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 CRISE LIBANO-CHYPRIOTE: ACCORD CONCLU SUR LES IMMIGRANTS
 
La crise libano-chypriote provoquée par l’affaire des immigrants illégaux, a trouvé son “happy end”. En effet, le ministre de l’Intérieur de Chypre est venu au début de la semaine à Beyrouth pour des pourparlers avec son homologue libanais (notre photo). Les deux parties ont abouti à un accord autorisant le rapatriement de leurs ressortissants respectifs. De plus, elles ont résolu de raffermir leurs relations traditionnelles.
 

La crise libano-chypriote, provoquée par une “affaire de boat people”, semble avoir trouvé son heureux épilogue.
Comment? Par la signature d’un accord sur les immigrants, ayant pour but de mettre un terme à l’immigration illégale à Chypre en provenance de nos côtes. Tout avait commencé à la mi-janvier, lorsque le Liban a refusé d’accueillir un bateau (de pêche) transportant vingt-neuf immigrants illégaux refoulés de l’île, parce que rien ne prouvait que ces “clandestins” étaient partis de nos rivages. Au terme de plusieurs jours de tractations et d’une bataille verbale déclenchée de Nicosie, la capitale chypriote a jugé préférable de régler la crise par le dialogue. Aussi, son ministre de l’Intérieur est-il venu au début de la semaine à Beyrouth pour des pourparlers avec son homologue libanais, non sans avoir transmis au chef de l’Etat un message personnel de son homologue chypriote.
“Tout est bien qui finit bien”, c’est le cas de la dire. M. Michaélidès a pu constater que les Libanais ne sont pas des loups-garous mais des gens civilisés. S’ils ont agi d’une manière aussi ferme et se sont montrés intransigeants, il faut les comprendre, car ils ont tant pâti dans le passé proche et lointain, des “infiltrés” venus d’un peu partout; ceux-ci entraient chez nous et en sortaient comme dans un moulin, sans avoir à décliner leur identité. Il y a eu, surtout, les réfugiés (palestiniens) qui ont afflué de Jordanie après un certain “septembre noir” pour ne plus quitter ce pays, certains des leurs ayant voulu en faire une patrie de rechange... Plus de trois cent mille sont encore ici, laissant planer sur nos têtes, comme une épée de Damoclès, le risque de l’implantation. Nos voisins chypriotes paraissent avoir enfin pris conscience des motifs ayant dicté leur attitude à nos gouvernants, preuve en est la présence à Beyrouth, mercredi de leur ministre de l’Intérieur. Il semble être pervenu à un accord autorisant le rapatriement de leurs ressortissants respectifs et de ceux de pays tiers venant de Chypre et du Liban. Dans le même temps, les deux parties ont réaffirmé leur volonté “de préserver, en les raffermissant, leurs relations traditionnelles”. 
Et M. Michaélidès a pu retourner à Nicosie, avec la satisfaction d’avoir accompli son devoir, celui de dissiper la tension qui avait commencé à envenimer les rapports libano-chypriotes. Cela dit, cette mini-crise nous ramène à l’esprit, par association d’idées; le drame de la “Meduse”, remontant à 1816. C’est l’histoire d’un bateau ayant fait naufrage au large de la côte occidentale d’Afrique. Des 149 rescapés réfugiés sur un radeau qui est  allé à la dérive pendant douze jours, un brick a recueilli quinze mourants. Fort heureusement, on n’a eu à déplorer aucun moribond à bord du bateau de pêche ayant promené les immigrants illégaux entre Beyrouth et Limassol. 


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