleinement réussi.
Après de longues semaines consacrées au transfert financier, les Bourses, les banques de l’“Euroland” et la Suisse ont fait part de leur disposition à ouvrir les marchés.
Ainsi, quarante années après la création du Marché commun, les Européens ont franchi une nouvelle étape sur la voie de la complémentarité et de la fusion, en se dotant d’une monnaie unifiée et fourni à Francfort, siège de la nouvelle Banque centrale européenne, l’occasion de se réjouir d’avoir été choisi comme capitale de l’“euro”, la monnaie européenne unique.
Des quinze pays membres de l’Union européenne, seuls quatre Etats: la Grande-Bretagne, la Grèce, la Suède et le Danemark, n’ont pas rallié jusqu’ici la monnaie unifiée, alors que les onze autres Etats ont manifesté de l’enthousiasme à cette adhésion: la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
Ce nouvel état de fait, le monde de l’“euro”, permettra aux onze Etats de jouer, à chances et armes égales avec les Etats-Unis et le Japon, surtout que la nouvelle monnaie pèse dans la proportion de 1/5 dans l’économie mondiale et part avec un taux d’intérêt, historiquement faible, de l’ordre de 2%.
Les réserves émanant d’une opinion publique poltronne et qui doute, ont leurs justifications, l’objectif visé ne manquant pas de risques.
Si l’enfance de l’“euro” est heureuse, comment sera la phase de son adolescence? De quoi se nourrit la monnaie nouvelle? Et a-t-on placé la charrue avant les bœufs? Etait-il inéluctable que l’“euro” fût lancé, avant de déterminer les règles sur base desquelles est partagée l’autorité politique? Et que se passerait-il si les Etats participants ne parvenaient pas à coordonner entre eux et à unifier leurs politiques dans les domaines des impôts et des budgets?
Ces questions sont, aujourd’hui, sans réponses. La gravité de l’étape qui a été dépassée jusqu’ici, réside en ce qu’elle suppose la capacité de surmonter les difficultés qui pourraient surgir. Ce qu’ont accepté et entrepris les “Onze” au début de cette année, est davantage que le changement d’une monnaie; c’est une victoire supplémentaire au nom de l’intérêt général supérieur.
Avant cela, les Européens ont renoncé à certaine souveraineté, en éliminant les taxes des douanes. Puis, est né le Marché commun unique; il était, inévitable, après ces faits, de créer la monnaie unifiée.
Ainsi, pour la première fois dans l’Histoire des Etats, recouvrant deux cent quatre vingt-dix millions d’être humains, ont décidé de renoncer à leur monnaie nationale et leur souveraineté au profit d’une autorité centrale.
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Ce soulèvement courageux et constructif, l’humanité sous tous les cieux, lui souhaite d’être à l’orée du franchissement au troisième millénaire, un tremplin vers des objectifs humanitaires téméraires aux desseins nobles: le pari technologique, la lutte contre le chômage, la résorption des factures sociales, la coexistence entre les Etats et les êtres humains entre eux; puis, la coopération partout entre l’homme et son frère l’homme.
Et rêvons ensemble: Imaginez combien est grandiose cette ambition! 

Photo Melhem Karam

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